Cet article est paru en anglais sur le blog Peaceful Wife.
Lorsque vous êtes énervée, effrayée ou que vous souffrez, et que quelqu’un vous traite durement, comment vous sentez-vous ? Comment avez-vous envie de réagir ? Si vous passez un mauvais moment et que quelqu’un s’adresse à vous avec douceur, comment avez-vous envie de réagir ? La douceur est l’un des fruits du Saint Esprit que tous les croyants doivent mettre en pratique dans leurs interactions, que ce soit dans leur mariage, avec leurs enfants, avec d’autres croyants, avec des non-croyants, et même avec des personnes qui leur veulent du mal.
La douceur de mon mari me fait fondre
Je me rappelle de nombreuses fois où j’avais mon SPM (syndrome pré-menstruel) et que je me sentais vraiment mal, ou alors quand je pleurais beaucoup, ou encore lorsque j’avais beaucoup de peine, et Greg m’attirait contre lui pour me faire un câlin. Il aurait pu se fâcher, il aurait pu s’énerver. Mais ce n’était pas le cas. Il était calme. Immuable. Chaleureux. Et accueillant. Quand il utilise sa force pour me faire une tendre accolade, mon cœur fond. Mes peurs se dissipent. Mes larmes se calment. La douceur est puissante. La douceur guérit. La douceur désarme. Elle nourrit l’intimité.
Qu’est-ce que la douceur ?
Tout d’abord, ce n’est pas la faiblesse. La faiblesse n’a pas à être douce. Elle ne peut pas faire de mal. Elle n’a ni force ni pouvoir. Ce sont les gens forts qui doivent apprendre à être doux et à contrôler leur force pour ne pas faire de mal aux autres. La douceur n’est pas non plus la gentillesse. Être gentil signifie que nous faisons de gentilles choses pour les autres pour nous protéger et ne pas avoir à nous dresser contre ce qui est faux. Si nous sommes des personnes gentilles, nous sommes des personnes agréables qui aiment faire plaisir et ne veulent jamais provoquer de remous. La douceur peut se dresser contre le mal, mais elle le fait avec respect, honneur et intention charitable. La douceur n’est pas insipide. Ce n’est pas être un paillasson ni faire tapisserie. Être douce, c’est soumettre ma force et ma volonté à l’autorité du Christ.
La douceur est beaucoup de choses :
- Une main puissante qui caresse avec affection
- La tendresse et la compassion
- Un choix guidé par l’amour
- La bonté et la politesse
- Le souhait de ne pas attaquer les autres
- L’audace qui n’empêche pas la prudence
- Ne pas manipuler
- Une part de sainteté et de divinité
- L’humilité, ne cherchant pas à attirer l’attention des autres
- Chercher à bénir les gens dans leurs faiblesses plutôt que de prendre avantage d’eux
Le contraire de la douceur est :
- L’impolitesse, la manipulation ou le manque de respect
- La rudesse, la méchanceté ou la malice
- La bassesse ou la sauvagerie
- La cruauté et le manque de bonté
- La violence, l’agressivité, l’abus ou la brutalité
- La brusquerie, la froideur ou le mal
- Le ressentiment ou la division
La douceur dans le mariage
En tant qu’épouses, nous n’avons pas la force physique de nos maris, généralement. Nous dépendons du fait que nos maris doivent être doux avec nous physiquement, pour qu’ils utilisent leur force pour nous aider, rendre nos vies meilleures et nous protéger. Nous dépendons aussi du fait que nos maris ne doivent pas être durs avec nous pour que nous puissions nous sentir en sécurité avec eux et prospérer (Pierre, III, 7). Nous, nous utilisons les mots avec force, même si nous ne sommes pas aussi fortes physiquement. Soyons attentives à employer des mots qui construisent, qui bénissent et qui encouragent nos maris et les autres hommes. N’employons jamais de paroles qui attaquent, qui rabaissent, qui détruisent. Lorsque nous nous traitons mutuellement avec douceur, le Seigneur est honoré, notre entente dans le mariage grandit, et d’autres personnes sont ainsi attirées vers le Christ.
Le défi de la douceur
Pour les trois prochains jours, demandons à Dieu de nous aider à réagir face aux autres avec douceur, que ce soit notre mari, nos enfants, ou d’autres !
- Éviter de hausser le ton, même si les autres le font.
- Employer un ton de voix calme et doux.
- Murmurez si vous sentez que vous avez envie de hurler.
Le pouvoir de la douceur
Nous ne gagnerons pas les gens à notre cause ou à notre point de vue en étant dure, accusatrice, critique, ou fâchée. Si j’explose face à mon mari ou à d’autres et que je perds mon sang-froid, mes mots perdent leur pouvoir. Je n’aurai pas d’influence. En revanche, les paroles dites avec douceur ont un grand pouvoir de persuasion. La douceur attire les gens vers nous et vers Jésus ! Cela pousse les gens à baisser leur garde et à faire tomber leurs défenses. Cela montre aux gens qu’ils sont entièrement en sécurité avec nous. C’est essentiel pour qu’une réelle intimité, confiance et relation se mette en place. La gentillesse est quelque chose de beau, que Jésus nous invite à vivre tous les jours de notre vie. Il était le tout-puissant, l’omniscient, le Créateur éternel et le Roi des rois. Et pourtant, il s’est humilié pour être doux face à notre faiblesse.
Et si je gâche tout ?
Si vous essayez de relever le défi de la douceur et que vous retombez dans vos anciens travers, que faire ? Ma suggestion est la suivante :
1. Arrêtez-vous immédiatement et demandez pardon d’avoir été dure, d’avoir haussé le ton ou quoi que ce soit. Faites-le sans vous justifier : « je te demande pardon d’avoir répondu durement ».
2. Dites « ce n’est pas comme cela que je veux m’adresser à toi. je veux te répondre avec douceur. Je voudrais essayer de nouveau ».
3. Parlez d’une façon qui représente vraiment la manière dont Dieu voudrait que vous répondiez.
4. Regrettez vos fautes devant Dieu, et demandez-Lui de vous aider.
Si vous trébuchez, reconnaissez-le, corrigez-le, et remettez-vous sur le bon chemin tout de suite, vous focalisant sur Jésus et demandant au Saint Esprit de vous aider.
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Très beau texte, édifiant et d’une aide concrète , merci pour ce partage!
Avec plaisir, je suis ravie qu’il vous ait plu !
merci beaucoup
Avec plaisir 🤗
Grand merci, Thérèse, pour ce beau texte. J’expérimente cela au quotidien avec mes petits et grands élèves.
Un moine disait que pour calmer un brasier il ne fallait pas y jeter un autre brasier, mais seulement de l’eau. Pour la colère, c’est pareil, il faut de l’eau, c’est-à-dire de la douceur, et non pas une autre violence en face.
Que Notre-Dame te garde !
Merci beaucoup 🙂
Très intéressant, merci ! Comme souvent c’est une exigence difficile… J’en retire que je suis plus gentille que douce et il est vrai que vouloir répondre à la force de mon mari par ma propre force (physique ou verbale) ne fait que me faire paraitre plus faible. Équilibre difficile à trouver entre trop de gentillesse et maitrise de soi et trop de virulence et colère.
Avec plaisir, merci pour votre témoignage !
Est-ce que c’est vous qui avez fait la traduction ? Que Dieu vous bénisse pour ce que vous êtes. Il n’y a rien de plus attrayant chez une femme que ses vertus et son intelligence qui est en conformitée avec les vérités révélées.
Merci beaucoup ! Oui c’est moi qui traduis les articles lorsque je les prends sur cet autre site.
Merci pour ce très bel article sur lequel je reviendrai ! Que St François de Sales prie pour nous !
Ravie que l’article vous ait plu 🙂