Cette question a été posée sur le canal Telegram de Femme à part il y a quelques temps. Rejoignez-nous là-bas ! Une petite pensée à méditer est publiée chaque matin, et dans l’après-midi nous échangeons autour des questions que vous nous posez 🙂
Voici une partie de vos réponses à cette question :
- Avec l’âge j’avoue avoir de plus en plus de mal avec nos amis non catholiques auprès de qui il faut sans cesse expliquer que le dimanche matin nous faisons le choix d’aller à la messe, que nous ne cautionnons ni l’avortement ni l’euthanasie…. On passe un peu pour des « réac » alors que le respect de la vie est une évidence pour nous. Les moments de détente n’en sont plus trop lorsque de telles discussions sont lancées. En revanche, on fait partie depuis cette année d’un groupe « Domus » rattaché à notre paroisse et ça a été une bouffée d’oxygène de partager cette belle amitié qui fait sens. 🌸
- Je dirais que la prudence est la vertu la plus importante des vertus cardinales 😉 Si nous avons des amies non catholiques je pense qu’il faut réfléchir à 2 choses : Est-ce que la relation est saine ? Et est-ce que cette personne est naturellement vertueuse et de bonne morale ? En plus de ne pas voir l’intérêt de ces relations j’y vois surtout le danger pour son âme. Personnellement débattre inutilement ce n’est pas pour moi. Donc quand j’affirme mes positions qui sont claires le tri s’est fait plutôt tout seul.
- Il faut aussi connaître ses limites et faire attention à ce que ces amitiés ne soient pas occasion de péché. Si c’est le cas, il faut couper. Voir dans l’amitié ce qui nous sanctifie et non pas juste les inclinations et sympathies. Mais c’est vrai que c’est dur aujourd’hui d’avoir de vrais et solides ami(e)s catholiques.
- C’est normal d’avoir avant tout de solides amitiés catholiques, mais il ne faut pas rester entre soi non plus ! Mon mari a trois excellents amis non pratiquants, et il reçoit beaucoup d’eux tout en leur apportant l’éclairage de sa Foi, et le soutien de ses prières ! Et je peux vous dire qu’ils ont beaucoup plus de bon sens, de délicatesse, et d’équilibre, que beaucoup de catholiques qui se croient très bien. Il faut penser à l’apostolat.
- Cela dépend à la fois des caractères de chacune et de la moralité des amis en question. Je n’ai jamais eu d’amis catholiques (étant convertie récemment, je trouve très difficile de s’intégrer dans les milieux paroissiaux) et c’est clair qu’avec ma conversion j’ai « perdu » la quasi-totalité de mes amies. Très difficile avec les collègues aussi ! Je peux vous assurer qu’on se sent isolée à force. Cela dit, vous avez aussi donné l’exemple d’amis d’enfance : si le respect et la confiance mutuels sont présents malgré les différences de chemins pris, je ne vois rien qui empêche une amitié solide ! Personnellement quand je rencontre quelqu’un (mais aussi pour mes amitiés plus vieilles), je ne me pose pas mille questions, je laisse faire le Seigneur.
- Tu es un exemple pour eux. Même s’ils ne croient pas, ça doit les interpeller. Tu peux de temps en temps les évangéliser sans insister, une petite phrase de la Bible par ci par là…et surtout prier pour leur conversion. Rien n’est impossible à Dieu 🕊❤️🙏
- D’accord pour l’apostolat mais si la personne est de bonne volonté. Sinon c’est le catholique qui risque de faire des compromis au fur et à mesure. Je suis bien d’accord que rester dans l’entre soi n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux mais je ne pense pas que les premiers chrétiens qui vivaient dans un monde aussi païen que le notre gardaient des amitiés qui risquaient à force de les éloigner de leur foi. Il ne faut pas sur estimer ses forces non plus.
- Pour revenir sur les amis, je crois que le Seigneur les place sur notre chemin de vie au bon moment. Si nous ne sommes pas sûres qu’une amitié soit saine, confions-la à la Sainte Vierge en lui demandant de nous éloigner si besoin (je vous assure que ça marche et que c’est radical 😂).
- En tant que chrétiennes nous avons le devoir de rayonner autour de nous, et la lumière n’éclaire pas « si on la place sous le boisseau ». Mais comme disaient plusieurs personnes ici, je pense qu’il faut savoir faire la différence entre des amies intimes avec qui nous pouvons tout partager et à qui nous pouvons demander des conseils en matière de morale par exemple, des amies bonnes mais moins proches et des connaissances. C’est sûr qu’on ne va pas pouvoir demander à une amie non catholique des conseils sur tous les sujets. En revanche, elle pourra nous apporter des exemples de vertus humaines ou de l’expérience dans certains domaines, tandis que nous devrons lui apporter l’exemple d’une vraie et joyeuse vie chrétienne. Et comme l’ont dit plusieurs, je pense qu’il reste très important d’avoir de bons amis catholiques aussi pour nous entraider et nous soutenir dans la foi et la morale.
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Chère Thérèse, il y a une nuance très importante à apporter : les choix seront différents si l’ont est célibataire ou non, si l’on a des enfants ou non, ou suivant l’âge des enfants que nous avons et l’âge des enfants des amis que nous fréquentons. Avec mon mari, nous trions nos relations sur le volet en fonction de nos enfants : si nos amis ont des enfants ou non, nous réfléchissons d’abord à l’impact que ces enfants auront sur les nôtres : bon ou mauvais, et notre choix se fera ainsi. Que ce soient des personnes catholiques ou non d’ailleurs. Nous ne pouvons pas mettre l’âme de nos enfants en danger uniquement parce que nous ne voulons pas mettre un frein à une amitié. De plus, une amitié peut s’éloigner un peu pendant un temps et cela n’empêche pas de la fortifier à nouveau quand on sent que les éventuelles discordances éducatives ne sont plus d’actualité.
Tout cela pour dire que suivant son état, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question 🙂 et comme dans tout, c’est l’équilibre qui donne la mesure…
Bonjour, merci beaucoup d’avoir complété l’article par votre commentaire, je trouve cela très important en effet et vous rejoins sur tous les points évoqués 🙂
Très intéressante question qui peut se poser, de par mon expérience personnelle, aussi bien à la femme qu’à l’homme. J’y réponds par la négative car des divergences de convictions apparaissent très rapidement aussi bien dans la vie de tous les jours que dans la globalité de nos vertus et le respect de notre amour profond pour notre Seigneur. Je précise que je suis protestant très pratiquant et extrêmement proche des valeurs que je peux lire par l’intermédiaire des articles et analyses que vous publiez. Merci Thérèse pour ces ouvertures. Pierre
Merci pour votre soutien !
Je pense qu’on ne peut pas avoir d’amis non catholiques.
Mais en tant que femme célibataire, vous devez faire attention à ce qu’elles ne soient pas un danger pour votre foi, votre moralité ou votre pureté.
En tant que femme mariée, vous devez vous assurer que votre mari est d’accord avec votre choix d’amis.
En tant que mère, vous devez vous assurer que vos amis et la façon dont ils élèvent leurs enfants sont conformes aux valeurs que vous et votre mari souhaitez enseigner à vos enfants.
Exactement !
Cette question se pose aussi dans le cas des amitiés entre catholiques modernistes et traditionalistes car entre ces 2 catégories de catholiques,cela peut être le jour et la nuit en terme de convictions et de pratiques religieuses,j’en sais quelque chose.Je vais peut-être devoir renoncer à une amitié catholique pour cette raison car la personne en question refuse de remettre les fausses valeurs qu’on lui a inculqué dans l’enfance,est très orgueilleuse et diabolise ses adversaires idéologiques,d’autant plus qu’elle n’a pas des divertissements très stimulants sur le plan intellectuel et spirituel(regarder des émissions paiennes à la télévision). Donc je répondrai par la négative à la question,je ne vois pas comment on peut s’entendre avec des personnes avec des convictions radicalement différentes aux vôtres,surtout si ces personnes sont trop orgueilleuses pour se remettre en question.
« Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. » Je pense qu’on peut apporter des belles choses à des non catholiques et ils peuvent aussi nous en apporter. L’important c’est ce qu’il y a au fond de notre cœur et ce qu’on est capable d’apporter à l’autre. Dans la limite de ce que l’autre est capable d’accepter ça c’est certain… Mais des fois c’est invisible 😉
Je répondrai oui à cette question. Une de mes plus proches amies n’est pas catholique, et je ne suis pas d’accord avec certaines de ses habitudes. Pourtant, c’est avec elle que j’ai le plus de discussions profondes, car malgré nos différences de points de vue, nous nous écoutons réellement et nous nous respectons vraiment l’une l’autre. Il y a aussi une part d’apostolat : serions-nous ici si les Apôtres étaient restés entre eux ? Et cette même amie, depuis 11 ans que nous nous connaissons, chemine vers un retour à la Foi et me pose de plus en plus de questions sur la conformité de sa vie par rapport à l’Évangile.
Et certains amis catholiques se sont avérés être plus néfastes. Tant qu’il y a un vrai respect de part et d’autre, sans essayer de forcer l’autre à rejoindre sa position, c’est possible et enrichissant, d’un côté comme de l’autre.
Certes, nous préférons mon mari et moi que nos enfants côtoient des personnes recevant ou donnant la même éducation que la nôtre, et c’est plus simple pour beaucoup d’aspects. Pour autant, nous sommes aussi appelés à témoigner et à ne pas rester dans la facilité, en discernant bien évidement pour ne pas se laisser entraîner dans le mal.
Les non catholiques ont un tel différentiel de vie et de pensée qu’il n’est pas bon de les côtoyer, car ce serait quitter les siens pour aller vers l’abyme de leur vies . Même si ils paraissent sympathique, même si vous vous entendez bien avec eux, même si même si extérieurement ils ont l’air très bien, même si même si leur compagnie est plaisante, ils sont néfaste car ils éloignent de dieu .
Quel bien a -t-il à côtoyer des gens pro avortement, des gens contre la charité, des gens pour la loi du plus fort, des gens cupides et avares, des gens qui vivent dans l’idolâtrie de toutes choses, qui nie les vérités éternelles, qui n’ont pas la grâce de dieu dans leur coeur ?
Je préfère 10 000 fois vivre avec le plus insupportable catholique du monde qu’avec le plus agréable paien du monde. Car je sais que si je tombe malade, le premier me soignera, car je sais que si je tombe en prison, le premier viendra me chercher et me défende, car je sais que si je tombe dans la pauvreté, le premier viendra me secourir. Le second m’abandonnera comme il abandonne tous les jours le pauvre, le malheureux le délaissé.
Car nous devenons semblable à ceux que nous côtoyons. Et le païen sous son faux visage tolérant déteste dieu de tout son cœur .
Il peut avoir une exception pour les non croyant ou croyant d’autres dogmes dans l’ignorance ou trompée moralement qui ont des hautes valeurs morales .
Il faut aussi traiter les faux chrétiens avec la même distance qu’eux, ils sont pire car ils font croire à la personne que celui ci est catholique.
J’arrive après la guerre mais je trouve le questionnement intéressant.
Dans un soucis d’honnêteté, je précise que je suis athée.
Je pense que l’amitié entre croyants / non croyants (ou même des croyants d’autres religions) est possible jusqu’à un certain point à condition d’avoir une vraie volonté de comprendre l’autre. Des échanges avec des personnes profondément différentes peuvent nous sortir un peu de notre zone de confort, nous faire voir les choses sous un autre angle, ce qui n’est pas un mal.
Ceci dit, on ne peut évidemment pas nier qu’il y a certaines limites. Si la foi reste un élément primordial dans votre vie, une distance persistera même avec l’athée le plus respectueux et le moins jugeant du monde.
J’ai de très bonnes amies croyantes, elles peuvent compter sur moi en cas de problème et réciproquement. Mais je sais pertinemment que leur foi n’est pas un sujet qu’elles peuvent approfondir avec moi. Si je les respecte en tant que personnes et ne les attaque jamais là dessus, il n’en demeure pas moins que je suis trop terre à terre pour adhérer à certaines idées.
Ceci dit, nous partageons quand-même certaines valeurs, comme la charité, la solidarité, la valeur du mariage et ainsi de suite. Évidemment que certaines différences demeurent, mais nous partageons suffisamment de choses pour que nos échanges soient harmonieux. 😉