Voici un résumé d’une conférence donnée à Nantes le 6 février 2020. Retrouvez l’enregistrement audio ici. Je vous transcris ici quelques notes prises pour la conférence.
Notre objectif à toutes est d’aller au Ciel et de devenir des saintes, de grandes saintes. Sommes-nous toutes appelées à être martyres ou à être des Jeanne d’Arc ? Non, nous pouvons aussi nous sanctifier dans notre vie quotidienne, simple, honnête, et sans actions « éclatantes ». Mais nous devons nous sanctifier tout le temps et partout : pas seulement le dimanche, pas seulement à la maison, pas seulement lorsque cela nous arrange (cf. ce que les mondanités ou le respect humain peuvent parfois nous pousser à faire ou ne pas faire d’ailleurs). Et nous devons aussi nous sanctifier dans tous les aspects de notre vie : travail, loisirs, vie spirituelle, choix de lectures, de films, choix de vie (métier, activités…) et de vêtements.
1 – Le vêtement est-il anodin ?
D’un point de vue surnaturel, non. Dès la Genèse Dieu lui-même se penche sur le vêtement, et couvre Adam et Ève de peaux de bêtes (alors qu’ils s’étaient déjà fait des vêtements avec des feuilles). « Est-il dès lors permis de voir dans le vêtement un détail insignifiant de la vie humaine? Si le Dieu trois fois saint s’occupe d’un élément apparemment aussi secondaire, c’est que celui-ci lui tient particulièrement à cœur » (Père Jean-Dominique). À Fatima, Notre-Dame a dit : « viendront des modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur ». Alban Cras en parle très bien dans son ouvrage La symbolique du vêtement dans la Bible (j’en parle dans cet article) : » Sans apparaître démodés ou décalés, mais en restant libres et toujours « revêtus du Christ », les chrétiens choisiront donc une apparence digne et sobre, en même temps que joyeuse et belle, pour honorer un corps qu’ils ne veulent ni exhiber ni mépriser ». « L’Église demande du baptisé que son vêtement ne contredise pas sa foi, que l’extérieur ne contredise pas l’intérieur ». Le pape Pie XII parle beaucoup de ce sujet, Saint François de Sales également.
D’un point de vue plus culturel et sociétal, le vêtement n’est pas anodin non plus. Il manifeste notre style, notre personnalité, parfois notre caractère (cf. préparation pour un entretien d’embauche par exemple). Beaucoup d’études montrent l’influence du vêtement sur nous-mêmes, notre confiance en nous et notre rayonnement vers l’extérieur. Le vêtement a un rôle politique au sens large, il dit qui nous sommes et nous structure. Notre vêtement est presque comme notre uniforme (même si nous ne sommes pas infirmières ou gendarme), il en dit beaucoup de nous et fait partie de notre identité. Nous devons prendre conscience de l’importance des symboles et de ce que l’on montre au monde. On ne peut pas dire une chose, faire son contraire et montrer encore autre chose.
2 – L’importance du Bien
A. Le voile, symbole de la vocation de la femme
Pour cette partie, n’hésitez pas à lire cet article ou écouter cette conférence.
Le monde actuel cherche à extérioriser la femme, à la rendre superficielle et à la réduire à être un objet sexuel. Il veut lui faire renier sa vocation propre de la maternité, que ce soit en la poussant à mettre sa carrière en premier, ou alors à tuer son propre enfant lors d’un avortement. Il cherche également à la mettre en compétition avec les hommes mais aussi à créer une société androgyne qui ne reconnaît ni la différence ni la complémentarité féconde des deux sexes.
B. Quelques règles de décence
Tâchons d’être des femmes humbles, qui restent à leur place et qui comprennent l’importance de leur mission de mères, d’éducatrices, de gardiennes de la pureté, de femmes qui élèvent les hommes et élèvent le monde, essaient de rapprocher l’humanité de Dieu. « À force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver ! » (Saint Augustin). À la lumière de ce que je viens de dire, considérons avec attention l’importance de la modestie et de l’habit réellement féminin. Pour en savoir plus, vous pouvez relire cet article.
3 – L’importance du Beau
A. La beauté nous parle de Dieu
À ce sujet, vous pouvez relire cet article.
B. Beauté intérieure et extérieure
À ce sujet, vous pouvez relire cet article.
4 – Mise en œuvre
Équilibre, élégance au service de la modestie chrétienne, beauté qui parle de Dieu, respect de soi-même qui inspire le respect des autres. « Vos robes doivent être suffisamment cintrées pour que l’on voit que vous êtes une femme et suffisamment lâches pour que l’on sache que vous êtes une lady » Edith Head.
A. Morphologie, couleurs et style
Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article ou celui-ci.
B. Tri & achats
Gardons uniquement ce qui nous va et nous met à l’aise. Faisons les choses petit à petit. Pour faire des économies, on peut aussi raccommoder, coudre, acheter des vêtements de seconde main. Et n’oublions pas d’acheter moins, mais mieux.
C. Mère de famille
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire cet article.
Conclusion
La modestie vestimentaire est plus facile à pratiquer lorsque l’on a conscience de son importance et de ce que cela reflète. Ne nous fions pas au jugement du monde mais au jugement de Dieu. On peut vraiment être dans le monde sans être du monde ! Quoi que le monde nous dise aujourd’hui, on peut être une femme belle, vertueuse, épanouie tout en respectant notre vocation et en préservant notre identité féminine. « La femme est enfin l’honneur du peuple chrétien par sa beauté. (…) Beauté du corps et du vêtement véritablement féminin, beauté de la grâce et du geste, beauté de la façon d’être, de parler et de vivre, beauté du cœur et de l’âme » – Père de Blignières
Retrouvez l’enregistrement audio ici.
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Crédit photo : Gal meets Glam / Julia Engel.
Bonjour, votre rappel de la Genèse (les vêtements en feuille VS les peaux de bêtes) m’inspire une interrogation : faut-il penser que le mouvement vegan, en refusant les matières animales, va à l’encontre de la volonté de Dieu ?
Bonjour Emilie, c’est une très bonne question ! Je vous avoue qu’en tout cas ils ne peuvent pas jeter la pierre à ceux qui en mangent puisque tout au long de l’Ancien Testament et au début du Nouveau, Dieu demandait le sacrifice d’agneaux et leur consommation aux juifs. Si cela n’avait pas été bon, il ne l’aurait pas demandé…