La féminité, un grand moyen d’apostolat

Feminite apostolat

Voici un résumé d’une conférence donnée à Rennes le 1er février 2020. Retrouvez l’enregistrement audio ici.

En quoi la féminité serait-elle un moyen d’apostolat ? Être femme n’est pas un choix, c’est ce que nous sommes, un point c’est tout. Quand Gertrud von Le Fort nous dit « Sois une vraie femme et fais ce que tu veux » ou encore quand on lit dans l’évangile « La vérité vous rendra libres », on comprend alors l’importance capitale de la vérité, et de la fidélité à notre nature. Au-delà de cela, nous devons prendre conscience de tout ce que le Bon Dieu nous a donné et de ce que nous devons en faire. Nous devons faire fructifier nos talents, toujours chercher à devenir meilleurs, tendre à la perfection mais dans notre domaine, conformément à notre nature et à ce que nous avons reçu. Pas besoin d’être parfaite ou importante (au sens du monde) pour agir, et en vivant notre féminité de façon rayonnante et sainte, nous pourrons faire beaucoup de bien autour de nous.

1 – Féminité, signe de contradiction dans le monde

Nous vivons dans un monde qui, à peu près dans tous les domaines, va contre la nature et le bons sens. Que ce soit d’un point de vue religieux, moral, esthétique, ou vestimentaire, le faux devient le vrai et le laid devient le beau. Nous sommes également dans un monde où prime le Moi, la conformité au politiquement correct, et l’interdiction de penser autrement que les grands médias. L’émotionnel a pris le pas sur le rationnel. Il y a énormément de culpabilisation et de lavage de cerveau. Il n’est pas toujours facile d’aller contre le monde, de se sentir un peu « seule contre les autres », de toujours devoir lutter. Je suis là aujourd’hui, et le blog est là, pour justement encourager toutes les femmes à ne rien lâcher, à rester femmes, pleinement, sans peur du regard des autres et surtout sans baisser leur garde et leurs exigences. La première façon de faire de l’apostolat, c’est en étant différente et en l’assumant, sans avoir peur d’aller à contre-courant du monde.

Notre repère, c’est Dieu, et pas le monde. À la fin, c’est ce qui comptera pour notre vie éternelle. À force de vouloir plaire au monde ou en tout cas de ne pas nous le mettre à dos, nous allons être moins vertueuses, moins femmes, rentrer dans le moule d’une société androgyne et déchristianisée, où règne la pensée unique. Comme le disait Saint Augustin, « À force de tout voir on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver !« . Ne nous laissons pas contaminer par le monde !

Qu’est-ce que l’apostolat? 1/ Prédication, propagation de la foi 2/ Mission qui requiert de l’énergie et du désintéressement. Si nous voulons plaire au monde, nous n’allons arriver à rien. Cela n’empêche pas de s’adapter au monde actuel, de trouver des moyens percutants et pertinents pour faire connaître le bon Dieu, mais tout en gardant nos principes et en restant intransigeantes sur ce qui compte vraiment. En tant que femmes catholiques, nous avons le devoir d’être un signe de contradiction en ce bas monde qui voudrait que nous soyons des hommes comme les autres, et nous comporter comme des animaux, c’est-à-dire uniquement suivre nos instincts sans faire intervenir notre raison. Essayons de nous changer avant de changer les autres. Laissons de la place à Dieu pour qu’Il agisse en nous et à travers nous.

2 – Féminin vs masculin: rester à notre place de femme

Comprendre et bien vivre sa féminité nous permet d’avoir un impact positif sur le monde qui nous entoure. La différence homme-femme, leur complémentarité, est source d’enrichissement mutuel, que l’on soit mariés ou non. C’est la source du vrai bonheur, de l’épanouissement et de la sainteté puisque cela nous fait tendre vers le Vrai, le Beau et le Bien. La femme a beaucoup à apporter au monde en étant elle-même, en développant ses talents et les dons propres à sa nature de femme.

La vocation de la femme, inscrite en chacune d’entre nous, est la maternité, qui peut être physique ou spirituelle. Comprendre son cycle, son fonctionnement de femme, les différences homme-femme, comment être la meilleure compagne pour un homme, comment être le meilleur exemple possible pour notre prochain : voilà ce sur quoi nous devons travailler. Être véritablement femme va permettre aux hommes d’être véritablement des hommes. Les hommes sont perdus à l’heure actuelle, et ne savent plus sur quel pied danser. Nous devons les aider à être forts, à être courageux, à se donner pour le triomphe du Bien, à être chastes, à être pieux, à être soumis à Dieu, à agir pour le bien commun. Chacun contribue au monde de façon différente : c’est en restant à notre place que nous pourrons faire le plus de bien.

3 – Concrètement, comment faire ?

On l’a vu, les femmes ne doivent pas avoir peur d’être à part, et ne devraient même pas craindre la colère des féministes qui font plus de peur que de mal, et sont finalement bien malheureuses car elles nient leur propre nature. Faisons attention à nos choix de vie et d’études. Nous devons nous connaître, nous former, nous sanctifier, être de bonnes éducatrices. Le féminisme veut extérioriser la femme en lui faisant croire que c’est ce qui lui donnera de la valeur mais ce n’est pas le cas. Notre sainteté et notre féminité devraient se voir à l’extérieur, par cohérence mais aussi apostolat. Choisissons attentivement nos vêtements, de telle sorte qu’ils soient modestes et décents, mais aussi beaux et élégants. Rien de tout cela n’est anodin! Un chrétien doit s’habiller comme un chrétien, pour être respectée, il faut être respectable. La société actuelle nous a habituées au nu, au laid, au vulgaire: il faut s’habituer à la modestie, et retrouver le sens de la vraie beauté qui est dans la dignité, la pudeur, la pureté. Montrons que nous sommes des femmes (pas de pantalon, tenue élégante et féminine). Montrons que nous sommes des femmes respectables (pas de décolleté, de robes moulantes, transparentes, courtes). Il s’agit de « se revêtir du Christ » au sens propre comme au sens figuré. Nous sommes faites pour le Ciel et tous nos choix, chacune de nos actions doivent nous y mener, y compris la façon de nous tenir et de nous habiller.

Conclusion

Apprenons à nous connaître, pour faire le bien et rayonner autour de nous, sans orgueil ni vanité. Soyons un reflet de l’amour de Dieu. Si nous cherchons à être quelqu’un d’autre ou à nous cacher, nous ne pourrons pas faire d’apostolat. « La femme est l’honneur du peuple chrétien par sa beauté. (…) Beauté du corps et du vêtement véritablement féminin, beauté de la grâce et du geste, beauté de la façon d’être, de parler et de vivre, beauté du cœur et de l’âme » – Père de Blignières. « Ne craignons pas de considérer la bonté et la beauté comme nos meilleures armes pour évangéliser » – Rod Dreher

Retrouvez l’enregistrement audio de la conférence ici.

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Crédit photo : Pexels.

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