Cet article a été écrit par une fidèle lectrice que je remercie chaleureusement.

Voici un petit témoignage ou plutôt une méditation suite à la souffrance d’une dépression post-partum, pour conforter les mamans dans leur rôle extraordinaire de « cocréatrice de la vie ». Les ténèbres du monde mettent en lumière la beauté des vrais cœurs de mère actuellement.

Petite fille, j’avais un rêve… Après avoir lu la vie de Sainte Jeanne d’Arc, j’avais le cœur enflammé par cette vie, et un immense désir de sainteté s’est emparé de moi. Pendant plusieurs années, je suis restée dans l’idée de devoir sauver la France, sur un cheval, avec une épée ! Je voulais même faire mon service militaire !

La vie a passé… La sainteté de rêve également ! Je me suis mariée et me suis offerte à Dieu comme hostie dans le mariage. Après 15 ans de mariage et 5 enfants, la rose au doux parfum n’a pas manqué d’épines… Ces épines ont même formé de vraies couronnes. Sur mes 5 enfants, trois grosses dépressions post-partum se sont déclarées, me mettant en prison dans mon propre corps.

Comme le dit Saint François, la joie et la souffrance sont sœurs jumelles. Après ces mois de maladie, le bon Dieu me montrait où était mon vrai chemin de salut. Dans le don total de moi-même pour mon foyer, il fallait lâcher les manettes et abandonner l’idée de la mère parfaite que je me faisais. Il m’a montré surtout, et fait comprendre, que chaque maman, dans ses croix et ses combats quotidiens, est une guerrière, à l’image de Sainte Jeanne d’Arc. Mon rêve de chevalerie se réalisait, d’une autre manière.

C’est aussi combattre nos propres doutes sur notre état. Une mère qui aime le Christ de tout son cœur et voit dans ses enfants Notre Seigneur, est digne du paradis. Elle accomplit la parole du Christ « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Dans mes nuits, c’est ce que je me répétais. « Qui sème dans les larmes, récolte en chantant« . Quelle grâce de s’occuper chaque jour de l’enfant Jésus (dans mon bébé) et de Notre Seigneur dans les âges différents (dans mon époux).

Il m’a montré aussi la valeur inestimable des petites choses offertes par amour. C’est la petite voie de Sainte Thérèse. Nous devons être dans ce monde comme des graines enfouies dans la terre, terre de l’humilité, patience, charité, afin de donner du fruit. Dans ce monde en déliquescence, soyons des graines de l’espérance. Combattons le mal par le bien (Saint Paul).

J’aurais aimé être une femme dans la lumière, sur le front. Mais le bon Dieu préfère que je sois dans l’ombre et offrir pour celles du front ! Alors, Fiat. Cette offrande a plus de valeur et procure des grâces à celles qui sont appelées au front.

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