Certains d’entre vous se sont peut-être déjà posés la question de savoir pourquoi ce site s’appelait « Femme à part ». La réponse tient en deux raisons très simples, mais qui reflètent bien l’esprit et l’objectif de ce travail.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que les filles doivent être des femmes à part entière. Dès la Genèse on se rend compte que la femme a un rôle qui lui est propre à jouer dans l’économie du salut. Notre-Dame occupe une place toute particulière dans le mystère de la rédemption du monde, et son Immaculée Conception la met à part également. Toute femme catholique se doit d’essayer d’imiter les vertus de la Sainte Vierge autant que possible : pureté, tempérance, soumission à la volonté de Dieu, charité, humilité, persévérance pour ne citer que celles-ci. Les femmes ont un grand rôle à jouer dans leur foyer, leur quartier, leur paroisse, leur pays, dans l’Église. Le Bon Dieu, lors de la création du monde, lui a donné une place toute spécifique:

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une aide qui lui ressemble » (Genèse, II)

La femme catholique a donc le devoir de prendre soin de l’homme et de l’aider à se sanctifier. Son rôle est éminemment nécessaire pour le salut de l’homme, c’est là toute l’importance et la beauté de sa vocation. Jeunes filles, n’écoutez pas les discours féministes qui vous poussent à fuir votre vocation première en prétendant vous émanciper ! Votre belle et exigeante mission est d’assister l’homme au niveau domestique mais aussi spirituel, politique et religieux. La place d’une femme dans son foyer ou dans son couvent est magnifique, ne vous laissez pas abaisser et avilir par des personnes qui vous feront courir à votre perte en vous proposant de fausses notions de confort, liberté, indépendance, épanouissement… La mentalité moderne tend à faire déserter la femme du rôle irremplaçable que lui a confié le Bon Dieu: éduquer les enfants, participer à établir la sainteté des mœurs chrétiennes et garder toute la famille dans la pureté d’âme, qui est le terrain nécessaire de toutes les autres vertus chrétiennes et du salut éternel. Ne tombez pas dans ce piège et restez une femme à part entière qui n’essaie pas de ressembler à l’homme ou de lui prendre sa place.

Ce qui nous amène à la deuxième signification de ce titre : la femme catholique doit être une femme à part, une femme qui ne pactise pas avec le monde. Elle doit se distinguer des femmes modernes par son attitude, son éducation, sa manière d’être, sa piété et toutes les vertus chrétiennes. Il lui est nécessaire d’être intransigeante par rapport au siècle et à ses modes insolentes, dans un esprit de renoncement et de mortification, mais aussi d’amour de la vertu et de l’humilité. Il y en aura beaucoup, surtout dans le domaine de la tenue vestimentaire. Mais une femme honnête doit se distinguer d’une femme de mauvaise vie. Vous ne pouvez pas être chrétienne à moitié, seulement à l’église ou le dimanche, ou seulement quand cela vous arrange.

Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie (…) qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu (Timothée, II, 9-10)

Votre tenue extérieure, attitude comme vêtements, est le reflet de votre âme. Comme le disait Pie XII dans son allocution Di Gran Cuore en 1957, les modes « expriment la décision et la direction morale qu’une nation a l’intention de prendre: soit de faire naufrage dans la licence, soit de se maintenir au niveau auquel elle a été élevée par la religion et la civilisation ». Veillez donc à la décence et à la modestie de vos tenues, et ne craignez pas de ne pas ressembler aux femmes de ce monde ! Au contraire, c’est ce qui fera votre honneur et votre gloire.

Femmes, soyez courageuses ! Le combat pour la Foi, le Vrai et le Beau est une bataille de longue haleine, qui demande une attention de chaque instant. Mais elle vous permettra d’emmener dans votre sillage, vers le Ciel, nombre d’hommes et de femmes qui glorifieront Dieu pour l’éternité.

« Le déshabillé des modes actuelles constitue un déshonneur pour la femme, une tentation pour l’homme et offense le Seigneur. […] L’usage de certains vêtements a aujourd’hui pour fonction de déshabiller la femme et la jeune fille et de faire ressortir sa nudité. […]. C’est parce que ces femmes n’ont plus le sens de la pureté, se considèrent sans respect et acceptent leur profanation qu’elles se laissent entraîner par des modes honteuses. […] Qu’elles prennent conscience qu’elles sont sacrées et que le vêtement est chose sacrée, alors seulement elles cesseront de faire comme tout le monde. » (R.-Th. Calmel, O.P)