Est-il si affreux d’être une femme? Auriez-vous toutes envie d’être des hommes ? Vivez-vous votre féminité comme un poids, une tare avec laquelle vous essayez de vivre malgré tout, du mieux que vous pouvez ? Je suis toujours étonnée de voir que ce type de raisonnement est de plus en plus courant chez les femmes, et qu’elles ont parfois du mal à assumer leur féminité et à la vivre de façon positive, et bienveillante envers elles-mêmes. Peut-on être une femme, avec les qualités et la fragilité inhérentes à sa nature, tout en étant heureuse et épanouie ? C’est la question à laquelle je vais essayer de répondre aujourd’hui.
Il faut dire que, dans la société actuelle, il est parfois difficile de trouver sa place. Sous l’influence du féminisme, nombre de femmes ont l’impression qu’elles n’ont pas de valeur en tant que telle. Elles pensent que, pour avoir leur place dans le monde, il faut ressembler aux hommes. Elles essaient donc, par tous les moyens, de se faire leur égal et de ne dépendre d’eux en aucune façon, ni financière, ni affective par exemple. Au lieu de revaloriser la vocation féminine, les féministes l’ont abaissée : « Après avoir exigé la libération de toutes les femmes (et de toute la femme!), le féminisme a finalement voulu libérer la femme d’elle-même, et ce faisant, l’a niée », analyse très justement Gabrielle Cluzel ici.
Est-ce si affreux d’être une femme, et donc de ne pas être un homme ? D’être différente de lui, de donner la vie, d’être plus affective, d’être généralement moins forte physiquement ? Être protégée et défendue par eux, mise en valeur, mise en avant et choyée, est-ce si difficile à vivre ? Comme l’explique si bien Marc Ducambre ici, « quand un maître d’hôtel raccompagne son client et lui ouvre la porte, il ne viendrait pas à l’esprit du plus grand des sots que la raison de cette prévenance est la faiblesse de l’obligé. Le marchand honore son client parce qu’il est important. La courtoisie se pratique pour la même raison, ou bien elle n’est qu’une barbarie maniérée. La protection d’une femme n’est pas un dû parce qu’elle est trop déficiente, trop frêle, trop molle, mais bien parce qu’elle est trop précieuse aux yeux du genre humain ».
Oui, les hommes ont leurs défauts, et tous ne traitent pas les femmes comme ils le devraient. Mais nous avons aussi nos défauts ! Nous pouvons être désagréables, d’humeur changeante, acerbes, boudeuses, dans l’hyper-contrôle, et j’en passe 😉 Et tout n’est pas facile tous les jours, nous sommes bien d’accord. Plutôt que de vouloir changer les autres, essayons d’abord de nous changer nous-mêmes. Apprenons ou réapprenons à apprécier notre féminité, non pas comme une sorte d’idolâtrie envers nous-mêmes, mais plutôt comme une acceptation d’un beau cadeau reçu du Ciel, que nous devons protéger et faire fructifier. Ne soyons pas aigries, il ne s’agit pas d’en vouloir aux hommes ni aux autres femmes, ni à soi-même. Parfois on s’en veut de ne pas être parfaite, de ne pas tout réussir comme notre voisine, de ne pas être aussi irréprochable dans notre comportement et notre organisation que nous le souhaiterions.
Oui, il est possible, même dans le monde actuel, d’être une femme heureuse et épanouie, malgré tous les obstacles que nous pouvons rencontrer et toutes les épreuves que la vie nous présentera. Pour cela, sachons donner le meilleur de nous-même, c’est-à-dire ne pas se contenter du minimum, ni baisser les bras. Mais tout simplement, de faire de notre mieux, sans oublier de prendre du temps pour nous lorsque c’est nécessaire pour repartir du bon pied. Acceptons nos points forts et travaillons sur nos faiblesses. Cet article n’a pas pour objectif d’attiser une énième rivalité entre hommes et femmes, ni de pousser les femmes qui le liront à se gonfler d’orgueil ou à penser qu’elles sont supérieures aux hommes. Je l’écris simplement pour vous rappeler que nous sommes différentes des hommes, mais aussi des autres femmes. Chacune est unique, et doit faire rayonner ses talents et sa féminité à sa manière. N’écoutons pas la société qui nous dit que la femme, en tant que telle, ne vaut pas grand chose et doit se travestir (physiquement et moralement !) pour avoir de la valeur.
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Crédit photo : Gal Meets Glam / Julia Engel.
Tres touchant ton article !!!!! c’est vrai moi qui travail avec des femmes elles doivent en faire plus que nous les » HOMMES » pour être aussi crédible que nous …. c’est dommage l’homme et la femme se complète même au travail mais le chemin est encore long !!!! bisous .
Oui nous devons miser sur nos propres talents plutôt que d’essayer de ressembler aux autres 😉
« Parfois on s’en veut de ne pas être parfaite, de ne pas tout réussir comme notre voisine » c’est tellement vrai! Il est fréquent pour tout le monde de voir la réussite des autres, de trouver comme une sorte d’injustice de ne pas bénéficier des mêmes biens, des mêmes avantages, des mêmes don. Mais je crois que nous n’avons qu’une connaissance partiel de ce qu’ils ont fait pour les avoirs, une connaissance très partiel de leurs difficultés quotidiennes.
C’est sur qu’il n’est pas toujours évident d’étouffer sa jalousie, mais une fois que l’on se réjouit du bonheur de l’autre c’est comme si nous partagions son bonheur…
Exactement! Et chacun a reçu aussi certains dons et certains talents, spécifiques à ses capacités, et pas forcément comparables à ceux des autres. Mieux vaut vouloir développer ses qualités que jalouser celles des autres 😉