Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme (2/2)

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La première partie du résumé se trouve ici.

C’est en se basant sur le titre d’un ouvrage de Simone de Beauvoir, figure de proue du féminisme, que la journaliste Gabrielle Cluzel a intitulé le sien Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme. Dans ce livre, elle passe au crible les différents composants de cette idéologie très à la mode et donne ainsi la parole à toutes les femmes n’y adhérant pas et n’ayant généralement pas de liberté de parole dans le monde actuel. “Après avoir exigé la libération de toutes les femmes (et de toute la femme !), le féminisme a finalement voulu libérer la femme d’elle-même, et ce faisant, l’a niée. Sous prétexte de la libérer du joug patriarcal, il a installé une tyrannie plus ou moins feutrée, qui entend régenter la grammaire, révolutionner les catalogues de jouets, renvoyer les mères récalcitrantes au travail, et s’immiscer dans l’intimité des chambres à coucher. Mais les cris stridents des harpies acariâtres qui s’en réclament se perdent peu à peu dans les ruines de 68, et le réel vient à reprendre ses droits”. Je vous propose aujourd’hui quelques extraits de son ouvrage que je vous conseille vivement de lire, rien que pour en apprécier la plume si agréable de son auteur.

5 – Violences faites aux femmes

“Si ce gouvernement, peuplé de féministes, était honnête, s’il voulait vraiment penser un projet de loi égalité hommes-femmes, il commencerait par le commencement : faire en sorte qu’en France, une femme puisse circuler aussi librement qu’un homme. Ce projet de loi serait donc une réforme qui prendrait à bras le corps la question de la liberté conditionnelle. (…) À ce stade (Gabrielle Cluzel évoque les statistiques sur les agressions sexuelles), on ne peut plus parler de société, mais de jungle. La jungle française où s’exerce  le droit du plus fort, et dans laquelle la première victime est par voie de conséquence le plus faible. Le plus faible physiquement. Donc, la femme. Mais il faut aller plus loin dans l’analyse et avoir le courage de dire que d’autres facteurs que le laxisme judiciaire viennent mettre la femme en danger. La libération sexuelle, en même temps que la stigmatisation de la galanterie, font vivre les femmes dans un climat d’agressivité sexuelle. Verbale dans un premier temps. Puis physique. (…) Comment pourrait-il en être autrement lorsque, nous l’avons dit, la sexualité depuis la petite enfance est volontairement “dédramatisée”, présentée comme une banale “technique” ne connaissant aucun interdit. (…) La révolution sexuelle a eu cela de pénible qu’elle a fait comme toutes les révolutions: un bras d’honneur à l’expérience consciencieusement empilée par des générations, une expérience qui, en matière d’éducation, ne servait pas qu’à emm… le monde. (…) Laxisme judiciaire et libération sexuelle forment un cocktail explosif, mortifère pour la femme. Et le féminisme les a laissés prospérer”.

6 – Le travail des femmes

“Vaste chantier auquel s’attellent les féministes depuis des années. Inégalités de poste, de salaire, de responsabilité, d’évolution. Le travail des femmes est par excellence LE combat féministe. Un combat plein de bonnes intentions mais qui se révèle étrange, rigide, coercitif, visant à changer en profondeur la femme. Dans ses habitudes et sa nature. (…) Est dénoncée, dans le secondaire, la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques. (…) Si l’on voulait réellement œuvrer pour les femmes, ne faudrait-il pas au contraire revaloriser les filières littéraires, pour lesquelles elles ont visiblement, pour beaucoup, de l’appétence ? (…) Reste néanmoins un secteur proprement scientifique investi en masse par les filles, par goût et vocation. La nature des matières ne les passionne parfois guère, mais elles prennent sur elles car le métier les attire profondément: la médecine. N’en déplaise aux féministes, il est une qualité que l’on trouve plus fréquemment répandue chez les femmes que les hommes : l’empathie, mère de compassion. (…) Les féministes voudraient que les pères “prennent leur part”. Pourquoi la mère serait-elle seule à flinguer sa carrière en l’interrompant de longs mois ? Si l’on considère que l’enfant est un contrat provisoire passé entre deux entités étrangères l’une à l’autre, investissant chacune un capital et ayant mis en commun quelques outils de production, il n’y a aucune raison que l’une des parties subisse un préjudice financier en interrompant le reste de sa production en vue de la réalisation de ce contrat, tandis que l’autre poursuivrait ses activités. Mais si l’on considère qu’un couple est un peu plus que deux associés en CDD, qu’une famille est autre chose qu’une PME sans affect, dont les gérants, défiants, tentent de se prémunir au mieux du futur dépôt de bilan prévisible et des malversations futures du comparse en tirant chacun la couverture à soi, alors cette réforme (du congé parental) n’a pas de sens. Et porte préjudice à la famille et, partant, à la mère. (…) La maternité est consubstantielle à la femme, et contre toute attente, celles-là mêmes qui prétendent le nier au motif que ce “préjugé” entraverait la vie professionnelle, restent sans voix quand leur alliée de toujours, la gauche libertaire, réduit la femme à cette seule donnée physiologique pour en faire une travailleuse du ventre. “Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?” a déclaré benoîtement Pierre Bergé”.

7 – Féminisme et Islam

“L’incohérence la plus flagrante, la plus incroyable, la plus ubuesque du féminisme, est son extrême complaisance vis-à-vis de l’Islam. (…) Les féministes n’ont pas assez de mots durs pour la religion catholique. Ignorant avec superbe une réalité : s’il est bien une religion qui a permis à la femme de relever la tête, c’est bien celle-là. (…) C’est le christianisme qui a instauré le mariage monogame avec consentement libre et mutuel. À un âge moins précoce, permettant ainsi aux fillettes de s’instruire. (…) Il n’en est pas de même en islam. Le statut juridique inférieure de la femme dans l’islam est un fait établi : son témoignage n’a pas la même valeur que celui d’un homme, sa part d’héritage est moins importante, la polygamie, comme la répudiation, peuvent lui être imposées…quand le divorce, de sa seule initiative, lui est interdit. Qu’en pensent les féministes ? Où est passée leur virulence ? (…) La vérité est qu’au-delà de la question du voile, l’image et le statut de la femme tels qu’ils sont véhiculés par l’islam ont des conséquences concrètes immédiates, y compris sur les femmes occidentales. Les mœurs en vigueur sous nos latitudes, sous l’influence de l’arrivée massive de populations de confession musulmane, opèrent une révolution copernicienne. (…) Pour la faire courte, les femmes occidentales seraient des cruches qu’il faudrait libérer de force, quand les autres pourraient opposer aux féministes un droit inaliénable à s’opprimer elles-mêmes… (…) Le combat féministe, dans sa forme actuelle, n’est pas seulement dérisoire, il est dévastateur”.

Conclusion

“La maison Occident n’était peut-être pas idéale pour la femme. Il aurait fallu la dépoussiérer, ouvrir grand les fenêtres, remplacer un mobilier XIXème passablement lourd et désuet dans lequel elle se sentait à l’étroit. Mais pas la dynamiter comme les féministes l’ont fait, lançant la femme sur les routes nue et sans défense, dépouillée de tous les attributs qui la protégeaient, ne sachant plus seulement qui elle est, gibier facile pour tous les prédateurs prêts à lui ouvrir leur porte. (…) Le féminisme a voulu libérer la femme d’elle-même ; et ce faisant, il l’a niée. Reste à la femme à se libérer elle -même. (…) Les droits de la femme se résument en un seul : celui d’en être une, pleinement. À présent, la voie est libre. Dire que nos grammairiennes féministes acharnées ne l’ont même pas remarqué: le plus beau mot de la langue française est féminin. L’espérance. Qui “voit ce qui n’est pas encore et qui sera”.

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Crédit photo : Pexels.

5 réflexions sur “Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme (2/2)

  1. Fleur dit :

    Bonjour Simone, le féminisme a encore de beaux jours devant lui.
    Bon je pense que depuis le temps maintenant vous le savez, nous ne sommes pas d’accord sur ce sujet et nous ne le serons jamais je crois. Je suis féministe autrement dit pour l’égalité parfaite homme-femme ou femme-homme au choix et vous ne l’êtes pas.
    Bref ce bouquin a l’air mais alors… comment dire… pétrit de clicher, ne maîtrisant pas l’histoire du féminisme qui n’est pas une invention moderne, mal écrit (les extraits que vous avez mis)…. enfin bref je ne mettrais pas un centime là dedans. C’est dommage car il doit bien y avoir des livres intéressant à lire sur le sujet.

  2. Jeanne83 dit :

    Merci Thérèse pour ce résumé de livre, ça donne envie de le lire 🙂 Gabrielle Cluzel est une femme libre, intelligente et cultivée qui a su concilier carrière et maternité. Je trouve ses observations fort pertinente.

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