Retrouvez la première partie de cet article ici et la deuxième là. Je vous remets l’introduction pour que vous puissiez vous replonger facilement dans le contexte, puis j’enchaînerai avec le résumé de la troisième partie du livre.
« La femme souffre aujourd’hui, mais ce n’est pas, comme elle le suppose, de la rigueur des obligations morales auxquelles elle est soumise, c’est de l’isolement où elle se trouve, isolement dû en partie à l’industrialisme, en partie au relâchement de sa morale. (…) La femme veut aimer et être aimée, elle le veut aujourd’hui comme hier, comme demain, comme toujours, parce que c’est là sa mission. (…) La haute moralité qu’on exige d’elle en matière d’amour, son privilège et son tourment d’aujourd’hui, a été sa plus grande conquête d’hier, est et doit rester le pivot des traditions nouvelles, parce que les conséquences de cette morale sont intimement liées aux plus solides aspirations féminines ». C’est ainsi que Gina Lombroso s’adresse à nous dans la préface de son ouvrage La femme dans la société actuelle. Cette italienne que je vous ai déjà citée à plusieurs reprises sur la page Facebook nous dresse dans ce livre un tableau des injustices réelles et injustices apparentes dont souffrent les femmes à son époque (années 1930), ainsi que des revendications et plaintes féministes les plus courantes auxquelles elle vient apporter une réponse claire et pleine de bons sens. Même si ses propos datent un peu, ils sont toujours d’actualité et vont vraiment au fond des choses. Je me propose aujourd’hui de vous en résumer les grandes lignes.
Dans la troisième partie de son ouvrage, Gina Lombroso revient sur les souffrances et aspirations de la femme à son époque. En cherchant à comprendre les raisons profondes de la révolte des féministes, elle veut attirer l’attention sur les vraies préoccupations des femmes : « ce dont les femmes souffrent aujourd’hui, ce n’est pas de l’absence du droit de vote, des difficultés de l’instruction, de la différence de la morale, c’est de la solitude, de l’indifférence qui l’entoure et qui l’opprime ». Même si les féministes se sont peut-être trompées sur l’origine des souffrances de la femme, elles ont au moins eu le mérite de les identifier et de pousser la société à y trouver des remèdes.
En réalité, la femme souffre de l’isolement où la laisse la société moderne: « Ce n’est pas de la compression morale que souffre la femme aujourd’hui ; elle souffre du fait que sa vie a perdu toute fixité et toute affection, elle souffre de se sentir détachée de la chaîne qui la reliait au passé et à l’avenir, à travers la famille dont elle était tout à la fois la victime et la reine, elle souffre de la solitude morale qui l’étreint de toutes parts. Si, en effet, la femme a obtenu aujourd’hui des postes, des honneurs, des richesses infiniment supérieurs à ceux de la femme d’autrefois, par contre, elle est seule, désespérément seule ». L’isolement et le perpétuel changement n’affectent généralement pas les hommes mais sont souvent moins faciles à vivre pour la femme, et l’indifférence lui est pire que la haine.
« Qu’on ne dise pas que ces sentiments sont propres aux femmes inférieures, aux femmes du temps passé. Ce besoin d’avoir quelqu’un à qui se consacrer, quelqu’un dont on soit le soutien, existe chez la femme qui fait des études, chez la femme qui a obtenu réputation et honneur, chez la femme qui se croit supérieure, chez la femme qui a rompu avec les traditions et qui ne veut pas s’y soumettre, comme chez la femme qui ne fait pas d’études, qui n’a pas embrassé de carrière, qui ne se croit pas supérieure ». En un mot, c’est un sentiment universel car « tout être féminin est pourvu par la nature, en vue des besoins d’amour et de dévouement de la fonction maternelle, d’une capacité d’aimer bien plus active et plus puissante que celles des êtres du sexe masculin et cette capacité d’aimer veut s’extérioriser comme les autres, veut s’épancher non pas en passions fougueuses et violentes comme celles des hommes, mais en attachements calmes et constants. C’est d’amour dont la femme a soif et on la pousse à s’abreuver de haine ». Les féministes nient cette nature propre de la femme et la rendent donc plus malheureuse qu’elle ne l’est déjà.
Je laisse Gina Lombroso conclure cette série d’articles : « La femme d’aujourd’hui souffre, mais elle ne souffre pas d’une injustice que l’homme ait tramée contre elle (…); elle souffre parce que l’industrialisme en la chassant de son foyer, en l’obligeant à une vie semblable à celle de l’homme, en l’orientant vers des plaisirs, des gains, des ambitions qui n’ont pas pour elle autant d’attrait que pour l’homme et qu’il lui est plus difficile d’obtenir et de réaliser, l’a enlevée de son centre naturel de joie et d’action et l’a dirigée vers un centre différent ». « La femme traditionnelle répond à l’idéal que l’homme s’est fait de la femme, à l’idéal qu’il est nécessaire qu’il s’en fasse pour accorder à la femme non pas un instant d’amour violent et passager, mais protection, défense et affection constantes, afin de permettre à la femme de l’aimer, de le protéger et de s’intéresser à lui ».
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