Je partage avec vous aujourd’hui un texte écrit par une lectrice sur la féminité et le féminisme. À lire et à méditer 🙂
« Mais parce que je suis une fille ! » répondit spontanément (et avec fierté !) une jeune adolescente à la question que lui posa une dame sur ses raisons de ne porter que des jupes ou des robes. Si cette répartie peut paraître naïve au premier abord, il semble pourtant qu’elle ait touché le fond du problème.
En effet, il s’agit de considérer la manière dont la femme s’est « libérée » ces dernières décennies. C’est en se coupant les cheveux à la garçonne, en portant un pantalon et bien d’autres vêtements masculins qu’elle a voulu montrer sa force et manifester sa présence. C’est donc proprement en perdant sa féminité, ou en tout cas, dans un premier temps, les attributs de sa féminité (les cheveux longs, les robes…) qu’elle s’est libérée ; en niant le fait même d’être femme elle a voulu faire valoir ses droits en tant que femme : ne s’agit-il pas ici d’un paradoxe ? C’est en se comportant en homme qu’elle s’est battue pour faire soi-disant accepter la femme dans la société. L’absurdité d’une chaise qui demanderait qu’on ne s’assoit plus dessus ou d’un verre qu’on ne boive plus dedans est la même que celle de la femme qui a demandé le droit de ne plus avoir d’enfants (et même de faire culpabiliser celles qui en ont), le droit de tuer ceux que naturellement elle protège, par une négation totale de ce qu’elle est.
La femme avait-elle besoin d’être acceptée : ne l’était-elle pas déjà ? Les cas trop nombreux des femmes battues ou maltraitées sont certes un réel problème : car la femme a sa dignité. D’où lui vient justement cette dignité ? Quelques articles ici et là s’évertuent (et merci à eux) à expliquer le bien fondé et les causes de la galanterie. L’un prenait comme exemple le fait que, dans la rue, un homme doive marcher du côté de la route, et protéger ainsi la femme du danger des voitures, ou de la saleté d’une éclaboussure. L’homme doit protéger la femme, disait cet article, non pas à cause de sa faiblesse ou de son infériorité, mais comme on protège un trésor. Et ce trésor, c’est la vie. Une sorte de vénération a toujours entouré la femme, seul être capable de donner la vie, vie que personne ne peut réellement expliquer. D’ailleurs, en japonais, comme a pu le noter le Dr Lejeune, le mot « utérus » se dit « temple secret » : bel exemple de tournure de langage pour nommer cet aspect sacré de la femme.
Certains (la plupart) s’opposent en décrétant que la jupe ou la robe sont des habits sexistes et abaissants. La jupe sexy, oui, est sexiste, si je me permets d’utiliser ce mot qui n’a aucun sens, car c’est réduire la femme à son corps et à ses attraits physique. Ses hanches pourtant sont fondamentalement plus un berceau de vie qu’un objet de désir, et ses seins, paniers d’une manne improbable et mystérieuse, son sexe le seuil de la vie, le premier palier de chaque être humain. La robe, la robe décente, met en valeur ce mystère du corps féminin, et n’exacerbe pas sa sensualité : son corps est bien plus.
Il ne s’agit pas ici de réduire la femme à son appareil reproducteur, mais il est mis en exergue afin de comprendre ce qui la différencie (voire la place au-dessus, de ce point de vue en tout cas) des hommes, ce qui l’empêche de pouvoir jamais être comme un homme au sens propre du terme. Car en voulant nier, et en ayant aujourd’hui nié, sa particularité, elle n’a plus de raison d’être considérée en tant que tel, et du même coup respectée. Car c’est aujourd’hui, à une époque ou soi-disant la femme n’a jamais été aussi libérée, qu’on lui manque le plus de respect dans la vie courante ! Bien sûr la femme a d’autres qualités qu’elle prouve au monde tous les jours, elle a un niveau d’intelligence au même niveau que celui de l’homme, et ainsi de suite. Il ne s’agit pas d’une capacité ou d’une incapacité de la femme à prouver, mais bien d’un rôle différent. Et, entre parenthèses, remarquez que cette intelligence est différemment faite de celle de l’homme, une différence fondamentale dans la manière de raisonner, de considérer les choses, de se comporter (je vous laisse vous référer à de nombreux tests psychologiques ou tout simplement à votre observation et à votre bon sens).
A-t-elle été conditionnée, ce qui expliquerait pour certains ces constatations ? Dans The Things, Chesterton explique qu’avant de détruire une chose, un homme devrait faire l’effort de comprendre sa raison d’être car si les choses sont ainsi c’est bien pour une raison. Il prenait l’exemple d’une souris qui avance, se confronte à une colonne, et la ronge pour avancer, avant de se rendre compte qu’elle était le pilier qui soutenait tout l’édifice dans lequel elle était elle-même. Ainsi l’éducation de la femme, qui existe dans toutes les sociétés du monde depuis si longtemps (sans qu’elles se soient concertées !) a une raison d’être, ou nos ancêtres, d’où qu’ils viennent, sont des imbéciles.
Défendre sa féminité c’est défendre le fait d’être femme, c’est réellement se battre pour la cause, cette même cause dont les féministes nous rebattent les oreilles ? Et ce ne sont pas celles qui sont, à leur goût, trop féminines, par exemple en mettant simplement des robes, qui desservent la cause, mais bien elles : car en se comportant et en s’habillant comme des hommes, elles nient la possibilité que la femme soit puissante par elle-même et par ce qu’elle est intrinsèquement. S’obliger pour une femme à être un homme pour se faire reconnaître, c’est enfoncer le préjugé de sa faiblesse et de son incapacité. L’harmonie entre l’homme et la femme ne peut être retrouvée que si celle-ci retrouve sa féminité, car en quoi un homme équilibré sera attiré par une femme si elle est finalement rien d’autre qu’un homme ? Mesdames les féministes, soyez, au sens propre du terme, féminines et votre pari de mettre la femme en avant est déjà gagné !
Laissons à présent conclure la femme de lettres allemande Gertrude Von le Fort, qui a si bien compris la femme et son rôle unique et indispensable à la société : « La femme est très puissante, et de grandes missions de paix lui dont confiées. […] La partie féminine et maternelle, que la fière histoire du monde n’a pas coutume de se remémorer facilement, n’en n’est pas moins, en chaque peuple, le support, la moitié de tout ce qui existe, le soin de la vie son premier épanouissement et sa continuation dernière, la partie qu’on ne peut vaincre » (Cierges éteints).
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Interessant.
Mais il faut voir les choses par tous les bouts de la lorgnette.
Vous écrivez:
« La femme avait-elle besoin d’être acceptée : ne l’était-elle pas déjà?… »
Peut être, ou peut être pas… pour quoi (en deux mots) cette montée décennie après décennie du sentiment d’étouffement et de non considération?! Pour que la société dans laquelle elles evoluaient alors ne les considèrent plus comme des objets ou des meubles… cadeau que Napoléon fit à la France en réduisant le statut de la femme à son plus simple appareil…
Alors bien sûr ça ne s’est pas fait du jour au lendemain… ajoutons à cela l’esprit bourgeois confit d’une piété qui les années passant n’avaient plus que le vernis d’une devanture sociale et n’était plus irriguée par la sève des vertus… on a aboutit en 68 à « interdit d’interdire » car en effet, pour donner un exemple basique, pourquoi ne pas coucher avant le mariage si c’est juste une convention sociale un veto vide de sens…
Bref…
Il n’y a pas de fumée sans feu et vice versa… si les braises du vent ideologique du féminisme ont pris c’est qu’il y avait matière pour que le feu se propage.
Alors oui soyons féminines et pas féministes mais soyons aussi conscientes et sachons user de discernement à une époque (XXIème siècle) où le port du pantalon n’est pas (plus) un pseudo étendard d’une pseudo délivrance…
Ayons les yeux ouverts et sachons nous tenir en jupe comme en pantalon CAR « en face » les mentalités ont aussi bougé… et pour avoir entendu que « …une fille qui est en jupe, c’est une fille qui a envie… » alors oui dans ces cas là, VIVE LE PANTALON.
Je suis d’accord avec vous, il faut bien entendu être nuancé, on ne porte pas de jupe uniquement pour porter une jupe, sans comprendre ni discerner les moments où il vaut mieux rester en pantalon (je pense notamment à des questions de sécurité dans certains quartiers, d’uniforme, de sport etc). Je ne pense pas qu’il y avait « matière pour que le feu se propage » comme vous dites. C’est la société et les médias qui poussent les femmes à penser qu’elles sont malheureuses et qu’elles doivent se rebeller (de même qu’en ce moment tous veulent nous faire croire qu’un homme galant est un patriarche oppressant et sexiste alors qu’il est juste…galant! Pour ne citer que cet exemple…). Nous sommes d’accord qu’il y a malheureusement des cas de femmes battues, méprisées, maltraitées physiquement ou moralement, comme cela a existé à toutes les époques. Mais la pseudo-libération de la femme à laquelle on assiste aujourd’hui est finalement la pire violence que l’on puisse lui faire puisqu’elle va exactement contre sa nature. Concernant votre phrase « une fille en jupe c’est une fille qui a envie »: les mentalités ont peut-être changé, mais ce n’est pas à nous d’adapter nos convictions, nous devons faire notre possible pour les faire comprendre et accepter (personnellement on ne m’a jamais dit de semblables choses, et au contraire lorsqu’on s’habille vraiment décemment et modestement on inspire le respect). Il ne faut pas oublier que la jupe ne fait pas tout, il faut aussi une certaine attitude. Et malheureusement quoi que l’on fasse il y aura toujours des hommes qui se comporteront comme des animaux. Pour autant devons-nous renoncer à notre féminité et devenir aigries comme la plupart des féministes qui sous couvert d’indépendance et d’égalité se renient elles-mêmes et en souffrent plus ou moins consciemment? Mais, je le répète, il faut néanmoins savoir user de discernement, et porter un pantalon lorsque le bon sens le réclame (si votre métier vous oblige à aller dans certains quartiers mal famés par exemple). Le plus important restant évidemment d’être féminine non seulement dans notre façon de nous habiller mais aussi dans notre attitude, notre tenue, notre langage, notre pratique des vertus et notre être tout entier, fidèles à la nature que nous a donné notre Créateur.
Un article plein de sens. J’adhère totalement au message qu’il véhicule car je partage cet avis depuis longtemps. Quel dommage de devoir être quelqu’un d’autre pour se sentir accepté ! Et encore…nous ne nous sentons acceptée qu’à moitié puisque ce n’est plus nous.
Quoiqu’il en soit, merci pour ce partage enrichissant. Soyons fières d’être nées femmes.
Merci pour votre commentaire! Comme vous le dites il faut déjà nous accepter et être vraiment nous-mêmes, sans avoir peur du regard des autres ni changer pour leur faire plaisir. Pas toujours facile mais ça s’apprend 😊