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Cet article est paru en premier sur le blog Le Secret de Marie.
Dans son ouvrage La symbolique du vêtement dans la Bible, l’Abbé Cras a cette phrase un peu énigmatique : « Le vêtement acquiert ainsi dès l’origine un double rôle : il cache et il manifeste, il voile et il dévoile. Répondant au sentiment de pudeur et de honte, il s’efforce de cacher la nudité. Manifestant déjà l’espérance du pardon et du salut, il montre que l’homme veut vivre avec la grâce dans l’amitié divine ». Cette phrase dit tout, et résume à la perfection le double rôle du vêtement pour l’Homme. Il n’est pas là pour le cacher, mais pour protéger sa nature blessée par le péché originel (« ils eurent honte en voyant qu’ils étaient nus ») et le restituer dans sa dignité. Quel dommage que le mot « voile » soit désormais associé à l’Islam et donc rejeté par les catholiques !
On peut relier cette double fonction du vêtement qui voile et qui dévoile, de façon particulière, à la femme. Laure S. a écrit il y a quelques temps un magnifique article sur le sens que nous pouvons donner à l’anatomie féminine. Quel rapport avec les vêtements ? Nous savons que toute femme est entièrement tournée vers le mystère de la vie. Que ce soit de façon charnelle ou plus spirituelle, la femme porte en elle le désir de maternité, même si celle-ci peut s’exprimer de façons différentes. Dès la puberté, son corps se prépare chaque mois à accueillir une nouvelle vie en son sein. Le vêtement doit protéger cette dignité de la femme et le trésor de la vie qu’elle peut porter en elle. La modestie a pour ainsi dire un double rôle : celui de voiler, de préserver ce qui est intime, de protéger, mais aussi celui de dévoiler, de révéler la beauté de la femme et du mystère de sa maternité. De même que l’endroit même où une vie se conçoit est intérieur chez la femme, contrairement aux hommes, de même la femme de façon générale doit être voilée de modestie et de pudeur. C’est ce qui va lui redonner ses lettres de noblesse, l’établir dans sa dignité.
Dans son article sur l’anatomie féminine, Laure nous dit ce qui suit : « Tout le système reproductif est ainsi protégé au cœur du corps de la femme comme un bien précieux qui ne doit pas être abîmé. L’expression du désir de la femme est ainsi cachée, ses manifestations physiques ne sont pas visibles. »Autrefois, c’était les prostituées qui se dévoilaient, qui s’extériorisaient, qui montraient leur corps presque nu à tous, même dans la rue. Aujourd’hui, beaucoup de femmes s’habillent de la même manière. Si l’on regarde sur les réseaux sociaux, dans les magazines, les publicités ou même parfois dans la rue, on s’aperçoit que l’on est exposé à beaucoup de nudité. L’anatomie de certaines femmes est connue de tous, peu de choses sont cachées et laissées à l’intimité. Le voile de la pudeur a presque disparu. Bien entendu, il ne s’agit pas ici d’un voile qui cache ou qui étouffe, comme une burqa, par exemple. Le voile musulman, ainsi que son idéologie sous-jacente, ont plutôt tendance à avilir la femme et à la réduire au range d’objet ou d’esclave. J’en parle d’ailleurs dans cet article. Au contraire, le voile symbolique de la pudeur et de la modestie dont nous parlons ici est un voile qui met en valeur, qui concentre les regards sur le visage, miroir de l’âme, et qui révèle aussi la beauté de la femme. La femme peut vraiment être mise en valeur sans être ni coincée, ni laide, ni vulgaire, ni séductrice. Elle peut être belle en restant vraiment femme, humble et rayonnante en même temps.
Il s’agit d’un équilibre qui n’est pas toujours facile à trouver entre beauté et décence, pudeur et rayonnement, humilité et confiance en soi. Mais il est crucial de comprendre l’importance de nos choix vestimentaires, leur portée, et tout ce que nous pouvons mettre en œuvre pour, à la fois, protéger et mettre en valeur, un corps créé par Dieu, temple du Saint Esprit, et lieu potentiel d’une nouvelle vie humaine co-créée avec Dieu, puisque c’est Dieu lui-même qui créée l’âme de ce nouvel enfant. Nulle femme ne souhaite être réduite à n’être qu’un morceau de chair, qu’un objet de désir sexuel, qu’un corps plutôt qu’une âme. À elle de trouver un vêtement vrai, bon et beau, qui ne trahira pas sa nature féminine, la pureté de son âme et sa beauté profonde.
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Crédit photo : Pexels.
Un très bel article !! Dieu est tellement délicat avec nous, rien de tranché ni de cruel… Le fait de « voiler pour mieux dévoiler » est extrêmement féminin, tout en nuances, avec une ombre de mystère. Je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens, j’ai l’impression qu’il y a un mystère insondable à méditer, comme si Dieu nous jetait dans un océan de contemplation. Le vêtement est tout sauf secondaire !
J’aime beaucoup l’idée que Dieu est délicat avec nous, parfois sans même que nous nous en rendions compte 🙂
Bonjour Thérèse,
Espérant que ce message vous trouve en bonne santé spirituelle et physique, je suis tombé récemment sur votre blog que je lis avec un grand intérêt.
Loin de moi l’intention de polémiquer ou de convaincre de quoi que ce soit. Je souhaite juste vous informer et échanger autour des problématiques de notre pays et notre époque sur des sujets importants pour notre avenir.
Je vous salue donc en disant : que la paix soit sur ceux qui suivent la guidée.
Après la louange de Dieu, et la prière et la paix sur le Prophète de l’Islam, sur Jésus et sur tous les prophètes, je dis : contrairement à ce qu’on peut lire et entendre ici et là, le port du voile pour les femmes musulmanes a bien une dimension spirituelle et religieuse et une origine divine.
Elle trouve sa source dans le coran, dans le verset 59 de la sourate 33 :
« O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
Cette révélation invite les femmes musulmanes à la pudeur dans leur tenue vestimentaire, mais à la fois à la « sainte pudeur » à laquelle vous faite allusion car les recommandations extérieures renvoient toujours à une réalité intérieure : l’être humain étant constitué d’un corps et d’un esprit.
Chaque rite, chaque recommandation, chaque acte a donc une réalité extérieure qui renvoie à une réalité intérieure.
Concernant l’héritage des femmes, on caricature souvent l’islam en disant qu’une femme hérite de la moitié d’un homme. Ce n’est vrai que dans certains cas. Il y a de nombreuses situations où une femme peut hériter plus qu’un homme mais cela relève d’une connaissance approfondie de la loi musulmane qui n’est maîtrisée que par les experts.
Pour faire simple, il faut mettre cette loi en rapport avec d’autre principes à savoir que les biens de la femme en islam lui appartiennent tandis qu’un homme est dans l’obligation vis-à-vis de Dieu et de sa famille de le dépenser pour entretenir son épouse et ses enfants.
Pour terminer, je pense que nous avons bien plus de valeurs en commun que de différences sur les sujets liés à la morale, la pudeur et la famille. Je pense qu’il serait bon que les musulmans et les chrétiens français fassent un front commun pour défendre notre pays contre la déchéance qui créé autant de souffrance.
Je m’arrête ici pour ne pas être long. En espérant vous avoir éclairé, n’hésitez pas si vous avez des questions ou des remarques. Je suis ouvert à tout sujet qui touche nos 2 religions.
Bonne fin de journée.
Cordialement,