Il y a quelques semaines, je lançais un appel à témoignage sur mes différents réseaux sociaux et dans la newsletter, afin d’avoir le point de vue des hommes sur la beauté et la modestie de la femme, ce qu’ils attendent d’elle, ce qui les attire ou les fait fuir. Sur YouTube, vous pouvez écouter un podcast sur ces derniers points, l’article d’aujourd’hui étant consacré à tout ce qui concerne la modestie et la décence. Les témoignages sont anonymes, mais je tiens à signaler qu’il y en a eu énormément, et que les hommes y ayant répondu avaient des profils très différents (âge, classe social, statut marital, expériences positives ou négatives avec les femmes). Nous sommes donc dans un panel assez représentatif, qui permet, je le pense, d’avoir une vision vraiment réaliste du point de vue masculin sur la question.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je souhaitais insister sur le fait qu’il ne s’agit pas de critiques, ni de la description d’une femme idéale. Ne vous braquez pas, l’article n’a pas pour but de vous humilier mais plutôt de vous donner des pistes de réflexion et d’amélioration. Souvent, les femmes n’ont pas conscience de l’impact de leur tenue sur les hommes, voici donc quelques éléments pour vous y faire réfléchir. Non, tous les hommes ne sont pas des sauvages qui se réduisent à leurs instincts sexuels. Oui, les hommes aussi doivent faire des efforts et éduquer leur regard. Je vous regroupe par thématique les retours qui sont revenus le plus souvent, et je vous ferai part, à la fin, de deux témoignages dans leur intégralité.
La première chose ayant été soulignée à maintes reprises, est que la modestie doit être sincère, et d’abord intérieure. La femme devrait cultiver une profondeur d’âme qui se verra tout de suite dans son regard. La modestie extérieure sera alors comme une porte d’entrée vers l’âme, un signe extérieur de ce que l’on va trouver à l’intérieur. Elle agit donc comme un filtre qui donnera envie ou non à l’homme de s’intéresser à la femme. La modestie n’est pas qu’une question de vêtement, mais aussi d’attitude. Une femme modeste n’est ni vulgaire, ni coincée : « elle est libérée de tout souci de l’apparence, porte sur son visage, son âme comme seul maquillage. (…) Il est facile d’aller, de parler et d’agir avec elle en tant que chrétien, sans penser à un enjeu de séduction quelconque mais en sachant que nous sommes de deux genres bien différents ». « La vraie beauté féminine est celle qui élève, et non celle qui avilit« . Le physique n’est pas le plus important, vous devez d’abord penser à devenir vertueuses. Être belle, ce n’est pas ressembler à un mannequin de magazine ou avoir des mensurations parfaites : l’idée est de refléter la fraîcheur, la santé, le charme. N’oubliez pas de prendre soin de vous, et de développer votre féminité (les hommes ne veulent pas d’un deuxième homme à leurs côtés).
Une femme immodeste ou indécente risque d’être traitée comme une femme objet, plutôt que d’être vue comme une personne à part entière. C’est avilissant à la fois pour l’homme (qui risque de pécher) et pour la femme (qui est réduite au rang d’objet ou de jouissance). L’immodestie donne une mauvaise image de la femme et gêne les hommes, même s’ils n’osent pas toujours le dire. Une femme habillée de façon indécente renvoie l’image d’une femme frivole, superficielle, inapte à construire une relation sérieuse. Au contraire, la modestie donne aux hommes l’envie d’être purs, d’être meilleurs. « La modestie et l’élégance m’inspirent la recherche d’équilibre, de pureté, de tempérance, d’harmonie, d’amour de soi et des autres. En tant qu’homme, je me sens soutenu dans ma quête de sainteté et de masculinité par ces femmes à part ». Un homme qui voit une femme habillée décemment a envie de la connaître, car elle reflète la pureté et la vertu. « Plus la femme se respecte, plus les hommes la respecteront. Essayez d’attirer le respect plutôt que la concupiscence, pour des relations plus saines et une société plus saine ». L’homme travaillera alors davantage pour la mériter et devenir meilleur. Cela lui inspire le courage, le sacrifice de soi, le sens de l’honneur et du devoir. Ce n’est pas rien !
Voici maintenant, deux témoignages dans leur intégralité :
« L’immodestie des femmes aujourd’hui n’est pas du tout une chose à laquelle les hommes peuvent s’habituer. Lorsque les corps des femmes s’étalent, c’est toujours vécu par les hommes comme une agression, donc une forme de violence. Les réactions sont différentes en fonction des hommes mais quoiqu’il en soit elles ne leur sont jamais favorables. Le dévoilement à outrance du corps féminin réduit la femme à son corps, comme si elle n’était plus qu’un bout de viande (à consommer pour certains, ce dont justement se plaignent les femmes).
Au contraire la modestie féminine fait apparaître la personne. Face à une femme modeste c’est d’abord à elle que l’homme va s’adresser ou s’intéresser, sans arrière-pensée. La modestie respecte la femme parce qu’elle ne la réduit pas au rang d’objet sexuel, mais respecte aussi l’homme dans les pensées et les actes qu’elle inspire. La modestie doit être bien comprise, il ne s’agit pas de s’effacer et de se faire disparaître, mais de mettre en valeur son âme, et pour cela on a besoin de son corps.
La modestie bien comprise apporte un souffle particulier, une trêve dans ce monde agressif. Quand un homme voit une femme modeste et bien habillée, (pas comme un sac), il a l’impression de voir « une vraie femme » et éprouve une satisfaction esthétique et émotionnelle.
Les femmes à part apportent aux hommes une fierté d’appartenir à ce pays dont les femmes sont si belles. La modestie dispose aussi l’homme à une sympathie immédiate vis-à-vis de la femme qu’il voit le respecter : il a envie de lui rendre délicatesse pour délicatesse, et c’est là que commence la galanterie. Il est plus facile de faire connaissance avec une femme modeste pour un homme car il va d’abord débuter avec elle une amitié désintéressée, faire connaissance de sa personnalité avant de connaître son corps au premier regard.
Les femmes modestes rendent réellement les hommes meilleurs car elles suscitent en eux une générosité, une charité (au sens spirituel) qui va au-delà de la galanterie. L’homme a envie d’être attentif à cette personne en particulier, de devenir un véritable « chevalier » c’est-à-dire de faire passer les besoins de la femme avant les siens (finalement, d’accomplir sa vocation d’homme !). Dernier conseil : si tu cherches un homme bien, couvre-toi pour qu’il s’intéresse à ton cœur avant ton corps ! »
« La beauté féminine est un don de Dieu, l’homme est tout naturellement attiré, voire subjugué par cette beauté. Admirer cette beauté n’est pas un mal en soi, me semble-t-il, et les femmes ne sortent pas voilées dans nos pays « chrétiens ». Qu’une femme soit agréable à regarder, qu’elle se mette raisonnablement en valeur ne doit pas être perçu comme un péché ou une attitude provocatrice mais comme une bénédiction, tant que cela reste dans certaines limites (toute la question !). Les hommes savent bien que cela donne du sel à la vie et nous ne sommes pas asexués. L’altérité sexuelle a été voulue par Dieu, la femme est belle et gracieuse quand elle est une promesse pour l’homme. Par conséquent, la pudibonderie, l’austérité puritaine, qui consisteraient à cacher le corps de la femme pour la soustraire aux regards des hommes, considérés comme forcément concupiscents et lubriques, me semblent contraires à la loi de Dieu, aux valeurs de notre civilisation et à notre tradition catholique imprégnée d’esprit courtois, galant et chevaleresque, qui autorise, et même recommande, de rendre hommage à la beauté féminine. L’amour humain est beau, quand selon les desseins de Dieu il est sanctifié par le mariage, et il passe nécessairement par la mise en contact de l’homme et de la femme, précédée par une certaine forme de raisonnable séduction !
Pour autant, l’homme est faible dans sa chair et la beauté féminine est pour lui une tentation puissante ; un regard d’abord innocent, attiré par l’harmonie d’un visage ou par une silhouette élégante, peut rapidement vagabonder vers des pensées plus précises et sensuelles si la femme n’inspire pas le respect par sa mise, son attitude, ses paroles. Certes, ce respect devrait être dû à chacune et un saint garderait contenance en toutes circonstances. Mais pour l’homme classiquement pécheur, fut-il exercé à se maîtriser et à dominer ses passions, une femme à la beauté sensuelle, aux formes soulignées et suggestives, à l’attitude immodeste (même involontairement), peut susciter des émotions qui sont aussi simples que l’est la réalité animale et hormonale qui est constitutive de notre nature… Combien de jupes trop courtes ou fendues, de décolletés trop plongeants, de robes trop moulantes, de tenues transparentes, ont-elles été à l’origine de pensées malsaines, jusque dans nos églises où il m’arrive souvent de côtoyer des femmes qui semblent confondre la Sainte Messe et un cocktail mondain. Mesdames, si vous saviez à quel point vous rendez service aux hommes quand vous veillez à éviter cela. Il est souvent entendu que les hommes doivent mieux se maîtriser et que les femmes, s’habillant comme elles le souhaitent, n’ont pas à subir cette forme de phallocratie. Mais c’est nier à la fois la réalité de cette tentation sensuelle et, plus obscurément peut-être, récuser maladroitement cette volonté de séduction qui est inhérente à la femme (et qui n’est pas mauvaise en soi, tant qu’elle est domestiquée par la vertu). La femme peut plaire tout en aidant l’homme à se sanctifier, et à maîtriser ses passions, si elle incarne la beauté sans provocation, par sa mise, ses paroles et sa relation vigilante. La vertu de prudence est une aide précieuse pour dominer l’envie de séduire. Appréhender la psychologie masculine est aussi un aspect important qui peut aider les jeunes femmes à ne pas sous-estimer leur pouvoir vis-à-vis de l’autre sexe.
Dernière idée peut-être, celle du relativisme qui imprègne notre société. Ce sujet de la modestie féminine est facilement ostracisé ou ridiculisé. Que de courage faut-il à une jeune femme aujourd’hui pour choisir de s’habiller avec décence, goût mais pudeur, et refuser les modes qui le plus souvent sont disgracieuses ! Mesdames, soyez indépendantes d’esprit, habillez-vous avec ce qui vous va bien et qui est gracieux, frais, joli à regarder, qui vous rend « femme à part », plutôt qu’avec les ridicules propositions des magazines et modes destinées à vous mettre dans un moule souvent très inopportun. Ce qui passait pour indécent il y a cent ans (sortir « en cheveux » par exemple) ne l’est plus, certes, mais certains fondamentaux subsistent. La longueur d’une jupe, la peau nue, le maquillage voyant, des vêtements transparents, le mauvais goût vestimentaire, etc. ne sont pas les meilleurs moyens d’éviter les regards malsains. « In medio stat virtus » : ni engoncées dans des corsets ni voilées, ni étalant leur chair avec impudeur, la jeune fille et la femme sont belles quand elles aident les hommes à se dépasser pour leur être agréables, que leur grâce est charmante et digne, qu’elles charment par leur fraîcheur et leur mise soignée sans affectation et sans minauderies. »
Merci encore à tous les hommes qui ont accepté de me répondre !
Ce podcast pourra vous intéresser : faut-il s’habiller décemment ou éduquer le regard des hommes ?
Crédit photo : Pexels.
Un article encore une fois horrible ! Degueulasse et très réducteur de la femme ! Si j’avais voulu être une victime je suivrai tes conseils. Être catholique et classe ne veut pas dire d’être une femme coincée et sans personnalité. Un homme n’est pas un animal. Il est comme la femme ! Et celle ci devrait être libre de faire ce qu’elle souhaite C’est tellement rabaissant ce genre de pensée !
Où avez-vous lu qu’une femme catholique devait être coincée et sans personnalité ? L’homme n’est pas un animal, mais ses instincts sexuels ne sont pas les mêmes que ceux des femmes. J’en parme dans cet article par exemple : https://www.femmeapart.com/2020/08/29/les-hommes-et-le-pouvoir-du-visuel-aidons-les/
Certes la femme doit avoir une certaine pudeur. Mais il faut que l’homme apprenne à maîtriser ses pulsions et à pouvoir voir des genoux et des épaules sans qu’il se jette sur la femme et qu’on justifie son acte à cause de l’indécence de la femme…. ce genre d’éducation, j’en ai subi les conséquences: une fois mariés, ces hommes qui se retrouvent avec leur femme en chemise de nuit, auront tous les droits de la violer, parce que ce n’est pas de leur faute, c’est leur pulsions ! C’est même assez dégradant et méprisant pour l’homme
Bonsoir Marie, tout à fait, les efforts sont à faire dans les deux sens ! C’est aussi le sens de cet article : https://www.femmeapart.com/2021/05/26/eduquer-le-regard-des-hommes-ou-shabiller-avec-modestie/.
Ces témoignages sont magnifiques et très justes. On en redemande ! (Et c’est une « non catho » qui parle)
Je trouverais super intéressant de voir sous la forme d’interview ou de reportage, des hommes d’âges et de milieux divers questionnés dans la rue : leur avis ou leur réaction face à une femme en tenue « sexy » ou provocante, puis à une femme à la mode mais avec des vêtements qui ne vont pas avec sa morphologie, puis à une catho « sac à patate », puis à une « femme à part », puis à une femme androgyne ou garçonne, une « camionneuse » 😂… Etc…
Ce serait tellement intéressant ! Et pourquoi pas des questionnaires en ligne… Mais le côté interview avec les réactions filmées en direct (en montrant par exemple des photos de ces femmes en diverses tenues, voire d’une seule et même femme dans toutes ces tenues !) est plus parlant et percutant aujourd’hui…
J’ai découvert récemment votre blog et votre chaîne Youtube. Je connaissais déjà l’imposture du féminisme et de la théorie du genre, mais alors maintenant je mesure encore plus les dégâts de ces idéologies, de la mode, de l’incompréhension totale nourrie par leurs promoteurs, à dessein selon moi… Pour détruire les individus, puis les familles et conséquemment la société.
À celles qui prétendent que les hommes et les femmes sont pareils : étudiez un peu l’endocrinologie et on en reparle…
Bien à vous !
Merci pour votre commentaire !