Cet article est paru en anglais ici, je n’en fais que la traduction.
« Le mouvement « body positive » (Le body positive est un mouvement social en faveur de l’acceptation et l’appréciation de tous les types de corps humains., ndlt) a jeté les standards de beauté par la fenêtre, ce qui signifie que, désormais, tout un chacun devrait être considéré comme beau. Non seulement on voudrait nous forcer à tenir la beauté pour quelque chose de purement subjectif, mais nous subissons également une redéfinition complète de ce qu’est et peut être la beauté. Cet effort est allé dans de grands extrêmes, comme celui de glorifier des personnes qui, en toute objectivité, ne sont pas belles, dans le but de détruire notre perception de ce qu’est la beauté naturelle, mais également pour ménager les susceptibilités.
Ce qui est ironique dans la culture américaine de la beauté, c’est que, à côté du mouvement body positive, nous avons aussi la culture de Kim Kardashian et des célébrités. Celles-ci ont abusivement recours à la chirurgie, portent une tonne de maquillage, ont recours à Photoshop et aux filtres pour avoir une apparence parfaite. La bataille entre l’acceptation à outrance de n’importe quoi comme étant beau, et en même temps l’attirance pour les mannequins Instagram qui sont de plus en plus minces, dépeint à merveille la schizophrénie d’une culture qui veut une chose mais en fait une autre. Les jeunes n’ont jamais été aussi perdues à propos de la définition de la beauté. Trop souvent, elles pensent que se laisser aller et ne pas prendre soin d’elle n’est pas grave, puisque tout le monde est beau. D’autres regardent les images hypersexualisées des célébrités sur Instagram et pensent que, si elles ne ressemblent pas à ces images complètement irréelles vues sur leurs téléphones, elles ne seront jamais belles. Nous nous battons contre notre instinct naturel à chercher et à créer une beauté objective, tout en prétendant que la beauté est totalement subjective.
De façon innocente, le mouvement du body positivisme essaie d’inclure toutes les femmes de tous les âges, tailles, races et potentiels de beauté. Ils essaient de donner l’opportunité à des femmes qui souvent se sentent laides, de se sentir belles, et, en soi, c’est tout à leur honneur. S’il est tout à fait bien d’aider les femmes à voir autre chose que les stéréotypes irréels de la télévision et à se sentir mieux dans leur corps, le fait de dire que toutes les femmes, quelle que soit leur apparence, sont belles, est complètement irréaliste et a poussé la culture occidentale à être en désaccord avec elle-même.
(…)
C’est vraiment dommage que tant de femmes pensent désormais que le fait d’aspirer à atteindre des standards de beauté normaux, les rend fades et ennuyeuses. Que ce soit selon les standards de beauté normaux ou les nouveaux standards revus à la baisse, les femmes sont, de toute façon, toujours en train de chercher l’approbation des autres, mais avec différentes échelles de valeur selon les groupes. L’un d’entre eux les encourage à être aussi belles qu’elles le peuvent, partageant avec elles des astuces et de l’inspiration, les encourageant pour leurs succès. Dans l’autre groupe, c’est une course à la laideur et à qui altèrera le plus sa beauté naturelle.
N’ayez pas peur d’accepter votre féminité et d’encourager les femmes qui font de même. Pour reconstruire une culture de la beauté, nous devons lui donner de la voix pour la défendre. Nous devons la protéger comme une étincelle fragile, qui luit faiblement dans les ténèbres. Nous devons être nous-mêmes des lumières et ne pas devenir victimes des tactiques des progressistes qui ne supportent pas que l’on mette en avant notre féminité. Notre courage pourra peut-être encourager certaines à ne pas se tatouer le visage ou à ne pas se raser la tête. Nous sommes toutes des ambassadrices de la beauté, et il est de notre responsabilité de la transmettre et de la célébrer en chacune. La beauté d’une femme ne diminue pas celle de sa voisine. De même que beaucoup de bougies peuvent être allumées avec une seule flamme, de même plusieurs beautés féminines peuvent éclore grâce au courage d’une seule femme. »
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Crédit photo : Pexels.
Je trouve dommage de ne pas avoir inclus la critique du livre de Wolf dans votre traduction, mais dans le même temps je peux comprendre que vous ayiez pu la trouver dommageable pour le message que vous souhaitez faire passer. Car cette critique, dans l’article original, témoigne du cruel manque de compréhension non seulement du livre, mais du body-positive en général, de l’auteure de cet article. D’autant plus dommage que la critique du double standard qui existe entre les body-positive d’une part, et les publicités de Kim Kardashian de l’autre, est extrêmement pertinente.
Car Wolf ne dit pas, contrairement à ce qu’affirme les paragraphes que vous n’avez pas traduits, qu’elle considère la beauté comme une pression qui nous empêcherait d’accéder au succès : elle affirme en fait, et avec raison, qu’une femme qui travaille doit répondre à deux injonctions à la fois, à savoir avoir du succès, être une « girl boss », ET être belle à regarder. Dichotomie particulièrement critiquée par les féministes, qui y voient effectivement une pression exercée sur les femmes qui n’existe pas ou peu chez les hommes (Harvey Weinstein n’a pas eu besoin d’être objectivement beau pour que l’on reconnaisse son succès et sa puissance, avant sa juste chute). Le body positive existe ainsi en réponse à cette injonction : il ne sert pas à dire aux femmes qu’elles peuvent se laisser aller car elles sont belles de toute façon, mais bien à leur signifier que leur corps est beau et respectable malgré la maladie, les changements hormonaux, les kilos des grossesses que l’on arrive pas à perdre, ou tout simplement des complexes qui existent du fait de la sur-sexualisation de modèles idéaux dans notre société de l’image. Et si, un matin pris par un rhume du petit dernier ou un retard à une réunion, nous avons oublié nos escarpins ou omis de nous maquiller, qu’à cela ne tienne ! Nous n’avons pas besoin de cela pour être organisées et/ou professionnelles, quand bien même certaines entreprises voudraient nous le faire croire.
Bonjour Abby, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous au sujet du mouvement « body positive ». S’il part d’une bonne intention (qui est d’ailleurs mentionnée dans l’article) et que certains côtés sont tout à fait louables (ceux que vous avez mentionnés vous-même à la fin de votre commentaire) il est basé sur une mauvaise idée philosophique qui consiste à dire qu’il n’y a pas de beauté objective et que tout le monde est beau quoi qu’il arrive. C’est aussi le problème du combat contre la « grossophobie », qui a aussi des intentions louables (il n’est pas normal de se moquer des personnes en surpoids), mais qui a dévié et en arrive presque à faire l’apologie de l’obésité. Si quelques kilos en trop ou rondeurs ne sont évidemment pas mauvaises ni dramatiques (c’est la vie, tout simplement), en revanche il est dangereux de dire qu’une personne vraiment grosse n’a rien à envier à une personne « en forme » (ça ne veut pas dire maigre, mais disons avec une IMC dans la norme). Les assurances elles-mêmes font payer plus cher les personnes en surpoids puisque cela présente des risques pour leur santé et cela raccourcit leur espérance de vie. Je m’égare un peu, mais tout cela pour montrer que ce n’est pas parce qu’il y a des côtés positifs à un mouvement qu’il ne faut pas s’en méfier ou pointer du doigt les dangers qu’il peut représenter. C’est le cas pour le mouvement « body positive » qui veut faire croire que beauté et laideur se valent.
La question n’est pas là de savoir si vous êtes d’accord avec moi ou non, comme elle n’est pas de savoir si nous approuvons le mouvement : ce que je vous ai donné est tout simplement la définition du body positive, en toute objectivité. Si l’application de cette définition peut effectivement être discutée, je me permets de vous demander qui vous avez entendu presque faire l’apologie de l’obésité ? Même l’association Gras Politique, qui est pourtant critiquable sur bien des aspects, rappelle les dangers auxquels font face les personnes grosses et cherche à améliorer leur prise en charge médicale. Quant à cette idée de personnes en forme… Saviez-vous qu’il vaut mieux avoir une bonne couche de gras sur le corps pour protéger les muscles ? De nos jours, nous considérerions les gladiateurs comme en surpoids, gros (et ce d’autant plus que l’IMC ne prend pas en compte la différence entre la masse de graisse et la masse de muscles, ce qui fait selon cette échelle que les grands athlètes sont en surpoids, voire obèses…). La plupart des personnes que nous voyons comme grosses (obésité mise à part, l’obésité étant une maladie qu’il convient de soigner le mieux possible), sont effectivement en forme et en très bonne santé. Je vous invite à lire « Beauté fatale » de Mona Chollet pour en savoir plus (on y parle également des méfaits de l’hypersexualisation des femmes sur leur vision d’elles-mêmes et leurs relations, à leurs filles notamment).
Ensuite, je ne vous suis pas du tout sur cette histoire de « mauvaise philosophie ». Il ne me semblait pas que Hume, Platon, Hegels ou Kant étaient de mauvais philosophes. Pour Hume, la beauté dépend du plaisir que provoque ce que l’on regarde. Platon rappelle l’importance de la valeur de l’âme dans la beauté. Car finalement, nous sommes tous d’accord pour dire que mes goûts diffèrent de ceux de mon voisin : ce que je considère comme beau, il pourra le trouver hideux. Il ne s’agit donc pas de dire que « tout le monde est beau » et de s’arrêter là, mais de dire que « tout le monde est beau, à sa manière, dans l’oeil de celui qui voit ta valeur ». Les critères de beauté objective de Saint Thomas d’Aquin restent ainsi finalement très minoritaires dans tous les facteurs qui agissent dans ce que nous voyons comme beau.
Réponse à Abby :
Ce qui est pernicieux dans le mouvement body positive, et ce avec les meilleures intentions du monde je n’en doute pas, c’est que les personnes en surpoids (ou en état de maigreur, le body positive est pour tous) se considèrent comme normales et ne cherchent pas à en sortir. Je vois là deux écueils : le premier, ce sont les graves problèmes de santé que cela peut engendrer (vous parlez des gladiateurs, on pourrait aussi parler des « hommes forts » ou encore des sumotori qui eux sont totalement obèses et pourtant relativement en « bonne santé ». Vous oubliez néanmoins de parler de l’immense activité physique qu’ils produisent quotidiennement !! Je ne suis pas sûre que les gens bedonnants ou gros que nous croisons régulièrement se soumettent à une telle discipline ! Et je ne parle même pas des gens obèses ! Attention, quand je dis ça ce n’est pas un jugement de valeur ! Simplement, comparons ce qui est comparable). Le deuxième écueil suit le premier et il s’inscrit tout à fait dans la droite ligne de l’hédonisme de notre époque/société : c’est le refus de l’effort, du sacrifice.
Enfin, pour ce qui est des philosophes que vous citez : avez vous lu les déclarations de Hegel sur la vérité ? C’est sûr qu’en se référant à un tel « philosophe », la notion de vérité, d’objectivité (et donc de beauté objective) est largement remise en question …
Au contraire, connaissez vous la définition du Beau de Kant que vous citez (le beau est ? On est très loin de la subjectivité …
Quant à la vision de la beauté de Platon, s’il parle bien de l’âme (et c’est totalement ce que défend Femme à Part d’ailleurs, prendre soin de son âme pour être rayonnante), sa conception de la beauté et de l’art – du moins l’art plastique – est « désespérément » académique au contraire : les statues parfaites et anthropomorphiques de la Grèce Antique, et c’est tout. À ses yeux, l’art énigmatique et symbolique de l’Égypte n’est que barbarie. On est très loin de la beauté à la fois académique et symbolique de l’art médiéval chrétien, qui a su si bien rendre hommage à la beauté « parfaite » humaine tout en parlant de la beauté de l’âme. Mais je sors un peu du sujet 😉
Quant à la vision de la beauté de Platon, s’il parle bien de l’âme (et c’est totalement ce que défend Femme à Part d’ailleurs, prendre soin de son âme pour être rayonnante), sa conception de la beauté et de l’art – du moins l’art plastique – est « désespérément » académique au contraire : les statues parfaites et anthropomorphiques de la Grèce Antique, et c’est tout. À ses yeux, l’art énigmatique et symbolique de l’Égypte n’est que barbarie. On est très loin de la beauté à la fois académique et symbolique de l’art médiéval chrétien, qui a su si bien rendre hommage à la beauté « parfaite » humaine tout en parlant de la beauté de l’âme. Mais je sors un peu du sujet 😉
Ma chère Clotilde, comme je le mentionnais dans mon commentaire précédent, l’obésité (comme l’anorexie, la boulimie, et autres troubles du comportement alimentaire ayant des répercussions éventuelles sur le poids d’une personne) est effectivement une maladie qu’il convient de soigner, et personne ne le remet en question. En revanche, qui sommes-nous pour juger si une personne, même en surpoids notable (hors obésité donc), a besoin de maigrir ? Si elle-même, son médecin, sa famille, jugent son corps en bonne santé ?
En ce qui concerne Kant, je suis au regret de vous annoncer que, bien qu’il soir en désaccord avec Hume sur la notion de plaisir, il ne défend pas, lui non plus, la notion de beauté objective, bien au contraire. Relisez la Critique de la faculté de juger : il y parle bien d’un processus subjectif, dans lequel les notions de beau et de laid ne doivent surtout pas se soumettre à un concept. Par ailleurs, il me semble que ce n’est pas du beau dont il sépare l’idée de plaisir, mais du sublime, qui n’a aucune commune mesure.
Enfin, il est évident que Platon pense avec sa culture et son temps, et il serait bien stupide de le nier : n’oublions pas que les Grecs étaient affreusement xénophobes, ce qui a causé bien des problèmes à Alexandre le Grand lors de sa conquête du monde connu à son époque. Platon aurait trouvé laid n’importe quelle forme d’art qui ne soit pas grecque, et ce en dépit des statues idéalisées et anthropomorphiques extrêmement réalistes que l’on trouvait aussi en Egypte. Je ne m’avancerais pas sur la beauté parfaite humaine représentée dans l’art médiéval, connaissant les multiples courants de pensées qui existent à ce sujet dans le champ très vaste qu’est l’histoire de l’art – sachez seulement qu’un large pan de la communauté scientifique admet que l’art médiéval parle en effet de la beauté de l’âme avant la beauté humaine, stylisant et simplifiant les représentations selon des codes extrêmement précis destinés à faire comprendre au monde la vanité de la vie sur Terre en comparaison de la Jérusalem céleste.
Ma chère Abby,
Je suis ravie tout d’abord de débattre avec quelqu’un qui a l’air de s’y connaître un peu en philosophie, pas de ces internautes qui citent des philosophes à tort et à travers …
Pour répondre à votre commentaire, effectivement nous ne sommes pas médecins. Mais ce sont bien des médecins qui ont défini, j’allais dire les normes de l’IMC et autres critères de santé en fonction du poids. Pour ne vous donner qu’un exemple, mon mari est un peu en surpoids et pendant longtemps il n’arrivait pas à perdre du poids ; il paraissait en bonne santé. Ce n’est qu’après plusieurs examens qu’il a découvert une défaillance hormonal et hépatique, ainsi que de nombreuses intolérances alimentaires, qui l’empêchaient justement de perdre du poids. L’idée n’est pas de glorifier la perte de poids, mais de savoir reconnaître qu’une surcharge pondérale n’est pas forcément anodine quand bien même on « se sent bien ». Sans parler des problèmes articulaires que cette surcharge entraîne quasi systématiquement.
Ce qui est dramatique dans le mouvement body positive, c’est qu’encore une fois c’est un mouvement très présent sur les réseaux sociaux. Or les jeunes sont facilement influençables (le nom influenceur n’est pas un hasard) par ces personnes et suivent leurs avis sans chercher plus loin. S’il est certain que quelques kilos « en trop » ne sont certainement pas un problème et que les standards de beauté liés à un certain état de maigreur ne sont pas un bon exemple pour tous, il ne faut pas non plus tomber dans l’extrême inverse. Car on en arrive par exemple à des couvertures de magazines présentant des personnes obèses soi disant « en bonne santé », alors que l’obésité est VÉRITABLEMENT un problème de santé publique majeur !! Ou encore, certains en viennent à demander que certaines femmes « belles » ne s’affichent plus sur les réseaux car elles donnent des complexes aux autres… Toutes ces personnes se revendiquent du body positive ! C’est lamentable. C’est vraiment la tyrannie du médiocre par peur de froisser l’hypersensibilité de certains. Il serait plutôt grand temps de ne plus faire la promotion de la fast food, car dans le même temps les publicités pour Mc Do et compagnie continuent de fleurir à la télé et un peu partout…
Pour ce qui est de Kant, vous avez raison il est totalement « subjectiviste ». Je pensais en fait particulièrement à ces affirmations :
« Est beau ce qui est l’objet d’une satisfaction désintéressée »
« Est beau ce qui plaît universellement sans concept »
« Est beau ce qui est reconnu dans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire »
À travers ces affirmations, d’une part Kant affirme une vérité, lui qui est plutôt pour la liberté de pensée (quel paradoxe !) ; d’autre part, cette notion du « sans concept » prouve finalement que nous avons tous inconsciemment une idée du Beau, et elle est commune à tous. Ce n’est pas du tout le Beau que chacun s’imagine mais bien le Beau qui est en quelque sorte déjà présent en nous (très platonicien ce que je dis 😅). Bref, Kant n’est pas ma référence et pas non plus ma tasse de thé, mais force est de constater que malgré lui, il reconnaît des principes pré existants si je puis dire. Ça me rappelle certaines études qui montrent que des bébés (donc pas encore « déformés » par l’éducation comme pourraient dire certains) regardent plus volontiers des personnes « belles », c’est à dire aux traits harmonieux. Qu’on le veuille ou non, le Beau est inscrit au plus profond de nous, que ce soit par des mécanismes hormonaux ou par un reste de pureté d’âme, mais ça c’est ma conviction personnelle. 😉
Nous nous égarons un peu du sujet pour parler de l’art…
Pour ce qui est de Platon, pardonnez moi mais je trouve votre argumentation un peu fallacieuse. La philosophie est censée parler des choses, de choses immuables, intemporelles. Réduire les concepts philosophiques d’un penseur sous prétexte qu’il était comme ci ou comme ça, c’est ne pas reconnaître le caractère intemporel de sa pensée.
Pour conclure sur la beauté dans l’art, elle ne doit pas, à mon avis, être une simple représentation du réel (bien qu’il y ait lieu d’admirer l’artiste capable de reproduire un être humain à la perfection dans un morceau de marbre, que cet être fût beau ou laid dans la “vraie” vie…) ; elle doit nous élever à de plus hauts sommets, être un révélateur. Comme disait Paul Klee : “L’art ne reproduit pas ce qui est visible, il rend visible”. 😉