Cet article a été écrit par une fidèle lectrice, mariée et mère de famille, que je remercie chaleureusement. L’objectif ici n’est pas de culpabiliser les mères qui travaillent (par choix ou non), mais plutôt d’encourager celles qui hésitent à sauter le pas pour devenir mère au foyer. Je reçois de plus en plus de témoignages de femmes qui ont beaucoup de pression pour retourner au bureau ou ne pas prendre une pause professionnelle, et cet article ne peut que les encourager, les aider et leur donner des arguments face à ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues. Bonne lecture !
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La femme est créée pour être une « aide » à l’homme (Gn 2, 18). Parfois, les personnes s’imaginent alors un rôle inférieur. Pourtant, Dieu, en donnant le rôle d’aide à la femme, lui a donné un rôle extrêmement important, une preuve de confiance dans sa capacité à être un secours pour l’homme. La maison est le sanctuaire de la famille, dans ce lieu y vivent l’époux, les enfants, l’épouse et parfois d’autres membres de la famille. En nous confiant un foyer Dieu nous confie le bien-être physique et moral de ses habitants. Dans la microsociété qu’est la famille, l’éducation est un point essentiel de son fonctionnement. Les parents ont chacun un rôle spécifique. Dès l’enfance, le rôle de la mère est essentiel. Elle s’occupe de l’enfant au moment de la naissance. Première éducatrice, elle marque de son empreinte le processus de développement de la personnalité de l’enfant et ce d’autant plus quand l’enfant reste près de sa mère qui lui ouvre les yeux aux prodiges de la vie. Quand la situation le permet et lorsque nous pouvons faire des choix il est préférable pour tous les membres du foyer que la femme reste à la maison.
Lorsque la femme reste à la maison, le foyer est plus posé : Les enfants peuvent avoir un rythme de vie plus calme. La collectivité est, à la longue, bruyante, fatigante et laisse à des professionnels (crèche, nourrices, garderie, centres aérés…) une grande présence et importance dans la vie de l’enfant. Ces professionnels peuvent nous aider bien sûr, mais l’affection est un élément essentiel dans la construction de l’enfant et les professionnels aussi qualifiés et investis soient-ils ne peuvent avoir le relationnel affectif que chaque parent a avec ses enfants et qui est un composant essentiel dans la construction de tout individu. « L’épouse est le soleil de la famille. Mais qu’arrive-t-il si la famille se voit privée de ce soleil, si, continuellement et à tout propos jusque dans les rapports les plus intimes, l’épouse n’hésite pas à faire sentir combien lui pèse la vie conjugale (et je rajouterais la vie familiale). Où est son affectueuse douceur ? Elle ne fait, hélas, par sa voix âpre, ses plaintes et ses reproches, que jeter le trouble et l’amertume dans l’intimité de la vie familiale. Ainsi les maris vont chercher ailleurs la tranquillité, le repos, le plaisir que ne leur donne pas leur propre maison. Voilà jusqu’où peut aller, épouse, votre part de responsabilité dans la concorde du bonheur familial » (S. S. Pie XII).
Quand la femme est à la maison, elle a plus de temps pour cuisiner, les plats faits maison sont plus sains pour la santé de tous, plus équilibrés. De plus, la cuisine peut devenir un lieu d’échanges, de partages et d’apprentissage. Cuisiner avec ses enfants est un apprentissage réjouissant, utile et pragmatique (certains enfants finissent par comprendre le tableau de conversion des kg en g en cuisinant !). Quand la maman est à la maison, elle sait quand ses enfants rentrent et ce qu’ils font une fois rentrés. On évite ainsi que les enfants passent trop de temps devant les écrans, ou à l’extérieur sans surveillance. Les enfants ont besoin d’un cadre, de limites qui lui permettent de grandir en toute sécurité, dans un milieu rassurant. La présence effective de la maman au foyer permet de s’assurer que ces règles soient appliquées. Quand la femme est à la maison, elle a du temps pour faire faire les devoirs, elle a plus de patience et de disponibilité. Elle est plus à l’écoute quand les enfants ou le mari ont besoin d’échanger avec elle. En effet une journée de travail en extérieur est une journée fatigante, physiquement, moralement et quand on rentre à la maison on a envie, tout naturellement, de se reposer or le foyer réclame une grande attention et en rentrant du travail cela peut sembler une tâche insurmontable.
Quand la femme est à la maison, celle-ci est mieux tenue, un foyer entretenu et accueillant ne s’obtient que par une bonne organisation et du temps consacré quotidiennement aux tâches ménagères. Quand ces tâches s’ajoutent à une journée de travail l’énergie et la motivation peuvent manquer. Sans compter que lorsque la femme est à la maison elle peut, si le couple le désire, avoir plus d’enfants. Certains couples renoncent à donner une nouvelle fois la vie car leur situation professionnelle en pâtirait. Enfin l’éducation à la foi est facilitée quand la mère est au foyer : transmettre la foi à ses enfants, avec l’aide d’autres personnes et d’autres institutions comme la paroisse, est une responsabilité que les parents ne peuvent déléguer totalement « Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants et les premiers à leur annoncer la foi. En particulier, ils ont pour mission de les éduquer à la foi chrétienne » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 460). Quand cela est possible, nous ne pouvons qu’être invitée à être une femme au foyer et si pour une raison ou une autre cela est impossible, pourquoi ne pas réfléchir à un temps partiel et/ou à un travail proche de chez soi ?
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Bonjour, merci pour ce bel article! Je suis en train d’apprendre à bien mener mon rôle d’épouse et de mère et je ne me suis jamais autant sentie à ma place qu’au foyer. J’enseigne en maternelle encore deux jours par semaine, car cela m’apporte beaucoup de joie, de connaissances pédagogiques pour mes enfants et une aide financière pour mon mari. Merci de valoriser ce choix !
Merci Sandrine !
Merci pour ce bel article, que de vérités !
La « chance » de notre époque moderne, c’est que nous pouvons faire ce choix. Dans cette mesure, il est plus facile d’accepter les désagréments inhérents au rôle de mère au foyer, et d’en faire un puits de grâce.
Tout à fait 🙂
Sans renoncer à une activité professionnelle qui nous épanouit ni négliger ses enfants et son foyer, il y a le travail à temps partiel (pour ma part, mi-temps), avec les congés allaitement puis parentaux jusqu’aux trois ans de l’enfant, cela m’a permis d’être à la maison le mercredi et d’aller chercher les enfants à l’école tous les soirs, voire même de les reprendre déjeuner à la maison certains midis ( en faisant une cantine « roulante » avec d’autres familles). Pour moi, le top de l’organisation !
Absolument sidérée par cet article ! Oui la femme peut travailler sans négliger son foyer, oui elle peut avoir des perspectives professionnelles et faire fructifier ces talents qu’ils soient intellectuels ou manuels au sein d’une entreprise ou autre… La femme a besoin d’être stimulé par un travail lui permettant ainsi d’être une femme au coeur de la cité. Bien que des concessions soient à faire si elle souhaite, avec son époux, mener à bien son foyer, en aucun cas elle est appelée à faire la cuisine à la maison. Vous avez une vision malheureusement bien trop réductrice… décevant. Et justifier cela par une lecture littérale des Saintes Écritures est petit…
Absolument sidérant de voir le manque d’objectivité de ce commentaire. Quant on voit la popularité qu’ont aujourd’hui certains concepts comme « la charge mentale » auprès des femmes, il est évident que le double emploi de mère de famille et de working girl est un défi intenable. Il exigera des sacrifices d’un côté ou de l’autre et à soutenir que les deux sont possibles, on ne fait que culpabiliser les mères de ne pas être capable d’y arriver. Ce n’est pas une vision rétrograde mais pragmatique même si elle déplaît au monde capitaliste (moins de gens à taxer).
C’est amusant car la société reconnaît cuisinier ou agent d ‘entretien comme des métiers mais refuse ce statut à la mère au foyer, la reléguant au statut d’esclave éplorée. Visiblement, c’est le salaire qui donne la dignité à un métier…Regretter qu’on ne puisse être mère et travailler à temps plein en extérieur est aussi absurde selon moi que vouloir être médecin et cordonnier à la fois.
La Pape Pie XII rappelle dans son discours aux jeunes époux que la place normale d’une femme est dans son foyer. Il regrette qu’hélas, la femme soit obligée de le quitter à cause des difficultés économiques. Il explique que dans ce cas, Dieu donnera les grâces nécessaires pour qu’elle puisse remplir son devoir d’état malgré tout.
Il existe aujourd’hui une vision tout à fait réductrice du rôle de la femme au foyer. Dans son discours, Pie XII explique longuement le rôle moral et spirituel qu’elle y joue, et qui dépasse largement les tâches ménagères…
Pie XII Discours aux jeunes époux :
« Mais, objectera-t-on peut-être encore, la structure sociale du monde moderne pousse un grand nombre de femmes, même mariées, à sortir du foyer et à entrer dans le champ du travail et de la vie publique. » Nous ne l’ignorons pas, chères filles, mais qu’un pareil état de choses constitue un idéal social pour la femme mariée, voilà qui est fort douteux. Cependant, il faut tenir compte de ce fait. La Providence, toujours vigilante dans le gouvernement de l’humanité, a mis dans l’esprit de la famille chrétienne des forces supérieures qui sont à même de tempérer et de vaincre la dureté de cet état social et de parer aux dangers qu’il cache indubitablement. Avez-vous déjà considéré le sacrifice de la mère qui doit pour des motifs particuliers, en plus de ses obligations domestiques, s’ingénier à subvenir par un travail quotidien à l’entretien de sa famille ? Lorsque le sentiment religieux et la confiance en Dieu constituent le fondement de la vie familiale, cette mère conserve, bien plus, elle nourrit et développe en ses enfants, par ses soucis et ses fatigues, le respect, l’amour et la reconnaissance qu’ils lui doivent. Si votre foyer doit passer par là, ayez avant tout une pleine confiance en Dieu, si riche en bonté secourable pour ceux qui le craignent et le servent ; et, dans les heures et les jours où vous avez le loisir de vous donner entièrement aux vôtres, ajoutez-y, avec un redoublement d’amour, le souci d’assurer le minimum indispensable à la vraie vie de famille et, plus que cela, le souci de répandre dans le cœur de votre mari et de vos enfants de lumineux rayons de soleil qui affermissent, alimentent et fécondent, pour les temps de séparation corporelle, l’union spirituelle du foyer.
Entièrement d’accord avec vous !