Facebook, Instagram, YouTube, TikTok… Ces réseaux sociaux ont envahi notre vie. Nous y passons parfois beaucoup trop de temps et avons du mal à nous en éloigner. Mais, et c’est plus grave, nous changeons parfois de comportement sur ces plateformes. Nous osons dire des choses que nous ne pourrions pas dire en face à une personne, nous sommes devenues des expertes dans tous les domaines et avons toujours quelque chose à dire, nous voulons être le centre de l’attention et dévoiler de plus en plus notre vie privée, nous vivons dans un monde parallèle plutôt que d’avoir les pieds sur terre. Or, les réseaux sociaux et internet en général sont aussi de formidables outils pour évangéliser, pour se documenter, pour apprendre, pour transmettre, pour bâtir des communautés d’entraide et de soutien, pour nous sentir moins seules dans une société de plus en plus déchristianisée et immorale. Alors, que faire ? Se couper des réseaux est-il la seule solution ?
L’objectif de cet article est tout d’abord de vous faire prendre conscience que le monde d’internet ne doit pas devenir un exutoire, un lieu où il n’y a aucune règle, une plateforme sur laquelle on peut se « lâcher ». Nous sommes chrétiennes et devons l’être en toutes circonstances. Faisons un effort, ne serait-ce que pour notre langage et notre façon de nous exprimer. Tournons sept fois notre langue dans notre bouche avant d’émettre des critiques acerbes, plus ou moins constructives. Réfléchissons avant de partager avec le monde entier des détails intimes de notre vie. Soyons exemplaires dans le contenu que nous publions mais aussi que nous partageons : idées, images, morale, musiques, violence, nudité… Combien de personnes nous pouvons influencer en bien ou en mal ! Soyons prudentes.
L’autre danger des réseaux sociaux est de pousser à un narcissisme de moins en moins caché. On veut attirer l’attention, se montrer, gagner en visibilité, en « likes », en « amis ». Parfois, certaines personnes sont prêtes à tout pour être le centre de l’attention. Beaucoup de jeunes filles (même dans les milieux conservateurs ou catholiques) se dénudent de plus en plus, ou postent des photos d’elles dans des positions pour le moins provocantes, car (consciemment ou non) elles ont besoin d’être aimées et admirées. À ce sujet, n’hésitez pas à écouter cet entretien avec Constance Prazel sur les dangers de la pornographie. Mais notre estime de nous va-t-elle vraiment gonfler selon le nombre de « likes » que nous recevons ? C’est un piège. Car les réseaux sociaux sont aussi une triste opportunité pour devenir envieuse et jalouse, ou de se sentir diminuée par toutes les photos parfaitement retouchées que l’on voit défiler chaque jour…
Enfin, l’autre danger de ces plateformes est d’y devenir accro et de ne plus vivre dans un monde réel, mais également de perdre le sens des priorités (familiales, professionnelles, amicales…). Voici donc quelques conseils pour parer à ce danger. Ils ont été évoqués sur le canal Telegram de Femme à part, n’hésitez pas à nous y rejoindre en cliquant ici !
- « On peut paramétrer son téléphone pour ne pas passer plus d’un certain temps dessus. Une fois le temps atteint ça bloque les applications non indispensables. »
- « Il est bon aussi de faire son emploi du temps la veille pour le lendemain en créneaux horaires, cela permet de cadrer sa journée et d’éviter trop d’écarts en réseaux ou autre… »
- « Pour éviter de passer de tout à rien, s’accorder par exemple 30 min par jour ou plus ou moins selon le temps passé actuellement ! Et essaye de s’y tenir ! »
- « Mon astuce est de mettre mon téléphone dans une autre pièce (exemple : dans la chambre à coucher quand je travaille dans le bureau et vice versa) et d’instaurer des routines : mode avion après 21h, et je ne le rallume pas avant d’avoir fait ma prière le lendemain matin. De même, je coupe les données mobiles (internet) quand je sors, quand je suis avec des gens, quand je dois me concentrer sur autre chose. »
- « Personnellement je laisse que la batterie soit à plat et je ne recharge pas 😊 La paresse peut être aussi exploitée pour un plus grand bien. »
- « En anglais ils disent « No screen in bed », pas d’écrans dans le lit. Ça peut être un bon principe de ne consulter aucun écran dans sa chambre et dans son lit. Le confort du lit peut faire perdre la notion du temps. »
- « De manière assez pratique j’utilise l’application action Dash. Elle permet d’analyser le temps d’écran passé sur telle ou telle application. Elle permet aussi de déterminer des périodes où ces applications sont bloquées. C’est radical et personnellement c’était nécessaire au début pour ne pas me retrouver à utiliser mon téléphone à de moments où je ne le voulais pas vraiment. »
- « Je n’ai pas de notifications pour les mails, pour ce canal, pour Instagram et WhatsApp. Juste une notification lumineuse. J’ai un petit bip pour les SMS. J’ai paramétré Instagram, ça me dit quand j’ai atteint 1h (hélas trop souvent…) »
- « Désinstaller l’application par exemple un certain temps (un bel effort de Carême^^). Vous verrez que quand vous la remettrez vous n’irez quasiment plus dessus. Ou sinon mettre une alerte de temps à ne pas dépasser. »
- « Essayer de trouver des activités alternatives, même proches : regarder un film et se faire un programme de rétrospectives (la Cinémathèque française a des listes de films, certaines franchement excentriques, d’autres beaucoup plus agréables), lire le journal, pratiquer une langue, jouer aux cartes ou à un jeu de société… »
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