Comme je vous le disais dans cet article, « la sensibilité est une bonne servante mais une mauvaise maîtresse« . Dans notre société, certaines personnes considèrent sensibilité ou encore l’intuition comme des choses sacrées et qui doivent être cultivées, mais surtout pas maîtrisées. Cela leur permet surtout de donner des excuses à leur comportement, sans chercher à exercer leur volonté ni à s’améliorer, quel que soit le domaine concerné. Mais nous avons le devoir moral de ne pas nous laisser aller à nos passions : nous devons apprendre à les maîtriser. Cela ne signifie pas, en revanche, qu’il faille ignorer ou enfouir toute parcelle d’émotion ou avoir un cœur de pierre. Comme d’habitude, il faut faire preuve d’équilibre et bon sens. Mais comment faire, concrètement, pour apprendre à maîtriser notre sensibilité lorsque nous sentons qu’elle porte préjudice à nous-même ou aux autres ? Voici 10 astuces qui, je l’espère, sauront vous aider.
1 – Prenez conscience de votre degré de sensibilité. Reconnaissez-en les forces, mais aussi les limites. Ainsi, être sensible permet de mieux accueillir les émotions de notre entourage, de compatir davantage à leurs joies et à leurs peines, de deviner les non-dits. Mais cela peut aussi porter préjudice, dans le monde du travail par exemple, si vous vous mettez rapidement en colère ou si vous ne tolérez pas la moindre remarque. Notez aussi que la sensibilité de la femme peut varier selon son cycle. Mieux se connaître permet de mieux se comprendre mais aussi d’anticiper ses réactions et de se maîtriser.
2 – Ayez envie de changer, et soyez prête à faire des efforts pour cela. Ne pas se complaire dans sa « sensiblerie » est déjà un premier pas pour progresser. Vous pouvez aussi prier et demande l’aide de Dieu pour y arriver. Avoir la volonté de changer et de s’améliorer est crucial.
3 – Repérez ce à quoi vous réagissez le plus. Qu’est-ce qui vous fait bondir, vous met en colère, vous agace ? Quel est le déclencheur de vos larmes ? Est-ce que ce sont les critiques ? Est-ce que c’est le manque d’attention dont on fait preuve envers vous ? Est-ce la fatigue qui vous rend hypersensible ? Identifier la cause de vos émotions vous permettra de mieux les anticiper. Dans une situation donnée, vos signaux d’alarme vont s’allumer, et vous allez ainsi savoir qu’il faut redoubler d’attention pour ne pas vous laisser entraîner. Cela vous laisse l’opportunité, si besoin, de vous mettre dans une bulle protectrice.
4 – Prenez du recul sur les événements, les gens, les paroles. Lorsque vous sentez vos émotions monter, forcez-vous à laisser couler et à y réfléchir plus tard. Ne réagissez pas du tac au tac et essayez de vous changer les idées, afin de ne pas dire ou faire quelque chose que vous pourriez regretter. Cela vous permettra également de ne pas vous emballer inutilement à cause de votre trop grande sensibilité.
5 – Accepter les difficultés et les critiques. Personne n’est parfait, nous vivons tous chaque jour des contrariétés, et surtout nous en faisons vivre aux autres, peut-être inconsciemment ! Ce que nous prenons pour des humiliations, peut nous donner de bonnes occasions de grandir en humilité et d’apprendre à nous détacher de nous-même, sans colère et sans tristesse. Peut-être avons-nous une trop grande estime de nous-même, qui rend insupportable la moindre remarque ?
6 – Essayez de ne pas tout interpréter. Les femmes, généralement plus sensibles que les hommes, ont tendance à « se faire des films », et imaginer tout un tas de choses plus ou moins farfelues. Tout ceci à partir d’un froncement de sourcils, de points de suspension dans un message ou d’un sourire en coin. Si vous sentez que cela est nécessaire, posez une question directe à la personne concernée et engagez une conversation franche, plutôt que de vous monter la tête toute seule ou avec vos amies. Empêchez-vous d’imaginer quoi que ce soit.
7 – Apprenez à vivre de façon plus posée et plus stable. Vous n’êtes pas des girouettes, des marionnettes et encore moins des animaux qui se laissent aller à leurs instincts primaires. Cherchez à avoir une vie ancrée en Dieu, cela vous permettra de ne pas vous dissiper facilement et de rester enracinées dans la raison et la paix intérieure.
8 – Choisissez une réponse différente. Au lieu de pleurer, priez pour la personne qui vous fait de la peine. Au lieu de vous mettre en colère, faites du sport. Au lieu de vous blessez dans votre amour-propre, faites des exercices de respiration : vous repenserez à telle critique ou telle remarque plus tard, à tête reposée, et à ce moment-là vous déciderez si vous en prenez compte pour vous améliorer, ou si c’était un propos déplacé. Vous pouvez aussi noter par écrit vos émotions plutôt que de passer la soirée à critiquer votre mari avec votre meilleure copine, cela vous aidera à les encaisser sans pour autant faire du mal autour de vous.
9 – Maîtrisez votre corps et exercez votre volonté. C’est un bon entraînement pour dompter votre sensibilité. Faites du sport, jeûnez, ayez une certaine ascèse de vie, cela vous aidera à prendre l’habitude de vous maîtriser.
10 – Prêtez attention à vos expressions faciales. Parmi les actes les plus anodins et les plus simples à poser figurent les expressions faciales : choisir d’adopter une certaine expression du visage ouvre la porte vers une certaine émotion. Ainsi, par exemple, si l’on prend l’expression du dégoût, on commence à l’éprouver ; si l’on sourit, on commence à ressentir de la joie.
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Merci pour ce très bel article qui va m’aider à lutter contre mes défauts féminins tout en cultivant ma féminité.
Je note immédiatement les 10 conseils sur mon carnet, ce type d’article est très inspirant et « dynamisant »
Avec plaisir Clotilde, je suis contente que l’article vous plaise et vous soit utile !