Bien entretenir son linge, tout un art

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Article proposé par une fidèle lectrice, que je remercie chaleureusement 🙂 Son premier article sur le choix des tissus est ici.

Pour bien entretenir son linge, il faut avant tout savoir de quels tissus sont faits les vêtements. Avant d’acheter un vêtement, regarder la composition du tissu,  vous donnera de précieux renseignements sur sa fragilité. Le plus souvent la composition est inscrite en toutes lettres, cependant, parfois, l’on se retrouve face à des abréviations. Voici donc les plus courantes :

  • tissus naturels : CO : coton, LI  : lin, SE : soie, WO : laine
  • tissus artificiels : PL ou PES : polyester, PAC ou PC : acrylique, VI : viscose, AC : acétate, EA ou EL : élasthane, LYO : lyocell (= tencel)

Pour en savoir plus sur les codes d’entretien sur les étiquettes, je vous renvoie à cet article. La durée de vie du vêtement dépend aussi du traitement dont vous le ferez bénéficier.

Le pressing

Voici les sigles qui apparaîtraient sur l’étiquette :

Si vous êtes censées le mettre au pressing régulièrement, et qu’il n’y a pas de pressing sur vos trajets quotidiens ou hebdomadaires, oubliez, vous n’y arriverez pas. Ou acceptez d’avance que vous ne porterez ce vêtement que trois ou quatre fois par an. Il est possible de laver en machine certains vêtements sur lesquels il est indiqué “pressing”, mais il faut déjà bien maîtriser l’entretien du linge, et le résultat sera très probablement moins bon. De mon côté je l’ai fait malgré tout pour certains vêtements, avec des résultats variables. A propos de pressing, une petite réflexion sur le prix des vêtements. Le prix d’un vêtement n’a de sens qu’en fonction de votre mode de vie. Prenons un exemple : une jupe en lin à 60€ que vous portez 20 jours par an parce qu’elle est facile à porter et à laver vous coûte 3€ par jour où vous la portez ; une jupe en dentelle à 60€ que vous portez 5 jours par an et que vous devez mettre au pressing vous coûte 12€ par jour de port + 8€ de pressing = 20€ par jour. Donc l’achat d’un vêtement qui doit aller au pressing demande un peu plus de réflexion. Pour ma part, je ne vais que très rarement au pressing, pour les costumes de mon mari, les manteaux en laine, les vestes ou éventuellement une tenue particulièrement fragile.

Le lavage à la main

Si vous êtes censée laver un vêtement à la main: d’abord, il faut savoir que bien des marques se protègent des problèmes de service après vente en indiquant “lavage à la main” alors qu’un vêtement en coton ou en lin ne devrait pas souffrir d’un lavage en machine à 30 degrés, quitte à le mettre dans un filet et en cycle délicat. Lors du lavage à la main, veillez à la température de l’eau. Si vous mettez de l’eau trop chaude, il vaudrait presque mieux le mettre dans la machine… 30 degrés, c’est plus froid que la température de notre propre corps ! Quand on lave des pulls en laine à la main, le plus dangereux est le contraste de températures entre le lavage et le rinçage (chaud puis froid ou inversement), et un essorage insuffisant (en séchant le pull rétrécira). Quant à moi, je les mets à la machine (voir plus bas).

Le lavage en machine

Outre la température conseillée, inscrite sur l’étiquette, quelques points méritent notre l’attention.

  • Laver les vêtements que l’on vient d’acheter, avant de les porter, est une précaution à ne pas négliger. Il sort du magasin, mais combien de personnes l’ont essayé avant vous ? Poussière, bactéries, poux, substances utilisées dans l’usine de fabrication… Bref, aussi pressée qu’on soit de mettre cette jolie robe, mieux vaut la laver avant !
  • Le tri : il est pratique d’avoir au moins deux bacs : un pour le linge clair, un pour le linge foncé, et éventuellement un troisième pour la laine ou les vêtements plus fragiles, qui seront lavés à part.
  • Traiter les tâches avant le lavage, avec la mixture magique de Thérèse ou du (vrai) savon de Marseille augmente les chances de les éliminer. Au minimum laisser tremper la partie tâchée dans l’eau (sauf si le vêtement est en laine) en attendant de pouvoir s’en occuper ; en effet plus on attend, plus la tâche imprègne les fibres du tissu en profondeur.
  • On a tout intérêt à laver ses vêtements sur l’envers : les couleurs restent vives plus longtemps et l’action mécanique du brassage dans la machine ne risque d’abîmer que l’envers… Evidemment cela prend un peu de temps et je dois dire que je ne le fais pas de manière systématique. Idéalement il faut le faire dans les cas de transpiration, pour les vêtements foncés et les imprimés, pour le velours, certains vêtements fragiles (les détails délicats comme des perles, dentelles, broderies rendent bien sûr le vêtement plus fragile) et pour les pantalons ; si vous n’en portez plus, là, vous gagnez 30 secondes ;-).
  • Quelle lessive ? Celle conseillée par Thérèse, bien sûr 🙂
  • Et pour la quantité ? La quantité de lessive indiquée sur les barils de lessive peut être considérablement réduite : cela vous coûtera moins cher et votre linge ne s’en portera pas moins bien mais mieux (à condition, bien sûr, de traiter à l’avance les taches particulières). Voilà le doseur que j’utilise maintenant, trois fois plus petit que celui d’avant ! Il est habituellement rempli à moitié.

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  • Les vêtements contenant de la laine doivent être lavés avec une lessive pour laine – ou du shampoing bébé, cela marche aussi :-), programme laine, essorage à 900 tours par minute.
  • Bien qu’ayant toujours vécu dans des régions calcaires, je ne mets jamais d’adoucissant (ou assouplissant, c’est la même chose), mais vous pouvez mettre du vinaigre blanc sans craindre aucune odeur.
  • L’essorage est également un point qu’il ne faut pas traiter à la légère. Plus la vitesse d’essorage est élevée, plus le linge sèche vite… et plus il est froissé ! La vitesse d’essorage est souvent réglable, mais pas sur toutes les machines. Si vous pouvez la régler vous-même, c’est un atout. Selon la température, la place dont vous disposez pour faire sécher le linge et le temps dont vous disposez pour le repasser, vous choisirez des vitesses d’essorage différentes. Souvent, sur ma machine, je règle, dans un premier temps, l’essorage sur 600 tours par minute. En effet, les chemises, robes, jupes et autres habits destinés à être repassés seront ensuite mis à sécher sur cintre dès que je le pourrai. Puis je relance un essorage plus fort pour le linge qui reste dans la machine : 1300 tours / minute en général, parfois 900 quand il fait chaud ou que j’ai du chauffage, et pas trop de linge à gérer !

Vous voilà parées pour entretenir efficacement et sereinement vos vêtements ! La suite de l’article est par ici.

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Crédit photos : Pexels et A.V.

6 réflexions sur “Bien entretenir son linge, tout un art

  1. Marie-Louise M dit :

    Merci pour cet article fondamental !! Prendre soin du linge, c’est une façon de donner de l’attention à tous les habitants de la maison…
    Un livre très sympa à connaître et qui donne de bonnes pistes pour l’entretien de la maison (et du linge évidemment) : “je suis une fée du logis” , de Claire Mazoyer et Alexia Guérin.
    Bonne continuation et bon été à vous !

    • femmeapart dit :

      Merci Marie-Louise, j’ai bien conscience d’avoir trouvé une perle parmi mes lectrices pour bien expliquer tout ça 😉 Elle parle justement de ce livre dans son 3ème article qui sera bientôt publié ☺️

  2. Sahuc dit :

    Je vous conseille un excellent site pour l’entretien du linge et de toute la maison : ”la maison de Marthe et Marie”. C’est une vraie mine d’or.
    Thérèse

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