Vous êtes déjà plusieurs à m’avoir posé cette question : comment, en tant que femmes, devons-nous nous habiller dans un environnement de travail très masculin ? Faut-il se fondre dans la masse ou, au contraire, rester féminines, quitte à attirer l’attention de tous ces hommes avec lesquels nous travaillons, voire même faire l’objet de remarques désobligeantes ou de regards désagréables ? Comment trouver le juste milieu pour aller travailler, lorsque nous savons que nous allons être entourées d’hommes toute la journée ? Cette question est assez délicate et mérite un article à part entière. Vous le verrez, comme souvent, tout est une question d’équilibre.
Tout d’abord, il faudrait souligner deux choses. La première, c’est qu’il est tout à fait normal d’adapter sa tenue au milieu dans lequel nous vivons. C’est une marque de savoir-vivre et même d’élégance. Par exemple, on ne s’habille pas de la même façon si l’on vit dans une ferme à la campagne ou dans un pavillon chic en ville. De même, une mère de famille nombreuse n’aura pas les mêmes critères vestimentaires qu’une célibataire : cette dernière n’aura pas forcément besoin de vêtements confortables, pratiques, ne se tachant pas facilement et ne craignant pas les petites mains sales de leurs enfants. Ne pas adapter sa tenue à ses activités, à son statut, à son environnement quotidien, à sa morphologie, ou autres, c’est courir le risque de paraître ridicule ou de faire une faute de goût.
La deuxième chose à souligner, c’est qu’il est important de rester féminines en (presque) toutes circonstances. Il y a, bien entendu, des exceptions (sport, gros travaux, sécurité…), mais de façon générale il est important que nous restions féminines dans notre façon de nous habiller et de nous tenir. C’est très bien souligné dans cette vidéo d’Hanna Gas, à propos de Katherine Johnson, mathématicienne à la NASA. C’était une femme intelligente et brillante dans un monde d’hommes. Elle est restée pleinement femme, y compris dans sa façon de s’habiller, ce qui ne l’a pas empêchée de réussir dans un monde d’hommes. Nous n’avons pas besoin de nous déguiser en hommes pour réussir, je pense, au contraire, que c’est le fait de rester féminines, avec toutes nos spécificités, qui nous aidera à nous accomplir pleinement.
Pour en venir au côté vraiment pratique de la question, je vous accorde qu’il peut être difficile de jongler entre le désir de rester féminine et la peur de détonner, ou d’être vue comme une séductrice qui ne pense qu’à son apparence, et veut attirer le regard des hommes. Je vous conseillerais dans ce cas de rester sobre et simple, sans pour autant renier votre féminité ni essayer de vous déguiser en homme. Veillez peut-être à ne pas être trop sophistiquées, à éviter d’avoir des talons trop hauts ou des robes très chic, qui ne seraient pas adaptées au milieu dans lequel vous allez évoluer quotidiennement. Ne faites pas de chichis, adoptez une tenue pratique et sans froufrous, mais restez féminine, propre, élégante, décente, rayonnante. En un mot, soyez pleinement vous-même et pleinement femme, mais sans en faire trop !
Et vous, quels seraient vos conseils pour toutes ces femmes qui travaillent dans des milieux masculins ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !
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Mon frère a un immense respect pour sa supérieure hiérarchique. Elle s’habile toujours en robe/jupe. Elle n’essaye pas de devenir un homme, et c’est cette non concurrence (mais pleine coopération) qui fait que les subalternes l’apprécient et ne contestent pas son autorité.
Il va jusqu’à dire que si elle s’habillait et se comportait en homme, ils seraient tous plus enclin à lui prendre sa place.
Merci Thérèse pour cet article 🙂
Merci Hanna pour ce précieux témoignage ! Je pense qu’il est crucial de rester vraiment « femme », mais de savoir aussi s’adapter au milieu dans lequel nous évoluons pour ne pas paraître ridicule 😉
Bonjour,
je travaille dans le milieu ecclésiastique, avec des hommes donc en col romain ou soutane. Je reste féminine sans ostentation, j’essaye d’être sobre, élégante, tout en révélant que je suis liée à mon mari. Un prêtre m’a dit un jour « vous êtes la vitrine de votre couple », et un autre : « une famille montre le visage doux et souriant de l’Eglise ». Notre vêtement révèle beaucoup de nous, c’est une évangélisation « passive ». Les hommes d’Eglise ont besoin d’avoir l’image d’une vraie femme, saine et sans ambiguïté, différente mais complémentaire.
Bonjour Elisabeth, merci beaucoup pour votre précieux témoignage !
Bonjour !
Lors de mes précédents postes d’assistante administrative, j’étais principalement en escarpins, je portais du rouge à lèvres, bref, une vraie secrétaire (en EHPAD ainsi que dans le social).
Désormais, j’ai un poste équivalent en terme de tâches, mais je suis dans le BTP.
Un environnement constamment recouvert de poussière, ciment, cendre, sable… Même dans mon bureau d’accueil.
Et le sol dehors, c’est comme un chantier : gravier, boue, sable, trous… (et je dois sortir régulièrement pour orienter les chauffeurs).
Quant aux personnes que je côtoie, elles sont différentes aussi : ouvriers, camionneurs, livreurs,… 99% d’hommes. Presque tous en bleu de travail, avec l’humour cliché (mais bien réel) qui va avec, etc…
J’ai demandé conseil à Thérèse quant à mon intégration dans ce nouveau milieu et je pense avoir réussi à m’adapter.
Toujours ou presque des blazers (selon la météo) car cela correspond au sérieux de mon poste, des chaussures majoritairement plates (bottines plates, mocassins, et parfois bottines à petit talon plein).
Toujours en pantalon (ce qui ne change pas d’avant, certes, mais la jupe est inconcevable), souvent des jeans (pardon Hanna Gas…) Mais avec la poussière de ciment, c’est une catastrophe sinon !
Pas trop de bijoux, maquillage discret, coiffures toujours très féminines par contre.
Et mon intégration a été super !
Récemment, j’ai rencontré une nouvelle collègue qui revient d’arrêt maladie. Très mode, escarpins, accessoires, etc…
J’ai évoqué avec humour à quelques collègues être « envieuse » d’elle car elle sait mettre de tels chaussures dans cet environnement difficile.
La réponse d’un d’eux m’a plus que surprise.
En dehors de sa maladresse niveau formulation (plutôt vulgaire…), il m’a expliqué que selon lui, cette femme mettait beaucoup trop ses atouts en avant et qu’elle était trop « dans la séduction ».
Traduire : ni élégante, ni décente, bien que jolie et bien faite.
Faire la bonne moyenne dans un nouvel environnement n’est pas simple, mais grâce à vos conseils, je me sens bien au bureau.
Bonne continuation,
Merci Mélanie pour ce témoignage 🤗