Une femme qui embrasse sa féminité est une femme qui reconnaît son pouvoir (1/2)

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Je vous ai déjà cité plusieurs fois sur la page Facebook de précieuses pensées d’Alice von Hildebrand, cette écrivain contemporaine ayant beaucoup écrit sur la femme. Vous trouverez d’ailleurs dans la bibliographie le résumé d’un de ses nombreux ouvrages, que je vous avais proposé il y a quelques mois. Aujourd’hui, je souhaiterais partager avec vous quelques pensées tirées de son livre Le privilège d’être des femmes. Ce titre peut surprendre, surtout dans le monde actuel où la féminité et la spécificité féminine sont reléguées au second plan, voire tout simplement reniées. Il était donc important pour l’auteur de redonner ses lettres de noblesse au “sexe faible” et mettre à l’honneur la grandeur de la vocation féminine.

1 – Arguments contre le privilège d’être une femme

Dans ce premier chapitre, Alice von Hildebrand cite de nombreuses personnalités de toutes époques et d’horizons très variés, leur point commun étant un mépris ou, tout du moins, une méfiance totale envers les femmes. Je ne partagerais avec vous que cette phrase d’Alexandre Dumas: “selon la Bible, c’est la femme que Dieu a créé en dernier. Cela devait être un samedi soir : Il était clairement fatigué à ce moment-là”. Cette citation peut nous faire sourire, ou nous mettre en colère, mais elle est représentative de toute une catégorie de personnes considérant la femme comme idiote et bonne à rien, si ce n’est à satisfaire les désirs des hommes. Plusieurs courants féministes ont d’ailleurs relu la Bible à travers ce prisme, considérant que la Sainte Vierge était louée uniquement pour sa soumission et son obéissance, et qu’Ève fut punie bien injustement de son premier péché.

2 – Arguments en faveur du privilège d’être une femme

C’est une chose de lire un texte, et cela en est encore une autre que de l’interpréter correctement. Et c’est uniquement en faisant cela que l’on va pouvoir comprendre la grandeur de la mission de la femme. Notre auteure allemande nous propose ici d’étudier certains passages de la Bible de façon beaucoup plus positive, sans pour autant prétendre que la femme soit supérieure à l’homme, mais uniquement pour démontrer que les arguments évoqués plus haut ne tiennent pas debout. Tout d’abord, homme et femme sont égaux en dignité devant Dieu. Ce n’est pas parce que Dieu crée la femme en dernier qu’elle est moins importante, au contraire. Car dans le récit de la Genèse, on passe de la création de choses inanimées, aux plantes, aux petits animaux, aux mammifères, à l’homme puis, enfin, à la femme. De plus, la femme est crée à partir de l’homme, fait à l’image de Dieu, et non à partir de terre, ce qui peut également être interprété comme un signe de préciosité et de dignité. Quant au péché originel, certes c’est la femme qui a causé la perte de l’homme, mais c’est également par elle que va s’opérer la rédemption du genre humain. S’ensuivent alors de nombreuses citation de la Bible mettant en exergue le fait que, à plusieurs reprises, les femmes soient des instruments privilégiés du Bon Dieu, prouvant bien ainsi qu’elles ne sont absolument pas dénigrées dans la religion catholique.

3 – Du paganisme aux valeurs modernes: le dénigrement de la femme

Le monde dans lequel nous vivons est tellement déformé qu’il absolutise tout ce qui est relatif (argent, pouvoir, succès) et relativise tout ce qui est absolu (vérité, valeurs morales, Dieu)”. Tout nous pousse aujourd’hui à rejeter les traditions quelles qu’elles soient et à tout miser sur la créativité et l’inventivité. Les femmes ne sont pas épargnées, influencées notamment par les courants féministes, et préfèrent vivre dans l’air du temps plutôt que de nager à contre-courant de la société, qui est leur véritable mission. “C’est en répondant à leur vocation que les femmes réussiront à garantir la reconnaissance de leur valeur féminine unique au monde“. C’est par cette attitude, pleine de foi et de sens du surnaturel, que les femmes pourront avoir une influence positive sur les hommes et le monde, non pas par une quelconque autorité, mais tout simplement par son amour et sa force morale. “Lorsque la femme est fidèle, aucun démon ne peut l’atteindre. La femme est la racine, et l’homme est l’arbre. L’arbre ne peut grandir qu’aussi haut que ses racines sont solides” (Confucius). Le féminisme veut masculiniser la femme, comme si celle-ci n’avait aucune valeur par elle-même, ce qui fait dire à notre auteur que “les féministes sont le plus grand ennemi de la femme”.

4 – La femme : le sexe privilégié

Lorsque l’on désigne les femmes comme “le sexe faible”, beaucoup d’entre elles sont offusquées. Elles s’imaginent, en effet, que cela signifie qu’elles sont moins intelligentes, moins talentueuses, moins morales ou moins fiables que les hommes. En réalité, cette “faiblesse” évoquée par plusieurs auteurs chrétiens, tels que Saint Paul par exemple, est bien plus nuancée que cela. Les femmes sont en effet plus fragiles et plus sensibles que les hommes (de façon générale). Il n’y aurait qu’à comparer la quantité de larmes versées par des femmes et par des hommes pour le comprendre ! Les femmes portent plus d’attention que les hommes à leurs ressentis, à leurs émotions et se laissent parfois déborder par elles. Cependant, cette fragilité relative des femmes peut être aussi une force. Elle va pousser l’homme à se dépasser et à être plus protecteur. Leur sensibilité va les aider à être plus humains, moins rudes et davantage portés à s’ancrer dans le concret du quotidien alors qu’ils sont plus facilement absorbés par la théorie et l’abstrait. Par leur beauté et leur charme, les femmes peuvent avoir une grande influence sur les hommes ; influence qu’elles doivent exercer à bon escient.

La seconde partie du résumé est ici.

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Si vous souhaitez lire l’ouvrage complet d’Alice von Hildebrand (en anglais), vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Amazon et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 😉

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Crédit photo : Marie-Zélie.

9 réflexions sur “Une femme qui embrasse sa féminité est une femme qui reconnaît son pouvoir (1/2)

  1. Amaëlle dit :

    Merci pour cet article. Je trouve le paragraphe 3 particulièrement éclairant : la relativisation de ce qui est absolu et inversement pousse à réfléchir sur nos propres priorités dans notre vie quotidienne.
    Et je suis frappée par l’image de Confucius sur la femme qui est la racine et l’homme qui est l’arbre, image originale, mais qui correspond à la vision chrétienne. Elle résonne par exemple avec votre conférence d’Angers, https://femmeapart.com/2018/08/01/une-femme-qui-se-devoile-brise-son-mystere/
    « La mission de la femme est une mission cachée »… comme les racines de l’arbre.
    « La vocation de la femme suppose l’humilité » : justement, humilité vient de « humus », qui signifie terre en latin…

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