Le vêtement de la résistance est la jupe (une histoire politique du pantalon)

Voici quelques extraits du passionnant livre de Christine Bard, Une histoire politique du pantalon. J’en parle dans cette chronique sur YouTube.

« L’histoire classique du vêtement met en avant trois fonctions : la parure, la pudeur et la protection. L’histoire renouvelée du vêtement lui en ajoute une quatrième qui interagit avec les précédentes : une fonction symbolique. Nous avons voulu tout particulièrement suivre le fil rouge d’un symbole parmi d’autres, mais un symbole princeps, celui du marquage du sexe, en le situant sur le plan politique. »

« Que représente le fait de porter un jean à Paris en 1968 ? Une jeune universitaire répond : le désir d’être passe-partout (refus de la distinction) et de séduire sans en avoir l’air… »

« Il n’est pas possible de nier la coloration féministe de la prise du vêtement masculin. »

« Le pantalon a contribué à l’empowerment des femmes, à la conquête de leur autonomie. Femmes libres dans leur vie privée, elles ne peuvent ignorer que le pantalon est aussi un signe d’ambiguïté sexuelle, que leurs amours féminines soient vécues ou refoulées. »

« Cette révolution dans le costume pourrait bien avoir, moralement et sciemment, une origine très grave et beaucoup de personnes de bon sens estiment que c’est un épisode important de la « revendication féministe ». Pour la première fois, sans que la loi puisse en garantir à l’homme le monopole, la femme lui dispute l’attribut masculin par excellence : le pantalon. »

« La mode est un puissant facteur de légitimation du changement vestimentaire et rend ridicules les velléités d’interdiction. »

« Il faut souligner en tout cas que c’est au moment où le féminisme s’affirme comme une force politique, réussissant à capter l’attention médiatique et politique, qu’émerge la question du costume. »

« Grâce à Madeleine Pelletier, le féminisme le plus radical trouve un nouveau souffle et s’enrichit d’une analyse résolument antinaturaliste de l’oppression des femmes, qui s’accompagne d’un refus de ce qu’il est convenu d’appeler la féminité, y compris vestimentaire. »

« Mon costume dit à l’homme : je suis ton égale, explique Madeleine Pelletier, et dit aux femmes : vous êtes leurs esclaves. Elle n’est pas loin de penser qu’il y a deux catégories de femmes, les femmes « supérieures », totalement indépendantes des hommes, et les autres, dont elle tient à tout prix à se démarquer. »

« Je n’aime pas les femmes telles qu’elles sont, dit Madeleine Pelletier. Un refus, plus ou moins profond, et plus ou moins durable, de la féminité, est même courant chez les féministes. »

« Le vêtement de la résistance, aujourd’hui, est visiblement la jupe. »

Pour retrouver la chronique dans laquelle je présente le livre, c’est ici.

Si vous souhaitez lire l’ouvrage complet de Christine Bard, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en Famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 😉

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Crédit photo : Pexels.

2 réflexions sur “Le vêtement de la résistance est la jupe (une histoire politique du pantalon)

  1. Jean dit :

    Je connais aussi un autre livre qui pourrait vous intéresser sur le rôle de la femme dans le foyer.C’est un livre écrite par une protestante dans les années 60: L’univers fascinant de la femme,d’Helen Andelin.Voici le lien:

    http://www.chire.fr/A-212035-l-univers-fascinant-de-la-femme.aspx

    Il y a aussi le penchant masculin de cet ouvrage,écrit par son mari(ce serait plutôt pour moi):

    http://www.chire.fr/A-212036-une-main-de-fer-dans-un-gant-de-velours.aspx

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