Cet article est la traduction d’un texte paru ici le 7 janvier dernier.
« Je me souviens encore du jour où je suis rentrée de l’hôpital avec ma fille. J’avais 22 ans, je venais juste de fêter mon premier anniversaire de mariage, et j’essayais de trouver un équilibre entre ma vie de jeune épouse et mon travail que j’exerçais depuis la maison. Nous venions de déménager en Floride. Il faisait chaud – trop chaud à mon goût – et j’ai fini ma grossesse clopinante, gonflée et mal à l’aise.
J’avais déjà eu de grosses difficultés à trouver ce que je pouvais porter lorsque j’étais tombée enceinte : mon corps avait tellement changé que je ne me sentais plus moi-même. Même si ces moments, où j’ai senti pour la première fois les petits coups de mon bébé, ont été très émouvants, je me retrouvais à la fin de la journée à être de ces mamans qui couraient dans tous les sens, mais n’avaient aucune idée de la façon dont il fallait s’habiller pour cela. J’ai donc décidé que les leggings et tuniques étaient très bien pour moi, et je suis restée ainsi pendant des mois…des mois…et même plus.
Après être rentrée à la maison avec mon bébé, je me suis rendu compte que ma vie avait complètement changé. Je me levais si souvent la nuit pour allaiter, que je me levais épuisée. Je me sentais submergée et seule. Je me souviens de m’être regardée dans le miroir un jour, en me disant que je ne me reconnaissais même pas… J’avais toujours été la fille qui s’habillait bien. J’ai toujours aimé porter de jolies robes, un peu de maquillage, faire quelques boucles à mes cheveux pour avoir un look sympa. Et maintenant, je me regardais dans le miroir, et tout ce que je voyais c’était des poches sous mes yeux, un legging, un tee-shirt déchiré, un chignon à moitié défait.
Je me sentais fatiguée et pas du tout motivée, et je repensais avec nostalgie aux jours où j’étais dans des stages bien payés, les costumes qui vont avec, un rouge à lèvre impeccable, et un déjeuner à emporter. J’avais à peine 16 ans lorsque j’avais commencé un stage pour le gouvernement fédéral dans des postes à l’étranger. De 9h à 17h j’étais au bureau, avec d’autres collègues qui faisaient leurs carrières dans ces expériences. Le travail que j’avais était épanouissant, et à la fin de la journée j’avais coché des cases dans ma liste de choses à faire, j’avais bouclé des projets, et j’avais préparé des présentations. (…)
Ce n’était plus ma vie, mais je réalisai que je devais remettre un peu de structure dans mes journées – pas seulement pour le fait m’habiller, mais pour reconnaître et exprimer la valeur intrinsèque de mes journées. Il y avait une jeune maman en bas dans la rue qui sortait tous les jours jouer avec ses enfants. Elle n’était pas spécialement chic ou flashy, mais elle était toujours habillée de façon simple et belle. Elle était toujours propre et soignée. Et quand je me regardais dans le miroir, incapable de me reconnaître, je pensais à elle. Je regardai mon reflet dans le miroir, et décidai qu’il était temps de faire quelque chose : j’allais de nouveau faire l’effort de m’habiller. J’allais accepter mon nouveau corps, et accepter la cicatrice de ma césarienne et tous les effets de ma première grossesse sur mon corps. J’allais accepter ma vie à la maison comme étant une vie digne, remplie de bonnes choses, et un travail qui en valait la peine. J’allais accepter mon nouveau métier de mère au foyer, d’épouse et de maman, et le considérer avec respect, l’aimer, et m’habiller en fonction de cela !
Cela va sans dire, cependant, que le fait de s’habiller peut devenir un défi lorsque l’on est maman. Tout d’abord, je devais être capable de bouger facilement, de m’asseoir par terre pour jouer, de ranger la maison et de préparer le dîner. Je devais pouvoir me salir et juste passer mes vêtements à la machine. Je devais être à l’aise, mais je voulais aussi me sentir belle et féminine. J’ai commencé à faire davantage attention lorsque je faisais mes courses, je cherchais des vêtements fabriqués de façon éthique et écologique, qui étaient féminins et de bonne qualité, et dans lesquels je me sentais belle. J’ai commencé à épingler sur Pinterest des tenues qui me plaisaient. Lorsque je faisais mes courses, je vérifiais bien que mes vêtements convenaient à ma silhouette et que leurs couleurs me mettaient en valeur. Je redécouvrais mon style personnel et retombais amoureuse des robes ! Avec le temps, j’ai pu me constituer une garde-robe qui m’aidait à avoir confiance en moi et que j’aimais porter en tant que mère. Maintenant, avec 4 enfants, j’ai trouvé ce qui convenait à mes journées, et je porte une robe, un peu de rouge à lèvres et un chignon bas.
(…) J’aime m’habiller d’une façon qui souligne la dignité de ma journée. Et mon « métier » vaut la peine que je m’habille correctement 🙂 «
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Crédit photo : Pexels.
Waouh merci pour ce partage !!! C’est tellement ce que je pense, le « métier » de mère a tout un « code » à respecter, aussi bien que celui de secrétaire ! Et ça a un impact sur chaque instant de vie, c’est tellement plus grand !
Oui j’ai trouvé l’article très bien écrit, j’ai tout de site voulu le traduire et le partager 🙂
La grossesse est une période belle et intensément féminine. Un temps à célébrer et à honorer.
Mais cela devrait aussi être un moment de modestie. Les robes doivent être amples et confortables et ne doivent surtout pas être ajustées de manière à exposer la forme du corps.
Mon expérience est que pendant la grossesse, c’est l’instinct de votre mari de protéger. Pour cela, il vous demandera d’être plus modeste pas moins.