Être une femme chrétienne aujourd’hui : le devoir social (3/3)

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Cette conférence que j’ai découpée en 3 articles nous est proposée par l’association des Âmes Vaillantes. Nous avons déjà parlé du devoir intellectuel et du devoir familial. Je vous remets l’introduction pour que vous puissiez vous replonger plus facilement dans le sujet !

Une chrétienne, au premier abord, est un être comme les autres. Comme tout être humain il y a l’être pensant et l’être raisonnable. Tout cela est éclairé par une lumière naturelle que tout homme possède dès l’âge de raison. Cette lumière naturelle conduit chaque individu jusqu’à ses limites où commence la lumière de la Foi. Et c’est cette lumière de la foi qui donne vie à l’âme. C’est cette lumière de la foi qui donne la différence entre une femme et une chrétienne. Notre vie sensible et notre vie raisonnable ne diffèrent en rien de celle des autres femmes mais il y a au-delà de ces deux vies la vie surnaturelle que nous possédons par notre baptême et lorsque notre âme est en état de grâce. C’est cette vie qui donne à nos actions en apparence semblables aux autres une fin qui dépasse l’homme et sa fin naturelle.

Une femme chrétienne est donc en un sens une femme complète puisque son champ de pensée et d’action avec la lumière de la foi et la vie surnaturelle devient l’œuvre de Dieu et rejaillit pour le bien commun par la communion des saints. La femme chrétienne a donc une grande tâche qui s’impose à elle en tant que femme mais aussi au point de vue pleinement chrétien. Son devoir est inspiré par la foi et se présente sous plusieurs aspects : intellectuel, familial et social.

Le devoir social est un devoir qui concerne toutes les femmes chrétiennes, jeunes ou âgées, célibataires ou mariées, en santé ou en maladie, riches ou pauvres. C’est par sa tâche sociale que la femme chrétienne témoigne de sa foi et de sa vie chrétienne, et fait repousser loin d’elle tout ce qui pourrait laisser croire à ceux qui n’ont pas la foi que les chrétiens sont des êtres singuliers, d’esprits étroits et bornés dignes d’un tartuffe ! La femme chrétienne doit travailler de toutes ses forces à l’amélioration du sort matériel et moral de tous, surtout des masses déshéritées et souvent trompées, mais encore saines, et de nos familles nombreuses et profondément catholiques.

« Nous avons besoin de la femme. Non seulement chez elle, comme on l’admet parfois, mais aussi dans la ville, dans le monde et dans la civilisation. Il faut qu’elles viennent, mais qu’elles viennent comme de vraies femmes. C’est-à-dire remplies de la patience du voile et de l’impatience de l’amour ! » (Gustavo Corçao). Ayons pitié aussi de ces êtres privés de tant de biens matériels, mais surtout privés de la lumière de la foi, privés de ce tout suprême, de l’amour de Dieu et des choses éternelles. Chacun trouvera sa voix et ce à quoi Dieu l’appelle dans son devoir social. Car Dieu appelle toutes les femmes à ce devoir social, aucune n’est exempte de ce don d’elle-même pour la société, pour le bien commun, pour la sauvegarde de notre civilisation en péril !

La femme chrétienne et surtout l’épouse chrétienne qui est heureuse dans son cocon familial avec son mari et ses enfants, avec ses parents et frères et sœurs, protégée du monde et de ses tentations ne doit pas oublier qu’elle ne vit pas seule sur cette terre et qu’il y a autour d’elle beaucoup de malheur et de souffrance, beaucoup de tristesse et de détresse. Qu’elle sache alors ouvrir son cœur aux plus démunis afin de soulager la souffrance et mettre dans ces cœurs meurtris un peu de baume de l’amour de Dieu. « Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort » (Antoine de Saint Exupéry). « Chacun peut accomplir des œuvres simples pour créer le changement, et chaque petit geste compte vraiment » (Stella McCartney).

L’avenir de la civilisation est entre les mains de la femme chrétienne, entre vos mains notamment. Vous ne pouvez pas, vous ne devez pas ne pas vous sentir concernées par ce devoir social sur lequel la société tout entière fixe son espérance et son salut ! Investissez-vous auprès des familles, investissez-vous dans vos paroisses, dans les associations, auprès de ceux qui sont perdus. Prenez conscience de votre mission dans le monde car il vous a été beaucoup donné alors il vous sera beaucoup demandé. Redressez par une vie vraiment chrétienne la civilisation qui tombe dans l’abîme, redonnez au peuple sa santé en retrouvant la vraie féminité, la vraie mission de la femme chrétienne. Car « plus enfant sera enfant, plus féminine sera la femme, plus viril sera l’homme, plus nous aurons l’ordre véritable et vivant qui est le fondement du bonheur des peuples » (Gustavo Corçao). Le devoir social de la femme chrétienne ne consiste pas « à briller mais à faire briller ce qui est autour de nous » (Gina Lombroso).

Conclusion
Comment conclure ces quelques mots sinon en parlant du modèle par excellence pour toutes les femmes chrétiennes : La Vierge Marie. Elle est bel et bien la femme chrétienne qui traverse les générations en restant à jamais un modèle vivant pour chacune d’entre nous. La vierge Marie est une leçon universelle. On apprend par elle de quelle manière il faut se comporter dans la prospérité, dans la prière et dans le travail, dans les honneurs et dans les humiliations, dans le célibat et le mariage, dans la jeunesse et la vieillesse. La femme chrétienne s’exercera donc à retracer autant que possible la vivacité de sa foi, la promptitude de son obéissance, la profondeur de son humilité, les attentions de sa fidélité, la pureté de ses intentions et la générosité de son amour.

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