Être une Femme à part dans un monde féministe

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Le 21 juillet 2019, je donnais une conférence à Chambellay, près d’Angers, à des jeunes filles en camp de formation. Vous pouvez retrouver l’enregistrement de la conférence ici. Pour celles qui le préfèrent, voici les notes écrites de cette intervention.

Il est très politiquement incorrect d’être anti-féministe aujourd’hui.  Or, en niant la différence homme/femme, en rejetant les devoirs qui nous incombent par nature, les féministes font du mal aux hommes, à la société et à elles-mêmes.L’on m’opposera peut-être qu’il existe maintenant un féminisme qui se dit chrétien, ou encore différencialiste, et qu’il ne faut pas tout mettre dans le même panier. Mais l’essence reste la même. L’objectif de cette conférence est de vous faire comprendre ce qu’est le féminisme, déceler leurs méthodes et savoir répondre à leurs objections pour mieux vous défendre. Il faut prendre conscience de ce que le féminisme veut détruire, pour le protéger d’autant plus.

1ère partie : Le féminisme hier et aujourd’hui

Le féminisme est un sujet très vaste, et il serait trop long d’en faire un historique complet ou une analyse exhaustive. Je vais m’intéresser aujourd’hui au courant féministe majoritaire qui a sa place dans les médias en France, au concept de féminisme dans les grandes lignes, sans rentrer dans les détails de chaque mouvement/personnalité/livre/variante. Le mot féminisme dans son essence contient l’idée de la supériorité de la femme, de sa prépondérance (vs complémentarité homme/femme). Distorsion de la féminité.

A – Définition et origine
Wikipédia nous dit que « le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Le féminisme a donc pour objectif d’abolir, dans ces différents domaines, les inégalités homme-femme dont les femmes sont les principales victimes, et ainsi de promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée. » Louise Toupin (Dr en sciences politiques et spécialiste des études féministes de l’université du Québec) le définit comme: « une prise de conscience d’abord individuelle puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et de la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire. Il s’agit aussi d’une lutte pour changer ces rapports et cette situation ».

Le féminisme est né principalement avec la Révolution française, le terme en lui-même apparaissant à la fin du XIXème siècle (c’est Alexandre Dumas fils qui l’écrira en premier). Ce mouvement naît d’une réaction à ce que certaines femmes considèrent comme des injustices: elles veulent récupérer leurs droits. L’une des figures les plus connues est Olympe de Gouges, qui a fait une « déclaration des droits de la femme » (!). « Puisque les femmes peuvent monter à l’échafaud, qu’elles puissent monter à la tribune ». Un peu plus tard, avec l’article 1124 du Code Napoléon (1804), les femmes seront considérées mineures perpétuelles, au même rang que les enfants, les criminels et les fous. Leur statut connaît d’énormes régressions, notamment par rapport au Moyen-Âge (cf. le livre de Régine Pernoud, La Femme au temps des cathédrales). La deuxième vague principale du féminisme fut celle des années 1950-1960 avec notamment le Mouvement de Libération de la Femme. L’une des figures les plus connues est Simone de Beauvoir, auteur du livre Le Deuxième Sexe (1949). Il n’est historiquement pas vrai de dire que les femmes ont toujours été des victimes des hommes, de pauvres petits êtres maltraités qui n’avaient aucune responsabilité et aucune liberté. Cependant, il existait en effet de réelles injustices qu’il fallait combattre.

Le mouvement féministe est très lié à la franc-maçonnerie, à l’anti-cléricalisme et à l’athéisme. Ces femmes sont soutenues et promues par le Grand Orient de France: les Carbonari vont utiliser le féminisme pour détruire la société. Lettre de Vindis à Nubus (FM de la Haute Vente): « Pour abattre le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme. Mais puisque nous ne pouvons supprimer la femme, corrompons la avec l’Église ». On assiste à une réelle destruction de la famille. Féminisme & laïcité : on sort Dieu de la sphère public pour le cantonner au foyer. En parallèle on sort la femme du foyer pour la mettre dans la sphère publique (mettre les femmes à l’usine et mettre au second plan le rôle de nourricières, d’éducatrices et de transmission de la foi).

B – Méthodes féministes

  • Violence (cf. Femen)
  • Intimidation (« tu n’es pas féministe, alors tu soutiens les violences conjugales »)
  • Lobbying (cf. Coupe du monde de football féminin récemment)
  • Victimisation des femmes (une femme qui perd un débat appelle cela une « violence fait aux femmes » ; certaines femmes ont également dit que si elles étaient plus faibles que les hommes c’est parce que ceux-ci les avaient privées de nourriture depuis la nuit des temps)
  • Utilisation d’arguments réducteurs (« tu n’es pas féministe, pourtant tu es contente de pouvoir payer par chèque ou voter »).

Toute autre opinion est politiquement incorrecte. Nous assistons à un véritable lavage de cerveau. On cherche à nous culpabiliser si nous avons une opinion différente. Il est crucial de connaître ces méthodes pour ne pas se « faire avoir » et mieux les contrer. Il est inutile de rentrer dans leur jeu qui consiste à comptabiliser les droits et devoirs de chacun ou le nombre d’injustice que chacun subit (les quotas du gouvernement pour avoir autant de ministres femmes qu’hommes sont réellement artificiels par exemple). « Bien des intuitions ou des idées féminines ont certainement été promues ou défendues par des plumes masculines, sans que les femmes n’y prennent ombrage. Il n’y a guère que l’époque contemporaine pour chercher à comptabiliser les soi-disant grandes femmes, qui apparaissent alors moins nombreuses, au détriment de la valeur perçue de la femme. La comparaison s’avère purement artificielle, quand on prend conscience que les titres honorifiques sont la reconnaissance d’une autorité, d’un pouvoir l’enjeu d’une compétition sociale, à ce titre un critère plutôt masculin. L’expérience de tout un chacun prouve que l’on rencontre autant d’hommes médiocres que de femmes médiocres, comme autant de femmes remarquables que d’hommes remarquables. » (Gabrielle Vialla, Recevoir le féminin).

Les résultats des féministes ne sont pas brillants : tensions entre hommes et femmes (celles-ci éprouvent de la haine et veulent se venger du « patriarcat oppresseur »). Cela occasionne aussi des tensions entre les femmes. Elles deviennent manipulatrices (pour obtenir des emplois par exemple, ou une représentation en politique). Mais finalement, elles ne sont que des femmes objets, qui concourent à la destruction de la famille. Ce sont elles qui sont devenues les oppresseurs. Les hommes ont peur d’être galants, d’aborder les femmes, d’être virils. Ils se sentent inutiles et il est difficile pour eux de trouver leur place. Aujourd’hui, on veut nous faire croire que le seul moyen d’accès à l’égalité des droits et donc au bonheur est le féminisme. Les adeptes de ce mouvement veulent absolument ressembler aux hommes (travail, habillement, performance physique etc), comme si être une femme était vraiment désobligeant et rabaissant.

C – Quelques incohérences
Pour cette section, je vous invite à relire cet article et celui-ci, qui résument le livre de Gabrielle Cluzel, Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme. « D’un côté, les féministes poussent les femmes au travail en dénigrant leur rôle de mère et en faisant de l’indépendance financière une règle de vie; et de l’autre, elles s’étonnent de la déresponsabilisation des hommes envers leur femme et leur famille. De même, elles poussent les hommes à materner, stigmatisant les hommes virils en les dépeignant comme d’affreux machos, mais s’étonnent qu’en cas de divorce les hommes revendiquent le droit de garde » (Lucie Choffrey, L’effroyable imposture du féminisme).

2ème partie : Réponses à quelques objections féministes

Les principaux combats féministes sont l’égalité de salaire entre hommes et femmes, le droit à disposer de leur propre corps (avortement, contraception, PMA…), l’égalité parfaite homme/femme dans tous les domaines, le droit au travail plutôt qu’à la maternité, et la lutte contre les violences conjugales.

A – Liberté & Égalité – La théorie du genre
Les féministes veulent libérer les femmes : est-ce si humiliant d’être une femme ? Le féminisme nous pousse à nous détester nous-mêmes et nous aimer seulement lorsque nous ressemblons aux hommes. En quoi est-ce un conflit d’être femme et mère ? Libérer la femme d’elle-même, c’est un mensonge voué à l’échec, au malheur. La maternité serait-elle une prison dont il faut libérer la femme ? Il y a un mépris énorme de la société en ce moment envers le travail au foyer, la maternité, l’allaitement. Les féministes veulent faire la promotion de l’égalité des genres, en nous faisant croire que les deux sont interchangeables. Elles veulent l’égalité et tendent même plutôt à la féminisation des hommes et du monde. Elles confondent égalité et équité.

À travers les vidéos qui sont sur le site officiel de l’ABCD* et les outils pédagogiques de celles (exclusivement «celles») qui l’ont conçu, on observe que la femme est systématiquement placée par rapport à l’homme et jamais considérée pour ce qu’elle est, pour ses goûts, pour ses spécificités, différents de ceux de l’homme… Non, elle est systématiquement comparée à l’homme, toute différence par rapport à lui étant considérée comme une injustice, une domination de l’homme. Il faut savoir que les filles sont portées vers des «emplois peu porteurs socialement avec des perspectives limitées», et tournés vers la «relation à autrui». Les garçons sont portés vers la «compétition», la «performance», le «contrôle de soi», s’orientant ainsi vers des «matières hautement sélectives». L’Éducation Nationale considère que vouloir être «pilote, militaire, trader, politique» est plus désirable que d’aspirer aux «métiers du soin ». Réponse à apporter aux féministes : il faut accepter nos différences et notre complémentarité avec les hommes. Chacun a son propre rôle et les responsabilités qui vont avec.

B – Droits ou devoirs des femmes ? Le travail des femmes et la maternité
Les femmes ont toujours travaillé, mais dans leur domaine, pour leur foyer, en restant près de leur famille. Elles avaient même parfois un certain pouvoir politique, elles administraient leur domaine. On a même vu des abbesses supérieures de couvents masculins. Les femmes faisaient aussi beaucoup pour la société (pauvres, malades…). C’est avec la Révolution et le code civil de Napoléon qu’elles ont beaucoup perdu. Ce qui est grave, c’est de persuader les femmes que seul le travail à l’extérieur compte, qu’être une femme au foyer est dégradant. Maintenant c’est l’égoïsme qui prime. La femme produit plus de richesse et a une valeur économique bien plus grande en restant au foyer. « Seules quelques âmes féminines généreuses échappent à ce courant utilitariste et savent reconnaître dans leurs consœurs au foyer, une richesse sociale inestimable. Elles comprennent qu’il y a là aussi une valeur économique non prise en compte – éducation, prévention en matière de santé, cohésion sociale, générosité intergénérationnelle bénévole… ». L’introduction des femmes dans l’industrie au début du XXème siècle s’est faite principalement pour permettre d’avoir de la main d’œuvre moins chère et pouvoir taxer deux personnes dans le foyer au lieu d’une seule. Cela permettait également au gouvernement d’avoir plus d’influence sur les enfants. Lorsque l’on parle de différences de salaire entre hommes et femmes, il s’agit souvent de statistiques ne prenant pas en compte le fait que les femmes choisissent souvent des emplois moins bien rémunérés ou travaillent moins d’heures pour rester près de leurs enfants.  Réponse à apporter aux féministes : cela ne nous rendra jamais heureuses de nous rebeller contre notre nature et notre vocation propre. Bon nombre de féministes se réveillent trop tard pour fonder une famille, après avoir fait passer leur carrière au premier plan !

Avoir plus de droits ne signifie pas être plus heureux. Surtout que, dans le cas qui nous intéresse, il s’agit d’une égalité factice et superficielle. Plus les hommes et les femmes se sont éloignés de leurs devoirs fonctionnels, plus il y a eu des problèmes dans les couples et les familles. Il faut travailler ensemble pour le bien commun, dans la complémentarité et le respect de notre nature.

3ème partie : Le remède au féminisme

Simone de Beauvoir, dans le Week-end Magazine du 30 septembre 1978 disait « la situation des femmes n’est pas meilleure qu’avant. Il s’en est résulté une agressivité et une hostilité de la part des hommes et une augmentation du nombre de viols. Ils sont devenus si fréquents que plus une femme ne se sent à l’aise dans Paris ». « Ces différences entre les sexes sont une réalité que certains féministes transforment en une inégalité à sens unique. Or, la féminité comme la virilité sont deux composantes indispensables et complémentaires à toute civilisation. Les opposer ne peut conduire qu’à la déstructuration de la société » (L’Incorrect). « Le féminisme a voulu libérer la femme d’elle-même ; et ce faisant, il l’a niée » (Gabrielle Cluzel). Au lieu de détruire le féminin, il faut le revaloriser.

A – « L’Éternel féminin nous tire vers le haut »
Revaloriser ne veut pas dire mettre sur un piédestal ou encenser. Simplement redonner ses lettres de noblesse à la femme. Être une vraie femme, rester à sa place. Faire attention à l’éducation que nous donnons à nos enfants, filles et garçons. Avoir de la reconnaissance pour ce qui fait de nous des femmes. Ne pas materner l’homme, ne pas se croire supérieure à lui. Être la sentinelle fidèle qui reste à sa place et lui permet d’être vraiment viril et de remplir son rôle d’époux et de père. Les femmes doivent rester sujets d’elles-mêmes (vs. femme objet), doivent se révéler dans leur nature de religieuse, d’épouse, de mère. Elles doivent s’élever au-dessus d’elle-mêmes avant de s’élever au-dessus des autres. Si, pour des raisons matérielles notamment, la femme est obligée de contrarier sa nature, elle ne doit pas pour autant l’oublier. Il faut accepter notre nature et la sublimer.

B – Notre-Dame, modèle pour toutes les femmes
« L’amour de Marie apprend à mépriser le monde et servir Dieu dans l’humilité. L’amour de Marie éloigne toujours du mal et toujours ramène à pratiquer le bien » (Thomas Kempis). Aimer sa féminité, comme un cadeau de Dieu, et chercher à faire fructifier nos talents. Pour cette section, je vous renvoie à cet article.

Conclusion
On essaie d’extérioriser la femme, de l’hypersexualiser, de la faire partir de son foyer. Les conséquences du féminisme se voient sur la femme, la famille et les hommes (ne veulent plus être hommes et se dédouanent de leurs responsabilités). Les féministes ne peuvent qu’être malheureuses, car luttent contre leur propre nature. Essayer d’être quelqu’un que nous ne sommes pas va ruiner la société. « Les femmes ne sont nullement condamnées à la médiocrité ; elles peuvent même prétendre au sublime, mais au sublime féminin. Chaque être doit se tenir à sa place, et ne pas affecter d’autres perfections que celles qui lui appartiennent. L’erreur de certaines femmes est d’imaginer que, pour être distinguées, elles doivent l’être à la manière des hommes. » (Joseph de Maistre)

Retrouvez l’enregistrement de la conférence ici.

Si vous souhaitez approfondir votre réflexion, je vous conseille vivement de lire les ouvrages suivants :

L’effroyable imposture du féminisme – Lucie Choffrey

Adieu Simone! Les dernières heures du féminisme – Gabrielle Cluzel

La Femme au temps des cathédrales – Régine Pernoud

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*L’ABCD de l’égalité est un programme d’enseignement français proposé par Najat Vallaud-Belkacem, dont l’objectif est de lutter contre le sexisme et les stéréotypes de genre. Ce programme a été enseigné de manière expérimentale à partir de la rentrée 2013 dans quelque six cents classes maternelles et élémentaires

Crédit photo : Pexels.

6 réflexions sur “Être une Femme à part dans un monde féministe

  1. Lucie Néma dit :

    Bonjour,
    Je ne suis pas d’accord avec la conclusion suivante: « Les résultats des féministes ne sont pas brillants: tensions entre hommes et femmes (celles-ci éprouvent de la haine et veulent se venger du « patriarcat oppresseur »). Cela occasionne aussi des tensions entre les femmes. Elles deviennent manipulatrices (pour obtenir des emplois par exemple, ou une représentation en politique). Mais finalement, elles ne sont que des femmes objets, qui concourent à la destruction de la famille. Ce sont elles qui sont devenues les oppresseurs.  »

    Demander l’égalité entre les hommes et les femmes s’est se battre contre un système, pas contre les hommes qui sont eux aussi « victime » d’un système inégale.
    De plus, dans de nombreux pays, les avancées féministes ont permis une réelle avancée sociale ( cf Rwanda, Suède, Norvège ou Islande).

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