Cet article est paru en anglais sur le blog Peaceful Wife. En voici la traduction.
« Le mépris et la haine de son propre corps semblent être une épidémie parmi les femmes aujourd’hui. Cela me brise le cœur ! Nous avons cru tant de mensonges que l’Ennemi nous a distillé à travers des membres de notre famille, des amies, et les médias. Cela doit s’arrêter, mes chères amies ! Devons-nous écouter l’Ennemi, ou devons-nous écouter Dieu, notre Berger ? C’est Dieu qui a créé nos corps. Nos corps sont bons. Ils sont de précieux cadeaux pour lesquels nous devons être reconnaissants et que nous devons bien traiter. Le second plus grand commandement est « d’aimer les autres comme nous-mêmes » (Mt, 22, 36). Jésus part du principe que nous nous aimons. Mais aujourd’hui, beaucoup de femmes ne s’aiment pas. Et ce n’est pas du tout le plan de Dieu pour nous !
Comment pouvons-nous rayonner ce que nous n’avons pas ? Ce que nous nous disons à nous-mêmes est affreux ! Terrible ! Nous nourrissons notre esprit avec un poison toxique, et cela affecte notre relation à Dieu, à nous-mêmes, au prochain, y compris notre conjoint. « Il est comme les pensées de son âme » (Pr, 23, 7). Si nous nous traitons avec mépris, manque de respect, esprit critique, condamnation et haine, comment allons-nous traiter les autres ? Comment pouvons-nous aimer les autres et leur donner quelque chose que nous n’avons pas intériorisé nous-mêmes ? Nous devons être capables de pleinement nous aimer et nous respecter avant de réellement aimer et respecter les autres. C’est un prérequis de la vie du chrétien.
Dieu veut que nous, ses filles, ayons des cœurs reconnaissants, et que nous ayons des pensées pleines de bonté, d’amour, d’éloges et d’honneur. Ces commandements s’appliquent aussi à nous-mêmes. Comment pouvons-nous penser qu’il est acceptable de haïr un le corps que Dieu nous a donné, de s’en plaindre, d’envier celui des autres, et d’être mécontente ? Nous POUVONS apprendre à être reconnaissantes pour nos corps, et prendre soin de nous d’une façon saine. Non, nous ne voulons pas idolâtrer nos corps ou être vaniteuses. Mais l’extrême inverse – haïr son corps – est terriblement destructeur. Les voies de Dieu sont toujours pleines d’équilibre.
Voici quelques idées à mettre en place pour vous aider dans cette démarche :
- vous pouvez passer devant un miroir et penser « merci mon Dieu, pour ce corps que vous m’avez donné !« .
- vous pouvez choisir une jolie tenue et penser « je vous loue, mon Dieu, pour la merveille que vous avez faite« .
- vous pouvez traverser une pièce avec confiance en qui vous êtes dans le Christ et confiance en qui vous êtes dans votre corps – une personne qui veut être une bénédiction pour ceux qu’elle rencontre, plutôt que d’être paralysée par la peur de ce que les autres vont penser de votre corps. Leur opinion ne compte pas vraiment. Vous cherchez juste à plaire à Dieu. Et votre objectif est d’aimer et bénir ces personnes. Vous savez que Dieu vous a créée et vous aime d’un amour sans faille. Vous savez que vous êtes ancrée en Dieu que vous irradiez de confiance en lui, sur votre visage et dans votre cœur.
- vous pouvez prendre grand soin de votre corps et bien traiter ce précieux cadeau. Vous pouvez choisir de le nourrir avec des aliments sains, plutôt que de la malbouffe, surtout lorsque vous avez besoin de réconfort. La nourriture ne peut pas nous réconforter ou nous apporter de la joie ! Jésus peut le faire.
- vous pouvez être toute entière dans le Christ. Et c’est seulement après que vous pourrez recevoir l’attention de la part d’un homme bien, avec joie, sans peur, et sans douter de ses intentions.
- vous pouvez vous entraîner à remercier Dieu pour chaque partie de votre corps, pour votre santé, pour le miracle que vous êtes.
- vous pouvez vous réjouir de ce corps que Dieu vous a donné.
- vous pouvez être reconnaissante d’avoir ce corps comme outil pour faire la volonté de Dieu, et servir le Christ dans son royaume. »
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Bonjour Thérèse,
Je vous avais déjà écrit dans l’espace « avis » pour vous dire à quel point j’appréciais votre travail et vos podcasts, c’est toujours le cas.
Je voulais simplement témoigner rapidement de mon rapport au corps, à la maternité et à la féminité et raconter mon histoire. Je vous remercie pour ce texte que vous venez de publier.
Il y a quelques années, je me considérais comme féministe, j’étais très masculine, je portais des jeans très masculins et me camouflais derrière des t-shirts longs et des gros pulls ou derrière un col-roulé, j’avais les cheveux très courts à la garçonne et mon visage semblait toujours en colère, jamais sereine, jamais en paix. Je suivais bêtement le discours féministe, je rejetais les hommes sans savoir vraiment pourquoi à vrai dire. Mais les féministes l’avaient dit : homme = porc, violeur potentiel, malsain, bourreau. Voilà, c’était ancré dans ma tête et pourtant je n’avais jamais rien vécu de négatif avec les hommes et les garçons, au contraire ils ont toujours été très gentils et attentionnés avec moi, et ceux de ma famille sont des amours. Mais facilement manipulable car mal dans ma peau, j’avais intégré ce discours misandre et féministe et l’homme était devenu l’ennemi public n°1 à abattre.
Plus tard, j’ai fini par me rendre compte de l’absurdité de ce discours, que j’avais intégré en réalité depuis bien longtemps, inconsciemment. J’ai commencé à me rendre compte que j’aimais les hommes, que j’avais besoin d’eux et de leur présence et j’ai commencé à arrêter de me considérer féministe, j’en étais même écœurée du féminisme. Cette image de moi très masculine et frustrée m’a écœurée… Aujourd’hui, je vais mieux mais j’ai toujours un énorme manque de confiance en moi, et même si politiquement parlant, je suis à l’opposé des féministes, quelques signes d’un dysfonctionnement persistent.
J’ai pris beaucoup de poids, je suis en situation d’obésité de type 1 et j’ai des soucis de santé, dont des risques d’infertilité. Je déteste toujours autant mon corps et cette image de moi et continue à croire que ces soucis ne sont pas là pour rien, à trop avoir intériorisé la haine de l’homme, de la maternité et de la féminité, mon corps est devenu laid et peut-être inapte à la fertilité. On dirait qu’il continue de rejeter la féminité et la maternité en me cachant derrière des kilos en trop et en m’empêchant de me reproduire. Il m’empêche d’être pleinement femme. Et je pense que l’idéologie féministe n’y est pas pour rien là-dedans. J’ai commencé à prendre du poids à partir du moment où je suis devenue féministe et j’ai considéré la féminité et la maternité comme des ennemis. J’en paie toujours les frais aujourd’hui… Mais grâce à des initiatives comme votre chaîne, je vais mieux. Ce que vous dites me fait du bien et me redonne espoir pour enfin un jour m’apprécier et apprécier mon corps, et la féminité. Je vous en remercie.
Excusez-moi pour ce long message et je sais que vous n’êtes pas psychologue mais je voulais vous partager mon histoire et peut-être qu’une fille qui vit la même chose que moi tombe sur ce témoignage et se dise qu’elle n’est pas seule.
Merci à vous,
Bien cordialement,
Julie
Bonjour Julie, merci beaucoup pour votre message et pour votre long témoignage ! Toute cette prise de conscience est vraiment importante et je suis contente que vous ayez fait ce cheminement. Il doit être douloureux mais libérateur ! Merci d’avoir bien voulu partager cela ici, je suis sûre que votre parcours intéressera d’autres femmes 🤗