Conférence donnée à Paris le 5 novembre 2019. Retrouvez l’enregistrement audio ici.
Introduction
L’objectif de notre vie sur terre est de nous sanctifier pour aller au Ciel. Qu’est-ce que se sanctifier ? Combattre ses défauts et tendre vers le Bien, aimer son prochain, faire des sacrifices, prier, jeûner, être charitable, etc. En un mot, nous devons tendre à la perfection, dans notre état et à notre place, selon notre vocation et les talents que Dieu nous a donnés. Tout le monde n’est pas appelé à être martyr, à manger une tranche de pain par semaine ou à se battre à la tête d’une armée comme Jeanne d’Arc. Mais toutes, chacune d’entre nous, est appelée à la sainteté, en tant que femme, à notre époque, en privé comme en public, intérieurement comme extérieurement. Nous devons être dans le monde sans être du monde. Nous sommes dans un monde où tout est relatif, où chacun fait ce qu’il veut, comme il le veut, quand il le veut. Faisons attention à nos points de repères qui nous poussent à faire le minimum si l’on se regarde seulement par rapport au monde. Recherchons l’excellence et non la tiédeur ! Quelle est notre vocation spécifique ? Qu’avons-nous à apporter au monde en tant que femmes ?
1 – Qu’est-ce qu’une femme ?
La femme a beaucoup à apporter au monde en étant elle-même, en développant ses talents et les dons propres à sa nature. C’est là, la source du vrai bonheur, de son épanouissement et de sa sainteté puisqu’elle tend ainsi vers le Vrai, le Beau et le Bien. La femme n’est pas un homme ! C’est une évidence importante à rappeler de nos jours. La complémentarité homme-femme est source d’enrichissement mutuel, que l’on soit mariés ou non.
A – Comprendre et bien vivre sa féminité
La vocation première de la femme, inscrite en nous toutes, est la maternité. Difficile de le nier lorsque notre corps nous le rappelle tous les mois! Cette maternité peut être également spirituelle (comme pour les religieuses par exemple). Si nous comprenons notre cycle, son fonctionnement, les différences homme-femme, comment être la meilleure compagne pour un homme, le meilleur exemple pour notre prochain, nous pourrons davantage nous épanouir et rayonner autour de nous, et ainsi avoir un impact positif sur le monde.
« Les différences de caractère entre l’homme et la femme trouvent leur origine dans la création : « Il les créa mâle et femelle » (Genèse, V, 2). L’homme fut créé par Dieu et, à partir de l’homme, Dieu a créé la femme. (…) L’homme, qui vient directement de Dieu, a l’initiative, la puissance, l’origine ; la femme, qui vient de Dieu par l’extase de l’homme, a l’intuition, la réponse, l’acceptation, la soumission et la coopération. L’homme vit plus dans le monde extérieur, parce qu’il a été fait de la terre et qu’il en est plus proche ; sa mission est de la gouverner et de la soumettre ; la femme vit plus dans le monde intérieur, parce qu’elle a été créée à partir d’une vie intérieure, humaine. L’homme a plus de relations avec la terre, fait des sacrifices pour des choses qui sont futures, abstraites. La femme a plus de relations avec l’humain, a plus tendance à faire des sacrifices pour des personnes et pour ce qui est immédiat. Parce qu’il est plus objectif, l’homme a tendance à donner des raisons à son amour et à ses actes ; la femme, qui est subjective et qui vient de l’homme, a plutôt tendance à aimer simplement pour aimer » (Mariés devant Dieu, Monseigneur Fulton Sheen – Retrouvez quelques extraits ici). L’homme agit, construit, conquiert, rationalise. La femme protège, compatit, entoure, donne de l’amour, écoute et rassure. Elle est plus pratique que théorique, plus concrète, plus sensible, plus réaliste car moins idéologue. Elle se donne sans compter, veille sur les plus faibles. C’est une coopératrice cachée, un pilier invisible (j’en parle dans cette conférence).
B – Les écueils à éviter
La femme est très souvent dans la séduction, car elle veut à tout prix plaire et être aimée. C’est son moteur pour agir ! Mais quand elle devient vicieuse, la femme devient Vénus, c’est-à-dire plaisir, vanité, sensualité, égoïsme. Elle peut finir par aimer l’autre pour soi, l’autre devient sa « chose ». Sa sensibilité peut devenir instabilité, mensonge, vanité, jalousie. Elle peut la rendre fragile, esclave du regard des autres, prisonnière de ses impressions, anxieuse. La femme pense parfois qu’elle est au-dessus des autres, que sans elle le monde n’est rien. Elle croit que la maternité la rend indispensable au monde alors que porter la vie est différent de la donner. Dans la société actuelle, la femme est également poussée à vouloir prendre la place de l’homme.
2 – Au quotidien : trouver son équilibre
Pour cette partie, je m’inspire du livre de Gabrielle Vialla, Recevoir le féminin (retrouvez le portrait de Gabrielle ici).
A – Le mode réalisatif
C’est mener ses projets, écrire, inventer. Il faut savoir se ressourcer pour mieux rayonner ensuite autour de nous. Pensons à avoir une bonne vie de prière : messe en semaine, oraison le matin, chapelet, visites au Saint Sacrement. Il ne s’agit pas de prier 40 heures par jour, mais de se faire des piqûres de rappel par-ci, par-là pour rester centrée sur l’essentiel. Et cela peut se faire au travers de lectures spirituelles, d’un groupe de formation ou de jeunes pros, de conférences. Il faut nourrir son âme pour pouvoir nourrir les autres, laisser de la place à Dieu pour qu’Il agisse en nous et à travers nous. En un mot, être disponible. Si l’on est pleine de soi, il n’y pas de place, ni pour Dieu, ni pour les autres.
B – Le mode complétif
C’est prendre soin des autres, être disponible, accueillir, écouter, soutenir, aider, rendre visite. Il s’agit d’être une vraie et sainte femme pour permettre aux hommes d’être de vrais et saints hommes. Nous devons les aider à être forts, à être courageux, à se donner pour le triomphe du Bien, à être chastes, à être pieux, à être soumis à Dieu, à agir pour le bien commun et à accomplir leur devoir politique. Notre sainteté et notre féminité devraient se voir à l’extérieur, par cohérence mais aussi par apostolat. Cela passe notamment par nos vêtements (modestie, décence, élégance, beauté), mais aussi notre savoir-vivre qui contribue à notre dignité et au respect du prochain. Soyons également attentives à nos choix de vie et d’études.
Conclusion
Notre modèle à toutes, quel que soit notre état de vie, c’est la Sainte Vierge. Soyons nous-mêmes, fidèles à notre nature et à notre vocation, c’est ainsi que nous pourrons rayonner autour de nous la Bonté et la Beauté de Dieu. Sachons nous construire sur le roc, sur Dieu, pour mieux nous donner. Sachons rester humble et accepter de rester à notre place, comme la Sainte Vierge. Soyons dans le monde sans être du monde, de vraies femmes à part. Comme le disait Léon Bloy, « Plus une femme est sainte, plus elle est femme ».
Retrouvez l’enregistrement audio de la conférence ici.
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