« Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. (…) Celui qui a de la haine contre moi a de la haine aussi contre mon Père. (…) Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement » (Jean, XV, 18-27).
Ces versets de la Bible, extraits du quinzième chapitre de l’Évangile selon Saint Jean, peuvent paraître assez rudes de prime abord. Contrairement à notre monde relativiste et libéral, ces paroles du Christ sont « carrées », claires, et ne laissent pas la place au moindre doute : il faut choisir son camp, Dieu ou le monde. « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre » (Matthieu, VI, 24). Ce verset de la Bible concerne l’attachement à l’argent, mais peut aussi servir notre propos. Un peu plus loin, au chapitre XVII, Saint Jean nous parle d’être dans le monde sans être du monde. C’est d’ailleurs ce qui a inspiré le nom du blog, être une femme à part, qui ne pactise pas avec le mauvais esprit du monde.
Mais pourquoi vous parler de tout ceci aujourd’hui ? Parce qu’à force de vivre dans le monde, nous devenons contaminés par son esprit, par ce que nous y voyons, par ce que nous y entendons. Comme le disait Saint Augustin, « à force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver » ! Vous voyez, maintenant, le danger que représente le fait de vivre dans notre société actuelle qui est complètement dégénérée. Cela signifie-t-il que nous devons aller nous cacher dans une grotte ? Non, bien sûr, il ne faut pas « cacher la lampe sous le boisseau » (Matthieu, V, 14). Nous avons le devoir, au contraire, de rayonner l’amour de Dieu et d’être des témoins de son Évangile au quotidien.
Le problème est que, beaucoup de personnes, aujourd’hui, ne supportent pas d’avoir des limites, des interdits, des règles précises. Surtout lorsqu’il s’agit de modestie vestimentaire ou d’élégance féminine. « Chacune fait ce qu’elle veut », « ces règles sont dépassées », « il faut vivre avec son temps ». À ce rythme-là, il ne restera plus beaucoup de décence, même chez les catholiques, d’ici quelques années seulement. Il est certes plus facile, en apparence, de s’entendre dire « fais ce que tu veux » (comme nous le dit le monde) plutôt que « sois fidèle en toutes choses » (comme nous le dit Notre-Seigneur). À force de voir beaucoup de nudité et de vulgarité, partout autour de nous, notre sentiment de pudeur diminue peu à peu… Mais cela ne signifie pas que la décence doit disparaître elle aussi. Contrairement à la pudeur, qui est un sentiment que nous avons pour nous-mêmes, la décence, elle, est objective, et se situe davantage vis-à-vis des autres.
Ne prenons pas la société actuelle comme point de repère. Ne soyons pas « mondaines » et, même si cela peut parfois nous en coûter, gardons toujours le Ciel comme référence, car c’est bien là que nous souhaitons être pour l’Éternité. Le chemin de la sainteté est un chemin exigeant, mais c’est le seul que nous devons envisager, sans faire aucun compromis.
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J’aime beaucoup cet article, peut-être même plus que les autres… Je le trouve rassurant même s’il est un peu difficile à comprendre et accepter au départ.
Merci pour cet article qui sert également de rappel.
Avec plaisir ! On a tendance à se laisser contaminer par l’esprit du monde à force de le côtoyer 24h/24 et j’avoue qu’il n’est pas toujours facile de rester droite. Mais on peut y arriver !
Je parle du passage de l’Evangile selon Jean * qui est difficile à comprendre au départ, non pas votre article :).
Wow!!!! Magnifique! Quel beau texte qui fait réfléchir sur la responsabilité consciente de l’impact de nos choix sur le monde qui nous entoure. A méditer et à partager😊