Chère Thérèse,
Je regarde régulièrement votre blog, notamment tout ce qui touche à la mission de la femme épouse et mère, et à la beauté de cette destinée voulue par le Bon Dieu. Mariée et jeune maman, je rencontre des difficultés dans mon quotidien de mère au foyer. Je recherche des témoignages d’autres mamans, qui m’éclaireraient, me rassureraient et me feraient reprendre courage, ainsi que les conseils de toute personne à même de m’en donner. C’est pourquoi je me permets de vous demander s’il est possible de faire paraitre ce texte à vos lectrices sur le blog. Peut-être aussi que mes questions en intéresseront plus d’une ! Je vous remercie par avance si vous acceptez de me rendre ce service.
Voilà. J’ai toujours rêvé de la vie de femme au foyer et de maman que je mène à présent, avec le désir de m’y sanctifier et de rendre heureux chaque membre de ma famille en me donnant à eux. Cependant, sans mettre de côté toutes les bonnes et belles choses que j’ai découvertes (profondeur de l’amour entre l’homme et la femme, beauté du don de soi humble et caché, bonheur de donner la vie et du mystère extraordinaire qui se réalise en soi pendant la grossesse, etc), l’idéaliste et la perfectionniste que je suis a beaucoup déchanté devant la réalité des choses : 1) Entre homme et femme il y a de si grandes différences qu’il semble parfois impossible de se comprendre. Et l’on se heurte immanquablement aux limites de l’autre qui n’est, comme nous, ni un saint ni un superhéros. Tout cela nous permet de comprendre que notre destinée n’est pas d’être satisfaite sur cette terre par un homme, mais que seul Dieu peut nous combler, et qu’en fait, nous ne serons jamais parfaitement heureux durant cette vie, car notre passage ici bas est fait pour gagner notre bonheur au Ciel. Cela laisse parfois un goût amer, car on imagine toujours, en se mariant, que même au travers des épreuves, ça ne va être que du bonheur !
2) La pénibilité de la routine des tâches quotidiennes qui n’apportent aucun épanouissement mais sont nécessaires, le soin des petits détails qui nous paraissent importants mais que personne ne remarquera et pour lesquelles personne ne nous remerciera ou ne nous félicitera, tâches qui reviennent sans cesse sans nous donner le soulagement de nous dire « ça y est, c’est fait, je n’ai plus rien à faire » : voilà les petites mais piquantes croix du quotidien. 3) Nos propres limites sont difficiles à avaler car malgré le souhait que l’on a d’être une épouse aimante, une tendre maman et une maitresse de maison accomplie, on est parfois loin, très loin du but escompté ! On découvre un peu plus nos défauts et on doit accepter la dure réalité de ne pas être parfaite, même quand on fait de notre mieux !
Jusque là, je pense que toutes les nouvelles mariées et nouvelles mamans me diront qu’elles ont, un jour ou l’autre, plus ou moins ressenti la même chose que moi. Si difficiles soient les réalités dont j’ai pris conscience (plus ou moins pénibles d’ailleurs suivant les caractères, vécu, sensibilité etc), elles sont la vraie voie de la sainteté, et une voie belle et grande : on le sent, on le comprend, malgré tout cela. En revanche, et c’est là que je demande l’aide des mamans et femmes au foyer je fais face à 2 problématiques : 1) Je suis convaincue du bien-fondé d’éviter à la femme de travailler à l’extérieur, surtout si elle est maman (si financièrement c’est possible). Je pense que les enfants sont toujours plus épanouis et mieux éduqués s’ils sont avec leur maman au quotidien, et c’est en tout cas ce que je veux pour ma famille. Alors, je n’ai pas repris de travail. D’ailleurs je ne me suis jamais ennuyée depuis la naissance de ma fille, au sens de « je n’ai plus rien à faire ». Mais ce sont quasi systématiquement des choses que je dois faire et qui ne me donnent aucun plaisir, c’est juste qu’il y a toujours quelque chose à ranger, à réparer, à nettoyer… Normal quand on achète une grande maison en pleine campagne, à 40 min de la grande ville la plus proche. La paroisse est assez active mais composée surtout de grandes familles dont les mamans ont déjà un certain âge, la seule amie que j’ai dans le coin et ma sœur qui habite pas loin ont toutes les 2 un emploi du temps assez chargé donc je ne les vois pas souvent. Tous mes autres amis sont loin.
Côté activités : les confinements ont fait que j’ai arrêté la pratique sportive que j’avais commencée, et à présent, pour des raisons d’économie, il serait mieux de ne pas reprendre. J’avais des idées d’activité bénévole, mais pour le moment cela ne mène à rien. Reprendre un travail en laissant en garde ma petite n’est pas dans mes projets, comme je le disais, et étant infirmière je ne peux travailler de chez moi. Les finances souffriraient cruellement si je passais mon temps sur les routes pour des visites lointaines ou du shopping. Résultat de tout cela : je me retrouve isolée dans ma maison, sans aucun contact social, sans activité à l’extérieur (à part des courses dans un petit supermarché, mais y a mieux comme sortie), à faire et refaire les tâches de la maison et à m’occuper de ma petite. Avant de me marier, j’avais une vie à l’extrême opposé, toujours en train de voir du monde, j’étais en ville, et je travaillais ou étudiais, en plus de faire du sport, de participer à une association, de voyager tout le temps…
Aujourd’hui je ressens cruellement le manque de vie sociale et d’activités intéressantes, j’en deviens extrêmement nerveuse, perdant patience très rapidement, très souvent triste. Je ne me sens pas du tout épanouie, je me sens même très malheureuse, et cela me pèse d’autant plus que j’ai rêvé de cette vie et que je sais, au fond de moi, combien est belle la vie humble et généreuse de la mère au foyer. Dans les moments les plus durs je n’ai qu’une envie c’est de partir, de tout quitter, seule, tellement je n’en peux plus. J’ai espéré être maman d’une famille nombreuse. Mais voilà que j’ai peur d’avoir d’autres enfants (et pourtant je n’ai jamais été aussi heureuse que lorsque je suis devenue maman !), peur que cela n’aggrave le problème. J’ai beau prier, méditer, essayer de voir les choses chrétiennement, j’explose intérieurement au quotidien et je suis tellement à bout de nerfs que lorsqu’on me fait la morale c’est juste contreproductif. Je pense que le Bon Dieu a son plan en me laissant patauger désespérément et je sais qu’Il veille au grain, mais je suis dans un vrai trou noir pour le moment !
2) Face à mes propres limites, que je vois tous les jours, j’ai le sentiment d’être vraiment nulle comparée à toutes les autres mamans que je vois autour de moi, mes sœurs, amies, connaissances. Je ne suis jamais vraiment satisfaite de ce que je fais malgré mes efforts, je n’ai aucun retour positif, alors qu’au contraire je constate que j’ai des tas de choses à faire qui n’avancent pas, ou pas comme je voudrais, je n’arrive plus à tenir aussi bien ma maison qu’avant la naissance… Mon mari me dit de ne pas me comparer et que j’idéalise les autres femmes. Mais j’ai du mal à le croire, quand je vois celles que je connais bien. Elles semblent très épanouies dans leur foyer, gèrent tellement bien leur maison, leurs enfants sont impeccables et bien élevés, et parfois elles ont un travail en plus ! Je me dis que si j’en suis là avec un seul enfant, qu’en sera-t-il lorsque la famille s’agrandira ? La maison sera-t-elle une jungle ? Aurai-je une tête de serpillière, et mes enfants seront-ils des sauvages ? Ces femmes là sont tellement équilibrées, fortes physiquement, alors que je n’ai même pas été capable d’accoucher sans péri comme je l’avais prévu, que pendant des mois (jusqu’aux 7 mois de ma puce) j’en étais au point de rêver de mourir ou de balancer ma fille par la fenêtre parce que toutes mes nuits étaient entrecoupées de réveils et que j’étais épuisée. Je me dis que mon pauvre mari aurait dû épouser quelqu’un d’autre et que ma pucette n’est vraiment pas gâtée de m’avoir moi comme maman.
Tout cela me mine. Mais mon mari et ma fille ont besoin que je sois épanouie, joyeuse, pour être heureux. Aujourd’hui, c’est impossible pour moi. Et je ne me vois pas tenir des années comme ça, ce n’est pas équilibré. Je voudrais que les choses changent et j’y réfléchis. D’où ma démarche : je me suis dit qu’interroger d’autres mamans sur ces points pourrait m’aider à trouver des solutions. Alors, vous, les mamans, les femmes au foyer, avez-vous ressenti la même solitude, la même difficulté à trouver un équilibre grâce à des activités extérieures et une vie sociale ? Si oui, comment avez-vous fait pour remédier à la situation ? Avez-vous des astuces ou conseils ? Et avez vous également cette impression d’être débordée, de n’arriver à rien, de ne rien faire parfaitement, trouvez-vous que les autres sont mieux que vous, et comment gérez-vous cela ?
Je m’excuse de la longueur de mon message et vous remercie toutes d’avoir lu jusqu’ici et des réponses, conseils, que vous pourrez m’apporter ! Je ne demande pas d’aide psychologique, qu’on me plaigne ou même qu’on compatisse : l’aide la plus efficace que vous pourrez m’apporter sont vos témoignages (et, si vous y pensez, une prière n’est jamais de trop !). Merci Thérèse et bon Carême à toutes, et bon courage à toutes les mamans qui galèrent par amour de leurs enfants, pour le bonheur de tous et pour la gloire de Dieu ! »
N’hésitez pas à réagir en commentaire 🙂
Ces articles peuvent également vous intéresser : Petit manuel de la femme au foyer et Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu – Témoignage
Crédit photo : Pexels.
Je suis un peu dans la même situation : jeune mariée avec deux enfants, à la campagne (par contre d’un caractère très posé).
Je dirai que le fait déjà de ne pas garder sa peine pour soi aide beaucoup, (sans chercher à se faire plaindre) mais il faut du courage pour faire se témoignage, et le Bon Dieu récompense l’humilité.
Personnellement je m’épanouie dans l’éducation de mes enfants : recherche d’activités variées et simples, et dans le fait maison : plutôt que d’amasser des articles dans mon chariot en pure consommatrice (je me suis mise aux couches lavables, à l’allaitement, aux produits d’entretien maison, gateaux, plats…) il y a plein de tuto sur internet pour apprendre à dessiner, tricoter, coudre… (qui comble un peu le besoin de changement). Je dirai également que je parle plus facilement aux autres personnes (les enfants aident à lancer des sujets de discussions).
J’espère que ça vous aidera… Je vous garde en tout cas dans mes prières !
Plus on avance sur le chemin de la sainteté, plus on se rends compte de nos imperfections et de nos faiblesses. C’est ainsi. Cette femme a besoin de pratiquer une (des) activités artistiques, qui lui permette de rêver. Stabiliser son esprit par une activité manuelle “improductive” valorisante. Quelques exemples: Tricot. Crochet. Broderie. Musique. Peinture à l’huile. Aquarelle. Dessin. Couture. Dentelle au fuseau. Jardinage de fleurs. C’est ce que faisaient nos grand mères ! Il existe sur youtube quantité de tutoriaux.
Chère Madame, D’abord il faut absolument bannir les pensées telles que : mon mari aurait dû épouser qqn d’autre ou ma fille mérite mieux. Pour votre fille, soyez sûre que vous êtes la plus belle et la meilleure des mamans possibles. C’est ce qu’elle pense et c’est ce que penseront tous vos enfants. Et votre mari a de la chance d’avoir épousé qqn qui veut être dans le don total ! Vous dites que vous êtes perfectionniste, et c’est ça le grand danger. Je vais vous dire une phrase que j’ai trouvée assez éclairante pour moi aussi qui ait un caractère à me faire des reproches à longueur de journée : il faut être indulgent avec soi-même.
D’abord je voulais vous dire que je comprends et à mon avis beaucoup de femmes comprennent exactement tout ce que vous décrivez. C’est tout à fait normal, car ce monde n’est pas fait pour les femmes au foyer, et comme vous le dites très bien, les femmes de votre âge travaillent et n’ont pas la même « disponibilité » pour des visites ou autre. Je ne sais pas quel âge a votre petite, mais si il n’y a pas encore d’interaction, de possibilité d’atelier créatif ou autre, le silence doit être bien pesant. Et même avec des enfants plus grands, parfois on aimerait bien discuter entre adultes. Du coup on peut attendre beaucoup trop de son mari, qui comme tous les maris ne réagira de toute façon jamais comme on l’aurait voulu et ne dira jamais tout ce qu’on souhaitait. Ceci dit il me paraît de très bon conseil quand il dit de ne pas se comparer aux autres femmes. Les apparences sont parfois bien trompeuses, il ne faut surtout pas envier la voisine !
C’est le perfectionnisme qui est un poison, c’est de placer la barre trop haut. Il faut beaucoup de détachement pour accepter qu’on ne viendra jamais à bout du travail domestique. De mon côté j’ai laissé tomber depuis longtemps, tant pis pour le bazar, tant pis pour les lessives qui ne sont jamais à jour, je préfère faire des jeux de société avec les enfants plutôt qu’être contrariée de ce qu’ils n’ont pas bien rangé leurs chaussettes. Ma fille aînée dit que plus tard elle aura une maison propre et bien rangée (qu’elle commence par sa chambre !) et que j’ai une vie de merde. Je lui ai dit que moi j’aime bien ma vie, mes cinq enfants magnifiques et en bonne santé, je m’entends bien avec mon mari, et j’ai un boulot sympa. Oui je voudrais une maison de série américaine, oui je voudrais être la maman qui fait des repas bio, qui ne perd jamais rien, sur qui les enfants peuvent compter pour avoir leur jogging propre quand ils en ont besoin, mais je n’ y arriverai jamais, donc je suis juste la maman qui leur fait des câlins, qui parle avec eux, qui se promène avec eux. Et ça suffit, je trouve.
Par contre, j’ai un travail précisément parce que j’ai ressenti la solitude quand je ne travaillais pas (pendant longtemps, donc je vois ce que vous vivez). Avec votre métier d’infirmière, je conçois que ce soit très dur de travailler à l’extérieur, c’est des horaires de fou. Je connais une infirmière qui a fait un an d’études en plus pour être puéricultrice, et qui est maintenant en PMI et me dit que c’est compatible avec sa famille, elle travaille à 80% et la plupart du temps elle s’occupe de nourrissons et d’enfants très jeunes, elle est très contente.
Ou alors, comme vous voulez être à 100% présente pour votre famille, vous pouvez peut-être chercher des associations selon vos centres d’intérêt, je suis moi même dans une association et cela permet de parler à des gens non seulement de notre âge mais aussi qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Beaucoup de réunions se font par Internet de nos jours.
En fait il n’y a pas besoin de beaucoup pour animer son quotidien, une ou deux activités par semaine animent et structurent la semaine. Parfois ça peut être aussi un club de lecture qui force à lire et en parler ensuite, je ne parle pas du tout de littérature, ça peut être plein de sujets. Et les mamans plus âgées de votre paroisse peuvent aussi être intéressantes, une maman c’est une maman et vous partagez sans doute beaucoup avec ces femmes là aussi.
Quant à avoir d’autres enfants, honnêtement je trouve plus facile d’en avoir plusieurs qu’un seul, quand on en a un on se sentait debordé, quand on en a deux on se demande ce qu’on faisait quand on n’en avait qu’un ! Mais prudence là-dessus, je ne vous pousse pas du tout à en avoir un autre. Je vous envie juste un peu d’être au début de votre vie de maman et de pouvoir un jour avoir la joie d’accueillir encore un tout petit bébé… Je me souviens tout de même qu’ayant eu mes trois premiers enfants en trois ans, j’ai eu l’impression de sortir la tête de l’eau seulement quand le numéro trois a eu trois ans justement. Mais aussi, j’étais comme vous, je trouvais que tout ce que je faisais était nul. Je regrette maintenant de ne pas avoir profité d’avoir ces trois petits et de ne pas m’être posée de temps en temps pour les regarder et bénir le Ciel de cette vie si belle.
Bon courage et chassez les reproches comme on chasse des tentations! Donnez vous un jour de congé au moins par semaine où vous faites le minimum à la maison sans scrupule! Faites des activités avec votre fille en regardant ce qui peut être adapté à son âge, même en bibliothèque on peut commencer très jeune. Voyez d’ailleurs si la bibliothèque du coin n’aurais pas des activités à proposer. N’hésitez pas à faire garder la petite pour sortir avec votre mari de temps en temps. Comme vous dites que vous aimez le contact humain, le bénévolat auquel vous avez pensé était aussi une bonne idée. Il y a peut-être quelque chose que vous pourriez faire le samedi ou le dimanche, quitte à laisser votre mari et votre fille en tête-à-tête pour 1 ou 2h…
Bonjour et bravo pour votre courage de partager ce témoignage.
Je me sens plus épanouie avec 5, qu’avec 4, qu’avec 3, qu’avec 2 ou 1 enfant. Je trouvais le quotidien horrible et il est devenu tout à fait supportable : mon cerveau constamment occupé n’a plus le temps de réfléchir aux avantages et inconvénients de ma vie d’avant, je dois aller à l’essentiel. Par ailleurs, je m’autorise un vrai temps de ressourcement régulier.
Donc la question : comment et à quel moment pouvez-vous recharger vos batteries ? Holy Pierlot part le samedi une semaine sur deux. Personnellement, je prends 24h de désert chez des Sœurs une fois par mois et un rdv d’esthéticienne deux fois par an.
Un fois que j’ai refait mes forces, il m’est beaucoup facile de me donner et affronter le quotidien.
Bonjour, j’ai été mère au foyer à la campagne également. A l’époque les nouvelles technologies n’existaient pas comme maintenant. Je vous conseillerais de ne pas vous comparer aux autres mères. Vous ne savez pas ce qu’elles vivent réellement. Il est beaucoup question d’apparence.
Il faudrait peut-être apprendre à être moins dure avec vous même et laisser tomber le perfectionnisme qui ne sert à rien. Recentrez vous sur vous même et vos centres d’intérêt sinon vous allez craquer. N’oubliez pas que vous avez eu un autre mode de vie avant et le décalage avec ce que vous vivez actuellement demande un temps d’adaptation. C’est normal d’avoir du mal et d’être triste. Donnez vous le temps de trouver un autre rythme.
Vous avez la chance aujourd’hui d’avoir des sites internet spécialisés. Cela n’existait pas avant. Maintenant le maître mot est d’arrêter de vous comparer aux autres mamans. C’est ça le piège.
Bonne continuation.
Chère Madame,
Bravo pour votre témoignage, c’est déjà un premier pas !
Votre témoignage m’a beaucoup touchée. Je vais prier pour vous aujourd’hui.
Outre les conseils déjà donnés, je me permets de vous dire que vous avez le droit d’être aidée : la dépression post partum est une réalité, à différentes intensités… Parlez peut-être à votre médecin de tout cela, cela pourrait vous être utile et ce n’est pas honteux.
Surtout il est normal et très compréhensible d’être dans votre état avec tout ce que vous décrivez : un certain isolement, la solitude toute la journée, le fait de ne plus voir vos amis, etc.
Courage !
PS : « Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi. » (Ben Sira, 38, 01)
Bonjour chère jeune maman,
Je ressens en moindre intensité la même chose. Mais je suis passée par là. Beaucoup de solitude. Beaucoup de désillusions/déceptions de quant à ma personne et à mes capacités. Expatriée dans un pays à mentalité/culture germanique et donc « froide » j’ai encore des difficultés à nouer des relations sociales épanouissantes. J’ai trouvé un peu plus de paix en faisant mon deuil de ces choses rêvées. D’autant plus que j’ai un handicap invisible puisque j’ai été diagnostiquée asperger à 40 ans, heureusement après avoir eu mes deux enfants aussi non je n’aurais peut-être pas essayé d’en avoir car c’est tellement éprouvant de gérer tout ce dont on a la charge en tant que maman.
Autre piste la fidélité à la prière du rosaire. Je peine encore à ce niveau là mais cela apporte tant de grâces. Et dans les moments « crise » où cela risque d’exploser en perte de maîtrise de soi devant la petite réciter intérieurement une prière courte style « ô Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recourt à Vous », respirer profondément, rassembler ses forces intérieures.
Comme la indiqué aussi Chris dans le commentaire plus haut, faire des ouvrages manuels, apprendre à coudre, tricoter, peindre en écoutant des livres audios. Même repasser ou faire la vaisselle en écoutant cela, ça nourrit, on se sent moins seule. Aller tous les jours quand le temps le permet faire une promenade en forêt avec votre petite et votre chien, si vous en avez un. Les japonais en on fait une thérapie. Je n’ai plus le terme en tête mais ils ont prouvé le bienfait scientifique de la forêt sur notre être. Et ne pas se comparer aux autres superwomen autour de vous. Elles ont reçues d’autres cartes que vous puisqu’elles y arrivent apparemment, vous, vous savez que vous faites de votre mieux et c’est cela qui compte. Ne pas se prendre la tête pour le ménage et le fameux coup d’œil des différentes pièces de la maison. L’essentiel, et en être pleinement convaincue, car à ce stade c’est cela la vérité, c’est que votre fille se sente aimée de vous et soit en bonne santé et heureuse. Apprivoiser l’humble simplicité pour qu’elle vous affranchisse des dictats inconscients que la société nous impose insidieusement.
Grandir en liberté intérieure, rechercher par visualisation la sensation de sécurité et de paix que vous procurerait le fait d’être prise dans les bras par le Bon Dieu, Notre Père, ou si vous préférez par Jésus. Y demeurer le temps nécessaire pour refaire vos forces. Écouter des chants qui vous élèvent, vous donnent de la joie sur cd ou autres…chanter avec ou même vous défouler un petit moment en dansant. Avoir une attitude de gratitude. Rechercher toutes les possibles raisons de remercier Jésus pour telle cadeau dont on a même plus conscience tellement on le considère pour un dû, un acquis. Ce mettre une petite routine d’hygiène spirituelle en place, avec, pour commencer 5 minutes de remerciements par jour. Cela peut ouvrir les yeux, changer l’état d’esprit morose en joyeux. Courage, chère petite sœur en Christ. Dis-toi bien que tu n’es pas toute seule. Courage !
Vous savez ma chère Dame, j’ai envie de vous dire d’arrêter de vous mettre une pression trop importante. Vous êtes jeune mariée et jeune maman, laissez vous le temps d’apprendre et de comprendre vos nouveaux rôles. Je suis mere de 3 enfants et bientôt le 4e pointeras son nez. Votre témoignage m’a beaucoup toucher. Ce sentiment parfois d’inutilité j’ai pu le ressentir depuis que je suis devenue mere au foyer moi même. Mais sachez que Dieu vous a mis là ou vous devez être pour vous sanctifiez pour la vie éternelle. Accrochez vous a la prière et la lecture de la Bible, ne perdais pas espoir dans les capacités que Dieu a mis en vous pour surmonter cette épreuve. Garder la foi en Lui. Bonne journée
Chère maman,
Je suis bouleversée par vos mots que j’aurais pu signer à 90%.
Cette solitude, cette tristesse, cette nervosité, cette impatience … Je ressens aussi tous ces sentiments depuis deux ans et demi que je suis devenue deux fois maman. S’en est devenue tellement douloureux, inconfortable au quotidien et mortifère dans mes rôles de femme, d’épouse et de mère, que je suis vraiment en train de sauter le pas d’une aide extérieure. Je me suis déjà ouvert à ma SF pour un bilan sanguin. Peut-être avez-vous des carences, très communs après une grossesse et qui plus est avec l’allaitement ? Peut-être souffrez-vous d’un déséquilibre hormonal ?
Regardez aussi du côté des plantes, de la micro nutrition …
S’il le faut, trouvez un bon psychothérapeute. Je réfléchis de mon côte à cette démarche.
Pour vos émotions si difficiles à supporter, je ne saurais que vous conseiller de vous confier à 2/3 amies choisies avec soin qui ne vous jugeront pas, idéalement des mamans comme vous qui seront plus à même de comprendre ce que vous ressentez. Car on s beau dire, nos amies célibataires ont parfois du mal à réaliser profondément ces sentiments qui nous habitent.
Écrivez, dessinez, peignez… ce que vous ressentez. Cela libère.
Offrez au Seigneur votre peine pour le salut des âmes.
Plus terre à terre, je me suis inscrite sur plusieurs groupes de discussion Facebook sur des sujets liés à la maternité. C’est une vraie aide au quotidien.
Je vous prends dans mes bras et mes prières 🙏🏻
Affectueusement
🙂 Vous répondez vous-même à votre question : vous avez rêvé votre vie future et maintenant que vous y êtes, elle est différente, c’est tout. Elle n’est pas moins belle ou moins bien, elle est différente, c’est tout. Moi aussi, je suis passée par là : plus tard, je ferais ceci ou cela… mais cela ne se faisait pas tout seul. On ne rêve jamais des fonds de casseroles à récurer après les avoir oubliées sur le feu, ni de la couche qui déborde de notre petit dernier. Soyez fier de votre intérieur, tel qu’il est et s’il a besoin d’amélioration, commencez par chercher ce que vous pourriez simplifier, voir supprimer.
Vous parlez aussi de sainteté. On ne décide pas d’être sainte. Vous mettez la barre trop haut dans un premier temps. Je me souviens d’une sorte de poème : « d’abord vient l’échelle du mal : ne pas faire le mal, ne pas faire de mal, ne pas faire mal, puis vient l’échelle du bien : faire bien, faire du bien, faire le bien. » Ne grillez pas les étapes, comme dit un autre commentaire, vous êtes au début de tout : votre vie maritale et maternelle, cela demande du temps pour s’y adapter (et adapter les autres à vos choix). La sainteté viendra petit à petit : tous les saints ont eu des moments de doute, de rejet, Mère Thérésa n’a pas été « sainte » du jour au lendemain.
Et puis, on ne change pas du tout au tout avant et après la naissance de son enfant : si vous étiez active à l’extérieur avant, rien ne vous oblige à devenir casanière après la naissance : prenez votre fille sous le bras et foncez !
Au, fait, qu’est-ce qui a (vraiment) fait que vous avez acheté à la campagne ? Vous vous décrivez plus comme une citadine et vous avez le droit de l’être. Vous êtes-vous ouverte de ce manque de relation sociale à votre mari ?
Je prierai pour vous.
Chère Madame,
Je ne suis pas maman ni même mariée. Pour autant, je partage ce tempérament perfectionniste que vous décrivez.
Je peux vous partager que nos émotions ont besoin d’être entendues et accompagnées pour pouvoir s’apaiser et nous laisser entrevoir une issue. Cela peut-être via un groupe de femmes, une amie intime, en visio, au téléphone… Vous pouvez décider de demander à quelqu’un (autre que votre mari ou votre famille) d’accueillir les mots que vous mettez sur vos émotions. Sans jugement et sans conseil, juste de l’écoute active. Sinon, on meurt à petit feu de la colère, de la tristesse qui nous consument. Je me permets de vous partager le titre d’un livre qui m’a aidée à ce sujet : « l’intelligence du coeur », d’Isabelle Filliozat.
Noter mes peurs ou mes doutes sur un cahier me permet aussi de décharger ces choses là de mon esprit. Puis en général, je décide de les confier à Dieu, d’arrêter d’aller du côté de ces peurs ou de ces pensées négatives et je brûle les feuillets. C’est pour ma part un véritable effort, un sacrifice, de m’empêcher mentalement d’aller vers ces pensées négatives mais cela me redonne de l’énergie que je peux utiliser pour d’autres activités.
Je sais que les coachs du blog « En couple Simone », dont Thérèse a parlé dans un article, proposent un bilan gratuit de 3 jours cette semaine (mercredi/jeudi/vendredi). Ce n’est pas seulement à destination des femmes célibataires et peut-être y trouverez-vous quelques pépites? https://encouplesimone.com/ la proposition d’inscription s’affiche en bannière quand on va sur le blog.
C’est dans votre cœur, éclairé par la Grâce, que vous trouverez les ressources nécessaires et l’énergie et non dans votre tête.
Je vous confie à la Sainte Vierge dans mes prières.
Madame,
Vous trouverez des pistes de réflexions et de prières dans les messages précédents.
Concernant le nombre d’enfants, chaque chose en son temps, ne vous en inquiétez pas.
L’accouchement et les nuits pour mon premier ont été comme les vôtres. Cela a changé pour les suivants : deux accouchements de plus mais sans péridurale (pas le choix, accouchements rapides, on s’y soumet) et on s’habitue aux nuits entrecoupées, même s’il en résulte de la fatigue.
Les nuits interrompues ont été exténuantes pour mon premier, faisables pour mon deuxième. Quant à mon troisième, pour des raisons de santé, je devais veiller sur sa respiration la nuit jusqu’à ses cinq mois et m’occuper des grands le jour. Adieu les nuits de même cinq heures de sommeil mis bout à bout. Ce qui était impossible pour le premier et a été vécu pour le troisième.
Vous disposez de ressources suffisantes, d’une première expérience formatrice et, avec la grâce de Dieu, vous pourrez assumer plusieurs enfants (si vous en souhaitez plusieurs).
Bonjour,
J’appelle votre état” la mort de l’âme.” On se traîne. On a plus envie de rien et l’impression de ne plus avoir rien à donner à qui que se soit. Le SEUL remède que j’ai trouvé à cela est la confession très régulière (au moins 1fois par mois) . Ainsi quand je sens que cela revient cela signifie que mon cœur est trop loin du seigneur. En effet on dit que le péché éloigne l’âme de dieu. Dieu est la source de la joie et de l’amour. Lorsque nous sommes trop loin de lui nous sommes coupé de cette source. On ne supporte alors plus les reproches, notre mari nos enfant, on se traîne. L’effet est assez immédiat. De nouvelle force nous sont données. Je trouve également un grand secours en écrivant tout. Car je me suis vite aperçu que les gens demandent comment sa va sans vraiment s’intéresser à la reponse et lorsque nous nous confions les gens fuis. Alors j’écris à jésus. Je lui dit tout. Cela me permets de structurer tous les sentiments qui m’animent et bien souvent d’en trouver la cause et la clé. Aller souvent voir jésus au tabernacle si vous en avez la possibilité. Comme lorsque un rayon de soleil arrive sur votre visage et que vous faite tout votre possible pour pomper sa chaleur après une longue période sans soleil , faite de même avec jésus. Ne dites rien mais pomper son amour et imaginer que votre cœur est une grande citerne qui se remplie de l’amour de dieu. Ainsi qui pourrez abreuver de cet amour votre enfant et votre mari. Je tiens à vous dire tous mon soutien et également que la mission de mère et d’épouse me donne le vertige tant elle est difficile. Il n’y a qu’en dieu que vous pourrez trouver le courage de continuer et de vous relever chaque jour. Mon amitié.
Enfants petits ce qui m’a sauvé c’est de participer à un groupe Facebook de mamans catholiques pour sortir de ma solitude et chercher « une tribu » nous sommes des etres de relation et avons besoin de rencontrer même virtuellement des mamans qui vivent un peu comme nous.
Ensuite je me suis toujours efforcée d’avoir un sujet intellectuel à étudier: les méthodes de lecture, quel apprentissage en maternelle, éduquer son enfant, livres conférences et podcast sur tous sujets (femme à part…), batchcooking, faire son potager, manger à Ig bas, activités manuelles, naturopathie.. etc des sujets que j’ai donc approfondi qui me servent tous les jours.
Je me suis investi bénévolement dans une association pour gestion de l’administratif, que je fais de chez moi. Cela me stimule intellectuellement. (A la base je suis kiné mais je n’ai pas travaillé après avoir eu mon 1er)
Fly lady m’a bcp aidé au niveau du programme des tâches et de ne pas trop en faire. C’est très efficace et évite le perfectionnisme.
Dernier point: vu votre état de tristesse faites vite une cure de magnésium (d stress est très bien) et de vitamine d. On sous estime carrément les carences chez nous les femmes en magnésium et c’est ça qui donne un bon moral!
Je vous envoie de la compassion, amitié et prières pour que vous trouviez votre chemin, que vous trouviez ce qui vous ressource et vous épanouit.
Déménager serait-ce une option?
Ça renouvelle les projets et permet de revoir les priorités à l’instant t.
Chère Blandine,
Je n’ai pas eu la simplicité comme vous de demander des conseils alors que j’ai vécu et ressenti la même chose que vous. Comme je comprends votre état! On dit que la maternité est la plus belle des choses, mais elle aussi très difficile, on ne devient pas maître en la matière du jour au lendemain. Que de changements profonds vous avez vécus… Je suis très contente d’avoir lu toutes les sages et inspirantes réponses ci-dessus. Pour ma part, je commence à faire face 20 mois après la naissance ma fille, le parcours a été de la survie jusque-là avec le même isolement et le même sentiment d’incapacité que vous, la comparaison avec les autres qui semblent tout bien réussir sans effort, même avec plusieurs enfants et un travail…
Dans tout ça, j’ai été bien aidée par une psychologue et l’écoute de quelques personnes que j’ai pourtant sollicitées très tardivement car je ne devais pas laisser paraître que je n’allais pas bien, suprême aveu d’impuissance… Je me suis aussi beaucoup ouverte à mon mari qui ne soupçonnait pas pleinement tout ce qui se passait. Je sors quotidiennement pour une courte ou longue promenade. Je me suis inscrite à des cours de peinture en ligne (la plateforme Domestika, sans vouloir faire de publicité, brade souvent des cours créatifs à 12 euros qui peuvent occuper un bon moment et inspirer). Avec le beau temps qui revient et les levées des restrictions, j’ai le projet d’organiser un pique-nique, des ballades un peu plus loin de la maison pour changer un peu de l’ordinaire, et de participer enfin aux activités de la médiathèque et ludothèque du village. Bon pour ça, je dois anticiper les dates, m’organiser pour passer à l’action!
Je suis très attachée aussi à l’ordre et la propreté et me rendais malade de voir que je passais mon temps à ça et que pourtant la maison n’était jamais comme je le voulais. On m’a parlé de la méthode Fly Lady que j’applique un peu à ma manière mais qui vaut la peine: on passe un tout petit moment chaque jour à ranger ou nettoyer une partie de la maison selon un plan qu’on a décidé et quon reproduit de mois en mois, cela permet de la maintenir dans un état convenable et de ne pas se prendre la tête si les vitres sont sales car le plan nous les fait nettoyer dans 3 jours par ex. On n’a pas ainsi une grosse charge de ménage d’un coup et l’insatisfaction permanente.
On m’a aussi parlé d’un conseil de la célèbre Marie Kondo: on traite les affaires là où elles se rangent, ce qui fait gagner temps et énergie, par ex linge, repassage, pliage et rangement dans un dressing quand c’est possible.
J’attends également une place en crèche une demie journée par semaine, ce qui sera très bénéfique pour mon enfant comme pour moi: socialisation, éveils, jeux différents pour elle , un peu de temps pour souffler, me changer les idées, faire des courses tranquillement… Ca vaut la peine de se renseigner, car cela ne représente pas un coût important selon les revenus. Et on n’est pas une mauvaise mère pour autant!
L’idée de confier son enfant au papa 1h ou 2 est excellente, nous l’appliquons depuis quelques temps et tout le monde en est enchanté: c’est un très bon temps d’échange entre mon mari et sa fille, l’occasion de créer du lien, de donner des règles qui ne passent pas aussi bien avec moi…
Je connais plusieurs mamans infirmières qui font des nuits, quelques unes par mois seulement, est-ce que c’est une solution envisageable pour vous? Quelques missions en intérim?
En tout cas, prenez soin de vous car il faut durer dans le temps en tant qu’épouse et mère; prendre un peu de temps pour soi n’est pas de l’égoïsme, là c’est un acte de survie.
Je comprends mieux les remarques des mamans expérimentées: être indulgente envers soi, patiente car tout changement demande du temps avant d’être apprivoisé. Je suis encore en phase de test, il faut consolider, mais je pense bien à vous et vous souhaite plein de courage et de joies malgré tout, ce temps de rodage aura un terme! Soyez bénie!
Merci pour votre courageux témoignage qui fait écho à ce que beaucoup de femmes connaissent, dont moi-même il y a peu (je suis mère de 3 enfants en bas âge). En quelques mots, ce qui m’a aidé à retrouver du moral et de la motivation pour faire les choses bien et par amour :
– Parler de ce qui ne va pas et de ses difficultés avec son mari, sa famille, des amis
– se faire un emploi du temps : on se consacre pleinement à chaque nouvelle activité, avec la sensation d’avancer et la satisfaction de vivre chaque instant sans penser au reste !
– avoir un temps pour soi dans la journée, sieste lecture: c’est prendre en compte que nous ne sommes pas de purs esprits
– se former sur un sujet ou acquérir une compétence a fond, pour sa famille où aider les autres : l’homéopathie me concernant. Cela apporte une saine valorisation et un lien avec l’extérieur.
– se reposer et prendre soin de sa santé.
– sans oublier la méditation du matin, essentielle pour placer sa journée sous de beaux hospices et rassembler son courage.
Le « pur don de soi » n’est pas inné et devient même de l’héroïsme dans notre société.
Bon courage à vous et unions de prières avec toutes les Mamans dans la même situation !
Beaucoup de maman passent par là! C’est normal. Il faut seulement pas que ça dure pour ton bien-être et celui de ta famille. Premier conseil: arrêter de regarder la vie des autres mamans. Elles ne s’en sortent pas mieux, c’est pas vrai. Elles te montrent et te disent ce qu’elles veulent. Toi seul sait ce qui est bon pour toi et ta famille. Deuxième conseils: tu es femme au foyer, ça ne veut pas dire esclave de ton mari, de ton enfant ou de ta maison. Tu as le droit une ou deux fois par semaine de laisser le bébé à ton mari pour aller faire du sport, une promenade, aller voir ta sœur. Ta maison a le droit de ne pas être toujours hyper impeccable. C’est pas un drame si y a de la poussière sur les meubles. Dédramatise!
Tu facilite la vie de ton mari mais on est pas là pour passer toujours derrière eux non plus. Il doit respecter ton travail. Ça c’est super important car c’est ce qui va te faire sentir utile.
Au moins une fois tous les 15 jours/1 fois par mois, laissé bébé pour vous retrouver tous les deux. Il faut conserver une intimité avec ton mari et faire des choses que vous aimez ensemble.
3 conseils: pourquoi ne pas tenter une activité depuis chez toi. Je sais que c’est pas simple, mais moi aussi je suis en pleine réflexion là dessus. Car on va pas se mentir, faire des choses que pour soi, se réaliser pas soi même ça fait un bien fou et ça peut mettre un peu de beurre dans les épinards tout en restant presente un max pour ta famille.
Après le plus dur au début, ce sont les relation sociale. On va pas se mentir, rencontrer de nouvelles personnes quand tu es femme au foyer dans notre époque, c’est plus dur ( en tout cas pour moi). Perso, j’emmène toutes les semaines mon fils au parc. Ça permet d’échanger et de papoter avec des mamans.
Sinon je fais beaucoup de sorti nature, ça permet au moins de prendre le grand air et la aussi parfois on fait des petites rencontres. Informel, certe mais on voit du monde.
Y a pas de recette miracle. Il faut que tu trouve un équilibre sans renier ton bien être. Ne t’oublie pas.
Chère Maman,
Je ne sais pas quel âge a votre fille aujourd’hui mais il semble que vous ayez fait une dépression post-partum et qu’à ce jour vous en ayez encore quelques séquelles ! Peut-être pourriez-vous consulter et trouver une psy catho (aujourd’hui avec une prescription vous pouvez être remboursée de 8 séances) pour évoquer les difficultés que vous avez rencontrées. On dirait qu’il y a quelques traces de blessures à réparer. En tout cas vous avez besoin de temps pour vous !
Ensuite, peut-être pourriez-vous trouver un emploi qui se réaliserait de votre domicile mais qui permet quand même de rencontrer du monde, même en virtuel, ou en tout cas qui maintient un lien social. Je suis conseillère bien-être chez doTERRA (ce sont des huiles essentielles). Je peux vous en parler plus en détails si vous le souhaitez. Je gère mon temps comme je veux et y mets l’énergie et le temps que je veux.
Je suis aussi une femme mariée et jeune maman, mais contrairement à vous je n’ai jamais eu comme projet d’être mère au foyer. J’ai fini une reprise d’études pendant ma grossesse et maintenant que mon bébé est plus grand je cherche à reprendre un travail salarié (en plus de doTERRA). Mon quotidien me prouve tous les jours que je ne suis pas faite pour être mère au foyer. Je ne m’y épanouis pas, je ne me vois pas faire des activités particulières avec mon bébé et en plus je ne suis pas du tout manuelle donc exit toutes les activités que pourrait faire une mère au foyer.
Je suis persuadée que l’on est faite ou pas pour être mère au foyer, au-delà de la réalité économique. Si l’on n’est pas faite pour ça, il est inutile de s’acharner parce que soi-même on n’est pas épanouie et cela a des conséquences sur l’ambiance à la maison et l’épanouissement du mari et des enfants.
Bon courage pour votre discernement et n’hésitez pas à me contacter !
Chère Dame, il me semble que plusieurs questions sont posées dans votre courrier : d’abord votre lieu de vie. Vivre aussi loin d’une ville après les années que vous décrivez n’est pas un choix évident ! Pouvez-vous modifier cela ? Ensuite, le blues de la jeune mère ; je pense comme d’autres contributrice que vous avez fait peut-être un baby blues. Avoir d’autres enfants avant de trouver votre équilibre n’est pas une bonne idée sans doute. Vous risquez le débordement et la dépression…. pour le reste, vous dites être déçue de la relation avec votre mari, j’ai envie de vous demander pourquoi ; depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? Là encore, il n’y a aucune règle à suivre que le bon sens. Et au quotidien, une fois ces questions posées entre vous et vous : la prière de Jésus est une aide précieuse, la clé de la prière perpétuelle. Le calme et la joie en coulent comme une rivière. Il faut utiliser toute sa réflexion, puis tout confier à Dieu. Je prie pour vous. Marie (Nice)
Chère madame,
Vous dites ne pas demander d’aide psychologique, mais on dirait bien que c’est ce dont vous avez besoin. Votre témoignage fait la parfaite description de ce qu’est la dépression chez la jeune maman : le fait d’être à bout de nerfs, d’être découragée, d’avoir ce sentiment de tristesse…. mais surtout la façon dont vous vous dévalorisez. Vous avez besoin d’un lieu de parole pour vous décharger et qu’on entende votre mal être. Vous pouvez d’abord en parler à votre médecin traitant qui vous guidera sûrement car croyez le vous n’êtes pas seule à ressentir cela. Il existe même forcément des groupes de parole. Regardez du côté de la PMI, de votre maternité. Je vous souhaite beaucoup de courage et prierai pour vous.
Bravo pour votre message.
Je pense qu’en plus de vous faire du bien pour les réponse qui y seront apportées, vous faites du bien à la communauté des femmes qui ressentent la même chose que vous.
Pour ma part, j’ai eu l’impression de me lire. J’aurai pu écrire votre récit! Maman d’une petite fille de 20 mois, mère au foyer, j’idéalisais ma vie avant de me marier. J’ai travaillé 12 ans à Paris avant cela.
Tout vous ressemble sauf pour ce qui est de mon mari, qui est tellement parfait et bienveillant , que je peux m’en m’agacer tant cela met en exergue mes propres défauts!
Nous avons tendance à idéaliser le mariage, et quand vient la réalité qui est toute autre, on déchante! Il faut s’attacher à la réalité, au concret, et de pas s’attacher aux rêves qui ne forgent rien.
Je ne puis que vous suggérer, comme dans plusieurs autres avis, d’avoir une activité qui vous ressemble. Si vous appréciez votre métier d’infirmière, pourquoi ne pas vous rapprocher de l’ADMR de votre village pour venir en aide aux personnes isolées , ne serait-ce que quelques heures pour commencer? Les gens âgés ont tant de choses à nous apporter.
Vous pouvez visiter des gens avec votre fille, et vous en tirerez toutes deux de grands bénéfices , en plus de faire du bien aux autres.
Pour ma part, j’ai développé une activité artistique à la maison et je vends sur Internet.
Ensuite, j’avais fait partie d’une association pour donner de la nourriture aux personnes pauvres, mais depuis que j’ai eu ma fille, j’ai arrêté. Je recherche désormais à faire des visites aux personnes âgées (j’ai commencé d’ailleurs) car je sais qu’il faut se sortir de soi afin de se décentrer. Nous sommes gâtées; nous ne nous en rendons pas compte que bien des gens enviraient notre situation pour tout simplement ne pas avoir à travailler en dehors de chez soi (ce que mon mari m’a d’ailleurs dit, à raison). Aider les autres permet d’oublier notre propre malheur et de grandir.
Quand ça ne va pas et que je broies du noir, je constate que me mettre en colère est encore plus frustrant, et que la satisfaction vient au contraire lorsque je surmonte cela vaillamment en changeant d’activité, en allant marcher par exemple.
La vie de mère au foyer n’a rien d’évident, et mes amies plus âgées qui ont plusieurs enfants m’ont toutes avouées qu’elles n’avaient pas aimé leur vie de début de maman. C’est donc que nous sommes nombreuses à faire ce constat.
N’hésitez pas si vous souhaitez du soutien, par mail, téléphone.
De tout cœur avec vous!
Je ne sais plus qui a écrit que le plus grand désastre social était l’invention de l’eau courante. Historiquement les femmes étaient certes affectées au foyer, mais ensembles ! (Lavoir, vie de village, etc). Personne n’est fait pour être seul, et se contenter de simplement remplir « des taches ». Le besoin d’être entouré est degré de chacun selon son tempérament, mais si votre seule respiration humaine c’est le SPAR dans la diagonale du vide, sans transition avec une ancienne vie de citadine hyper-relationnelle, c’est la qu’est le problème !
Cessez de culpabiliser sur vos capacités, votre nature, ou que sais-je, vous êtes faites ainsi et vos besoin sociaux ne sont a priori pas respectés.
Je vous invite a réfléchir avec votre mari à votre localisation et votre environnement de vie.
Dieu ne peut pas tout. Nous ne sommes pas que pur esprit, mais également corps et âme.
« La vie moderne est une conspiration permanente contre toute forme de vie intérieure », certes, et apprivoiser l’ennui et l’introspection est, bien que gratifiant, un exercice délicat et de longue haleine. Mais tout le monde n’est pas fait pour être moine(moniale).
Si vous n’êtes pas heureuse vous ne pourrez pas offrir le meilleur à votre enfant.
Votre mari doit vous écouter, vous n’êtes pas une potiche qui se doit d’être souriante a 100% alors que vous souffrez. Soyez en vérité, et surtout soyez vous-même ! Dieu vous le rendra.
Bonjour, je viens de lire votre témoignage qui m’a beaucoup touchée. En effet je suis comme vous une jeune maman depuis six mois, d’un petit Henri. J’ai eu comme vous un sentiment de solitude, d’autant plus que mon accouchement a été assez horrible ( césarienne d’urgence, je passe les détails) , et que j’ai enchaîné les galères physiques pendant deux mois. Mes amies sont toutes loin, et j’avais aussi, avant de me marier, une vie à mille à l’heure. J’habitais Paris, donc je sortais beaucoup, je faisais mille activités. Il m’a fallu du temps pour m’accoutumer à ma nouvelle vie, mais j’ai réussi à m’épanouir à travers plusieurs activités qui me sortent de mon quotidien et de ma routine, sans pour autant manquer à mon devoir de maman, d’épouse et de maîtresse de maison. Je fais du chant d’opéra au conservatoire deux après midi par semaine, c’est une petite organisation avec mon loulou, car du coup je le laisse à une voisine qui est assistante maternelle. C’est une personne de confiance avec qui tout se passe bien, et ce n’est que pour trois heures l’après midi. Je chante donc beaucoup à la maison en faisant des mises en scènes que je partage à ma famille et mes amies. Je fait également des petits concerts une fois par mois. Enfin j’aime aussi écrire, et je me fais éditer mon premier roman. Toutes ces activités sont compatibles avec ma vie de mère au foyer et me permettent d’être une maman épanouie qui aime ce qu’elle est, qui est détendue parce que ses besoins vitaux sont comblés. Je pense donc que, sans aller travailler à l’extérieur de huit heures à 19h, il est tout à fait légitime d’avoir une activité à soi pour nous aérer l’esprit, une passion qui réponde à nos besoins ne serait-ce que sociaux. Il ne faut certes pas perdre de vue l’essentiel et donner toujours la priorité à sa vie de famille, mais cela est plus que possible ! Voir du monde, parler à des amis est important, et se distraire de son quotidien est tout à fait légitime, même pour une mère au foyer ! J’avais tendance à culpabiliser au début, mais mon entourage, mes amies et ma famille soutenaient mes projets en me faisant comprendre que c’était un bien fondé qui allait servir à mon devoir d’état et améliorer l’ambiance de mon foyer, dont toute mère est responsable. J’ai parfois, comme vous, peur d’avoir d’autres enfants, mais j’essaie de vivre au jour le jour, à fond, de mon mieux, d’être une bonne mère et une bonne épouse, et pour cela, il ne faut pas négliger ses besoins. Maintenant j’accomplis avec une immense joie mes tâches quotidiennes invisibles, reconnaissante de tout ce que j’ai, car mes batteries sont chargées à bloc! Se donner oui, mais encore faut-il s’en donner les moyens, et pouvoir donner le meilleur de soi ! C’est aussi par charité que l’on doit veiller à être heureuse et épanouie. C’est pour cela que, selon moi, il ne faut pas hésiter à s’accorder un temps pour quelque chose que l’on aime, qui nous distrait, nous tire vers le haut, ni hésiter à se faire aider. Voilà, j’espère avoir pu, au moins un peu, vous aider. Je vous souhaite une bonne continuation et tout le bonheur du monde ! Être maman est ce qu’il y a de plus beau, mais ça ne veut pas dire arrêter tout le reste non plus.☺️
Bonjour, votre témoignage est particulièrement touchant, car il fait écho à ce que beaucoup de femmes au foyer vivent en secret… Sans pouvoir en parler à grand monde. Plusieurs choses m’ont interpellées dans votre témoignage :
– vous dites que vous n’arrivez à rien, que vous n’avez même pas réussi à accoucher sans peridurale par exemple. Je trouve ce propos extrêmement violent envers vous même. L’accouchement peut être très douloureux et épuisant, et il faut savoir s’écouter et prendre les moyens à disposition pour se soulager, ça ne fait pas de vous une femme faible ou une moins bonne maman, juste une personne qui a des limites, comme tout le monde… Pareil pour ce qui concerne le ménage ou la tenue du foyer, des enfants, la cuisine etc. ça ne peut pas être impeccable tout le temps, nos journées n’ont que 24h, alors allez à l’essentiel, priorisez et surtout ne culpabilisez pas (plus facile à dire qu’à faire). Dans un monastère, il y a des tours pour la cuisine, le ménage, l’entretien du jardin, la lessive etc. D’une femme au foyer on exige tout cela, plus le soin des enfants. Comment vous dire : ce n’est pas physiquement possible. Donc priorisez et laissez le reste au soin du bon Dieu.
– ce qui ressort aussi de manière flagrante c’est votre isolement. Aller au Spar du coin pour sortir et socialiser, ce n’est pas ce qu’on appelle une sortie.. . Vous avez besoin de contacts humains autre que celui de votre enfant et de votre mari. Et c’est tout à fait normal. Peut être vous inscrire dans une association ou du bénévolat pourrait aider…? Ou bien reprendre le travail, même à mi temps ? (c’est vrai qu’être femme au foyer est idéal pour les enfants, mais une épouse et mère chrétienne est avant tout une femme qui essaye de faire le meilleur choix pour sa famille, et parfois ça implique de travailler…c’est au cas par cas) je ne vous enjoins pas à reprendre le travail, entendez moi bien, mais juste à ne pas vous mettre des bâtons dans les roues en restant fidèle à un idéal fantasmé. Et aussi, prenez du temps pour vous et vous reposer, les salariés ont des weeks ends et des vacances, et vous qui faites un travail h24 7/7 avez aussi ce droit là. C’est une question de survie et d’équilibre…
Bien sûr tout ceci ne sont que des conseils théoriques, les mettre en pratique c’est plus compliqué… Mais je voulais vous dire vraiment que vos difficultés sont tout à fait légitimes et que ça ne fait pas de vous une mauvaise personne ou une mauvaise mère… Je passe aussi par là en ce moment et entre l’isolement, l’incompréhension parfois de l’entourage sur le fait que je suis femme au foyer et la répétition quotidienne de tache peu inspirantes et peu reconnues, c’est compliqué, j’ai même fondu en larmes à plusieurs reprises . En revanche j’ai cet avantage de n’être pas idéaliste et de prendre la réalité comme elle vient, et je me suis débarrassée avec le temps du syndrome de la bonne élève qui nous entraîne à la comparaison et à la mesestime de soi. Et ça aide beaucoup. Je vous garde dans mes prières. Tenez bon, le bon Dieu veille sur vous et apprécie votre travail !
Bonjour, je vous envoie tous mes encouragements. Je suis passée par là et à chaque congés parental je repasse par là. Voici quelques conseils.
Je vous suggère de voir avec votre mari les tâches que vous considérez indispensables et dont vous devez vous acquitter et celles moins systématiques qui pourront tjs attendre(ex : chez nous, l’indispensable c’est que je fasse tous les repas, nettoie la cuisine et le linge propre mais pas repassé). Une fois ces tâches faites, je considère que j’ai fait mon boulot et donc je m’accorde des moments de qualité. Car quand maman va, tout va !
Ne chargez pas la mule, votre vie et compliquée, si en plus vous vous dîtes que vous êtes nulle alors c’est la double peine. Le Seigneur n’a pas fait de vous la femme parfaite car la femme parfaite n’a pas besoin du Seigneur !
De mon côté, le fait de travailler à l’extérieur m’aide. J’aurais aimé que ça soit autrement mais tant que les enfants sont petits je dois avouer que j’ai besoin de ça. J’admire les femmes au foyer car je trouve que c’est un métier extrêmement difficile et pour le moment je n’en suis pas capable.
Accrochez vous, la lumière n’est pas loin !
Bonjour! Je suis passée par la! Je me reconnais dans 98% de ce que vous écrivez! Je suis Infirmiere aussi, une vie trépidante avant, le choix d’être mère au foyer, à 30 min d’une grande ville, 3 petits! Aujourd’hui ça va mieux ! Il y aurait des milliers de choses à partager! Si vous voulez, vous pourriez donner votre coin ? On verrai si on est pas trop loin et on pourrait se retrouver autour d’un café!?
Plein de courage en tout cas! Et surtout, bravo pour tout ce que vous faites!
Votre témoignage me touche énormément. Je me suis dit quasiment toutes les mêmes choses que vous, et m’en dis encore beaucoup ! Je suis une jeune maman d’un petit garçon de presque 3 mois. Mon accouchement a été traumatisant et j’ai dû rester alitée la plupart du temps pendant plus de 2 semaines après l’accouchement. Je ne pouvais même pas porter mon bébé debout pendant plusieurs jours. C’était mon mari et ma belle-mère venue nous aider qui s’occupaient de tout. Mon mari m’apportait le bébé la nuit pour que je l’allaite. Et j’avais même besoin d’aide pour me laver. C’était extrêmement humiliant. Je me sentais complètement nulle aussi. Je devais demander la moindre chose dont j’avais besoin et comme j’étais épuisée, j’oubliais certaines choses et mon mari était obligé de faire alors des aller-retour nombreux et je me sentais horriblement mal de lui faire vivre cela. Nous avons eu de l’aide constamment à la maison pendant 3 semaines. Ma belle-mère et sa sœur ont été merveilleuses de dévouement, mais au fond de moi je souffrais énormément de voir d’autres personnes tenir les rênes de ma maison. L’allaitement a été très long et compliqué à mettre en place. C’est encore assez compliqué. Les tétées sont très longues souvent. Alors je n’ai pas le temps de faire grand chose. Maintenant que bébé s’éveille bien et peut rester à s’amuser sur son tapis ou dans son baby relax, j’en profite pour faire une lessive, plier un peu de linge, pendant ce temps, tout en revenant le voir et lui parler régulièrement. Je fais toutes les tâches petit à petit, dès que j’ai quelques minutes de libres. Mais je n’arrive pas encore à faire le gros ménage (aspirateur et poussière, vitres) donc je suis obligée de demander de l’aide pour cela, à mon mari ou à ma sœur, et je passe un coup de balai quand j’ai un moment. J’ai encore beaucoup de mal à trouver le temps de prendre soin de moi. Ce matin je suis allée chez la sage-femme sans avoir eu le temps de prendre mon petit-déjeuner ni de me peigner, et j’espérais que personne ne s’arrêterait regarder le bébé car il avait encore de petites croûtes dans le coin des yeux ! Et puis j’ai honte de moi car, suite à plusieurs décès parmi mes connaissances, en même temps que mon premier petit accident, je suis traumatisée de conduire alors ma sœur m’emmène à tous mes rendez-vous. J’ai tellement honte ! Tout cela pour vous dire que vous n’êtes pas seule à ressentir toutes ces émotions et idées négatives.
Depuis qu’il est tout petit, je parle beaucoup à mon bébé et lui raconte tout ce que je fais. Cela le rassure d’entendre ma voix et est très bénéfique pour le développement de son langage (je suis orthophoniste ;).
Comme vous, j’aimerais tellement faire d’autres choses aussi. J’ai toujours été intéressée par un millier de sujets et d’activités mais le soin de mon bébé et ma peur de conduire me freinent énormément. Cependant, depuis 2 semaines, j’ai repris ma petite activité de pendant la grossesse : je donne des cours en visio (j’ai trouvé un client sur la plateforme Apprentus si cela vous intéresse). Je donne les cours quand mon mari est rentré du travail, ainsi il peut s’occuper du bébé s’il ne dort pas, et s’il a faim, je lui donne la tétée pendant le cours (comme c’est en visio, on ne voit que ma tête:D). Mais j’envisage de tirer un peu mon lait pour que mon mari puisse le lui donner au biberon si besoin.
Je me permets de vous donner quelques conseils issus de ma toute petite expérience : d’abord, comme l’ont dit plusieurs, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre mari. C’est un des premiers devoirs des époux que de s’aider l’un l’autre dans leurs différents rôles. Par exemple, n’hésitez pas à lui demander de changer la couche du bébé une fois la nuit, ou de se relayer avec vous pour le bercer, ou de le garder ne serait-ce qu’une demi-heure à son retour du travail pour que vous puissiez vous reposer ou faire quelque chose qui vous plaît. L’autre jour, mon mari a gardé le bébé dans la voiture après m’avoir déposée devant la coiffeuse. C’est une idée…
Je suis d’accord avec la personne qui dit que vous ne devez pas considérer votre vie d’épouse au foyer comme une suite de tâches. C’est la voie du burn-out. Vous avez le droit de vous détendre, et même le devoir ! C’est important que nous ayons des moments pour nous requinquer physiquement et psychologiquement. Parce qu’on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas. Donc on ne rayonnera pas le bonheur si on ne se sent pas heureuse.
Par rapport à la solitude, ce n’est pas une solution véritable mais peut-être trouver le temps d’appeler une amie en repassant ou cuisinant par exemple ?
Avez-vous entendu parler du « devoir de s’asseoir » dans le mariage ? Il s’agit d’un moment que l’on prend régulièrement (tous les mois, toutes les semaines, suivant les couples) avec son mari pour faire le point ensemble sur notre couple, notre famille, notre foyer. Ainsi l’on peut évoquer tranquillement ce qui nous fait de la peine dans l’autre, sans l’accuser pour autant, exprimer nos besoins (besoin de temps pour soi, de détente, de rencontrer des amis…) et y trouver des solutions ensemble. Avec mon mari, nous essayons maintenant de noter les conclusions et décisions qui s’ensuivent dans un petit carnet, pour ne pas les oublier.
En tous cas, je vais prier pour vous et espère de tout cœur que vous trouverez une solution à vos difficultés !
Bravo pour tout ce que vous faites. Votre bébé a besoin d’une maman qui s’aime 🙂
Je voulais ajouter : n’hésitez pas aussi à dire à votre mari que vous avez besoin qu’il remarque ce que vous faites, et s’il n’arrive pas à le remarquer, vous pouvez lui raconter ce que vous avez fait. Il n’y a aucun mal à vouloir recevoir des compliments ou remerciements de son mari. Les paroles valorisantes sont peut-être un de vos langages d’amour.
Bonjour,
Merci pour votre partage sincère. Il n’est jamais facile de se dévoiler dans ses faiblesses et je pense que c’est la première étape pour aller vers le mieux, alors bravo! Je suis maman au foyer de 3 enfants et un quatrième qui se prépare à rejoindre la famille. 😉 J’espère que vous comprendrez bien mon commentaire et je vais essayer de bien me relire pour que ça soit juste: de mon expérience, je n’ai pas vécu ce que vous décrivez. Cela ne veut pas dire que tout est parfait dans ma maison ou que je sois la meilleure, loin de là. Si je vous dis cela, ce n’est pas pour vous culpabiliser davantage, au contraire, c’est pour vous dire que ce que vous vivez n’est pas normal, et qu’il est, à mon sens, urgent de trouver de l’aide auprès de personnel de la santé. Parlez en à votre médecin, sage-femme, pédiatre, gyneco, n’importe qui avec qui vous vous sentez en confiance. La dépression post-partum est une réalité et il y a aussi des clés pour s’en sortir. Je peux aussi vous conseiller le blog des fabuleuses au foyer. Sa fondatrice est passée par une longue période de brun-out maternel après la naissance de ses jumeaux. J’ai beaucoup d’amies pour qui la vie à la maison était difficile à vivre au quotidien qui ont trouvé de vraies clés grâce à ce blog. On peut aussi s’inscrire à des formations, faire partie de groupe de partages avec d’autres mamans de sa région etc.
Je vous envoie plein de joie, d’amour et d’espérance. Je vous garde dans ma prière. Prenez soin de vous: quand maman va, tout va ! ❤
PS: Et oui pourquoi pas, comme il a été écrit plus haut, partagez votre région d’habitation, peut être qu’une d’entre nous n’est pas si loin et ça serait l’occasion de se rencontrer. 🙂
Bonsoir, ce témoignage est courageux. Il est urgent de retrouver la joie de vivre et donc de se faire aider et de se libérer du perfectionnisme qui est selon toute évidence l’ennemi n.1.
Il serait bien de prendre l’habitude de vous parler (a vous même) comme si vous étiez votre meilleure amie, mais peut-être qu’avant d’arriver à cela, écoutez et essayez de croire ceux qui vous aiment et qui disent du bien de vous. Suivez une thérapie par rapport au perfectionnisme (ce serait vraiment un gain de temps!)
Il est nécessaire de revoir certains choix car en effet l’isolation n’est vraiment pas bonne pour la santé mentale, c’est bien connu!
Commencez par sortir marcher dans la nature au moins 20mn par jour, essayez de faire une sieste, buvez et mangez bien, revoyez surtout votre vie sociale (avec votre mari, mieux vaut y réfléchir à deux), et puis pour l’instant faites le minimum à la maison. Essayez d’inviter des gens (avec l’aide de votre mari pour faire le repas). Trouvez une femme de ménage pour vous laisser le temps de sortir, même si elle ne vient qu’une fois par mois, cela peut vous apporter suffisamment de joie et de soulagement! Et si elle venait souvent, encore mieux! Confiez bébé si vous en avez envie! Ne passez pas à côté de bons moments, vous profiterez de la vie!
Gardez votre but ultime en tête (aller au Ciel ainsi que votre famille), mais dites vous bien qu’il y a mille et une façons de vivre une vie de bonne chrétienne, épouse et mère. Le Ciel est rempli de saints qu’on ne connaît même pas et qui ont tous eu des vies très différentes.
Chère amie, que de souffrance… mais mettre des mots dessus est un premier pas vers la guérison, bravo!
Les commentaires suite à ton courrier sont des mines de bons conseils : la communication avec ton mari, ta famille, ton médecin sont essentiels pour mettre en place le plan d’action vers ton épanouissement.
Permets-moi de te citer 2 magnifiques passages de la Bible :
« Déchargez-vous sur Dieu de tous vos soucis car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5v7)
« Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4v6-7)
Comme cela déculpabilise! Je ne suis pas à la hauteurs, mais j’ai un Dieu qui est infiniment à la hauteur! Je ne suis pas parfaite mais Dieu est parfait! J’ai simplement à lui demander son aide et il agit car il m’aime, c’est cela la grâce!
Je te recommande l’excellent livre de Carolyn Mahaney « Top-model féminin dans un monde féministe », il m’a beaucoup aidée à comprendre le plan divin pour la femme.
Pour l’anecdote, j’ai commencé à pianoter ce commentaire vers 15h, tout en berçant mon petit de 4 mois en proie à des difficultés de digestion. Puis j’ai été interrompue par sa couche à changer (qui s’est terminée par un bain vu l’ampleur…). J’ai voulu continuer mon post mais c’était l’heure du retour des grandes de l’école, les devoirs, le repas, etc. Finalement je l’envoie à 23h… Oui la vie de maman est tout sauf tranquille mais c’est ce qui la rend passionnante!
Et pour tout te dire, je la vis beaucoup mieux aujourd’hui avec 5 enfants dont des jumeaux qu’avec ma première seule… je dois cela à Dieu qui m’aide et non à mes mérites.
Aussi aux conseils et soutien de mes proches. Et également au bonheur de voir mes enfants me témoigner leur amour avec tant de candeur : « je t’aime maman », « je t’ai fait un dessin », « merci maman »… ça vaut tous les encouragements!
Patience, tu vivras ces clins d’œils de ta petite chérie très bientôt car c’est certain, pour elle tu es la meilleure des mamans!
Never give up!!!
Chère jeune femme, je suis remplie d’admiration pour la simplicité de ta démarche. Avec le recul, voici ce que je dirais :
– d’abord vérifier que sur le plan physique tu ne manques pas de fer, vitamines D ou toutes ces choses
– ensuite il est capital de ne pas se sentir seule: cherche autour de toi comment faire quelque chose qui à la fois te nourrit et te donne des occasions de voir d’autres personnes (une messe de semaine, une promenade ensemble, une séance de bibliothèque où chaque maman lit un livre à des enfants de plusieurs familles…) et si tu ne trouves pas ce qui te convient, propose, via la paroisse, par exemple.
– quand j’ai le moral à plat, je me dis que je ne dois pas être la seule, aussi je téléphone à quelqu’un, j’écris une lettre, je cherche une personne à qui faire plaisir.
– j’ai passé bien des années à ne pas oser inviter car ma maison n’était pas à la hauteur de mes rêves, et quand je le faisais je passais plusieurs jours à mettre tout d’équerre en étant de mauvaise humeur souvent. Maintenant je fais des efforts pour que l’essentiel soit assuré, pour ma famille d’abord (lit fait, petit déjeuner rangé, lessive lancée) et j’invite plus facilement au pied levé en me concentrant sur les personnes, l’écoute et la joie des relations.
– j’avais été frappée par une femme peintre dont les enfants avaient grandi qui témoignait combien ces années passées auprès d’eux, frustrantes car presque aucun temps pour peindre alors qu’elle en sentait un profond désir, avaient élargi et approfondi son art. Je crois que c’est important de se fixer un temps chaque semaine pour développer ses talents, et/ou en développer d’autres (pour moi la couture, à la base, mais j’ai développé des compétences dans des domaines auxquels je ne connaissais rien : le jardinage, le levain, le vinaigre… et en ce moment le fromage).
– de l’entraide entre mamans, garder à tour de rôle les enfants 2h par semaine, m’a bien aidé aussi.
– et puis le regard que porte mon cher et tendre sur mon travail est très important pour moi. Il a appris lui aussi à admirer ce que je fais y compris ce qu’il ne voit pas 😅
– enfin je crois que c’est assez répandu de se sentir imparfaite et c’est, aussi, une grâce. Je dis souvent quand je sens que je désespère alors que je fais selon mes forces : « mon Dieu, j’ai confiance en toi ». Bien unie à toi pour la vaisselle, le ménage, le coucher et les nuits hachées, etc. et dans la prière !
Chère maman.
Tout a été dit dans les réponses précédentes, les conseils donnés sont divers et variés et je pense que vous trouverez sans nul doute de bonnes idées pour votre quotidien.
Je me permet juste d’attirer votre attention sur l’idée de la mère au foyer.
Cette conception de « la mère au foyer » a eu son apparition au XIXème siècle dans la haute bourgeoise et l’aristocratie.
Il n’y a jamais eu auparavant de mère au foyer… je m’explique:
Dans les siècles précédent la révolution industrielle les femmes travaillaient au côté de leur maris: monsieur était au champs madame à la basse cour et dans l’étable.
Monsieur était boucher madame tenait la caisse et vendait. Monsieur parcourait les villes pour alimenter son stock de tissu madame tenait la boutique. Monsieur faisait la guerre madame gérait le domaine. Monsieur était rentier madame s’occupait des œuvres de charité, ouvrait des hôpitaux et des écoles, nourrissait les pauvres.
Les enfants étaient éduqués au côté de leur maman malgré les activités diverses et variés et la grand mère ou la tante était là qui veillait aussi à l’éducation des enfants. Et ces derniers travaillaient au côté de leur parents respectifs.
En plus d’être éduqués, on apprenait aux enfants à avoir une conscience sociale….
La vie n’était pas tout rose loin de là… la vie était différente et certes pas comparable.
Mais je vous dis cela pour que nous arrêtions d’avoir une mauvaise conscience de ne pas trouver un épanouissement d’être mère au foyer.
En effet notre premier devoir est d’être l’éducatrice de nos enfants et de ne pas remettre en des mains étrangères la formation des âmes de nos enfants. Mais cela n’empêche nullement une autre activité.
La femme est faite pour le don d’elle-même… le devoir de mère de famille n’exclue pas la possibilité de se donner aussi dans des œuvres de paroisse, d’éducation, dans les bonnes œuvres.
Combien de temps perdu à regarder des séries télé, sur internet…. Alors que ce temps pour être mise au service de la formation des jeunes filles, des paroisses, des personnes âgées….
Bref notre rôle de maman ne soit pas nous empêcher de nous épanouir dans d’autres activités que celles proprement attachées au travail d’une maman à la maison.
De plus l’exemple que nous donnerons à nos enfants du don de nous mêmes dans la vie sociale ne peut être que bénéfique pour leur formation.
En vous souhaitant beaucoup de courage.
Une maman de 9 enfants…
J’oubliais un détail important. S’investir et donner un peu de son temps à l’extérieur du foyer dans des œuvres est un bon remède contre la maladie du nombril…
J’appelle la maladie du nombril lorsqu’on ressasse des pensées négatives et lorsqu’on ne regarde que soi, sa famille , sa petite vie et qu’on en devient rapidement insatisfaite…. Danger qui nous guette tous surtout en ce siècle d’individualisme….
Bon dimanche à tous!
Bonjour chère jeune maman,
J’hésite à laisser un message après tous les autres qui vous ont donné de si bons conseils. Bravo pour votre courage, ayez confiance pour la suite. Le fait de chercher du secours est le premier pas pour un cheminement d’épouse et mère plus serein. Le site des fabuleuses au foyer parle assez bien de ce surmenage de la jeune maman et donne des pistes aussi.
Votre témoignage me parle car rejoint un peu le stress et la déprime qui pouvaient m’envahir à la naissance de ma première fille, le sentiment accablant de ne jamais être à la hauteur. Il faut parfois demander du secours extérieur (psy) pour sortir de cette ornière (l’ornière de la comparaison surtout) mais aussi se programmer quelques activités gratifiantes dans la semaine. Finalement la vie réelle est bien plus intéressante à vivre que la vie rêvée (la rêveuse que je suis l’a appris un peu durement mais je ne reviendrai pour rien au monde à mes rêves d’antan).
J’ai compris peu à peu que je n’avais pas à chercher mon bonheur malgré mes enfants mais avec eux et mon mari. Si le Bon Dieu nous les a confiés c’est que nous sommes les mieux à même de combler leurs besoins (mais jamais à 100% puisque comme vous l’avez dit, nous ne sommes pas parfaits).
Je réagis à votre phrase « je n’ai même pas été capable d’accoucher sans péri ». De grâce voyez le verre à moitié plein : vous avez donné la vie à votre enfant, c’est magnifique !!! Ne vous jugez pas pour ça, un premier accouchement est toujours plus long et difficile que les suivants. Personnellement ça a été mon expérience : accouchement avec péri pour la première, sans pour les suivants car ça allait beaucoup plus vite et je savais un peu mieux à quoi m’attendre .
Je suis comme vous, j’ai tendance à me juger durement mais j’apprends à avoir de la compassion, de la bienveillance pour moi-même (la même que celle que j’aimerais recevoir des autres et donner aux autres).
Enfin, on ne peut pas donner sans recevoir. Cela vaut aussi pour la mère de famille.
À votre dispo pour échanger par mail si besoin. Je prierai pour vous en tout cas.
Haut les coeurs 🙂 Je vous confie à la Vierge Marie.
Chère jeune maman,
Votre témoignage est touchant et parlant à plus d’une, dont je suis ( ou dont j’ai été).
Je ne vais pas répéter ce qui a déjà été dit ; pourtant certains points me semblent foncièrement importants.
– Dieu vous aime, comment ne vous aimeriez-vous pas ? Vous faites des efforts, dites-vous, mais que demande-t-il de plus ? Déposons à ses pieds nos faiblesse, nos chutes, sans dépit d’orgueil, mais avec la simplicité des petits enfants qui lorsqu’ils s’écorchent les genoux ( même à cause d’une désobéissance), courent voir leur mère…Alors non, non, vous n’êtes pas « nulle », vous êtes une femme sur le chemin du ciel.
– Vous avez la chance d’avoir un mari qui vous dise de ne pas vous comparer. Vous n’avez pas de compte à rendre aux autres. C’est beaucoup plus difficile à dire qu’à faire, mais c’est fondamental. Les débuts de jeune mariée et de jeune mère ne sont pas faciles, pas du tout. En ayant d’autres enfants, on est moins sous occupée ( même si on n’arrête pas avec un enfant), on se recentre sur l’essentiel ( c’est le témoignage d’une maman d’ailleurs) et on s’en sort sans serpillière sur la tête ! Tenez-le pour assuré, foi de vécu !
– Pour avoir plus de vie sociale, vous dites que les pistes de bénévolat n’ont rien donné. Ce n’est effectivement pas facile, même dans les villes. Avez-vous imaginé donner des cours de soutien scolaire en ligne ou d’être correctrice dans les cours par correspondance ( cours Ste Anne, cours du Sacré-Coeur)? Certes, c’est à distance, mais cela peut être malgré tout mieux que rien. Les écoles organisent tous les jours « l’aide aux leçons » ; vous êtes-vous rapprochée de celle de votre village ? C’est à proximité et cela ne dévore ni le temps ni le budget, tout en permettant de se rendre utile et de croisez d’autres personnes.
Connaissez-vous l’association Supermamans ? Allez y jeter un petit coup d’oeil ;-)…Si elle n’existe pas dans votre région, peut-être pourriez-vous la lancer et devenir Maman Cadeau, parce que c’est en donnant qu’on reçoit…J’ajoute une précision importante : comme dans tout bénévolat d’aide à la personne, on construit son bénévolat avec la personne à aider. Elle sera peut-être simplement contente d’avoir une visite, ou un coup de fil…On peut être confrontée à des situations morales difficiles, on peut essayer de donner un bon conseil…Il ne s’agit pas de renier nos principes !
Peut-être aussi, si aucune association n’existe où vous habitez, ou qu’elles ne correspondent pas à vos goûts, pourriez-vous en créer une autour d’ateliers cuisine, jardinage, couture, transmission de savoirs etc… Pour cela, aucun besoin d’être un professionnel du domaine ; il s’agit juste de passer un bon moment ensemble avec d’autres autour d’une activité commune.
Et enfin chère jeune maman, si vous avez besoin de parler ou d’écrire, je suis à votre disposition. Une chose est certaine : vous vous en sortirez. Courage donc, chère jeune maman ! Vous êtes dans nos prières.
Bonjour madame,
Votre témoignage est émouvant et criant de vérité. Je pense que beaucoup s’y reconnaitront (vu le nombre de commentaire, c’est chose faite !) parce qu’en fait tout ceux qui recherchent le bien, la perfection, se trouvent confronté à cet état difficile, un jour où l’autre. C’est la tentation de ceux qui veulent le bien, le démon ne pouvant pas les faire pécher directement, donc il les tentent par le désespoir à la vue de la misère humaine, de leur propre misère.
Je n’ai pas d’enfant, pas de mari, mais j’ai ressenti une peine semblable à la votre. C’est pourquoi je me permet de vous dire ce petit mot, qui m’a été répondu, à ce moment là, quand j’ai avoué mon tourment intérieur à mon père spirituel (je me sent nulle, j’ai fait telle faute, je suis indigne de vivre, les autres méritent mieux, comment Dieu peut-il encore me supporter, etc…) : « C’est le bon Dieu qui entre en fracassant la vitrine ».
Moins de perfection, plus de vérité (et donc de vraie perfection ! ;). Un père spirituel est aussi une grande aide pour traverser ces nuits où on ne voit plus rien qui vaille le coup de vivre.
J’ai aussi un petit livre qui est fidèle compagnon quand on désespère : « L’art d’utiliser ses fautes » de Joseph Tissot (qui reprend abondamment le si doux et miséricordieux saint François de Sales). Car il me semble que vous avez besoin de douceur et d’indulgence avec vous-même… Peut-être la lecture de l’évangile vous apaiserait-elle ? (surtout les passages ou Dieu se montre tendre, patient et miséricordieux, où il loue les travaux humbles et cachés, leur redonnant toute leur vraie valeur, leur lumière et leur chaleur).
Mais ce que vous décrivez (l’épuisement, l’envie de se débarrasser de l’enfant, la tristesse habituelle et profonde, voire l’asthénie) mérite peut-être également de consulter un psychiatre ou un psychologue (sérieux et de confiance, bien sûr) pour voir s’il n’y a pas une dépression, méritant une aide médicamenteuse pour sortir du trou noir ?
Il peut même y avoir une simple carence qui provoque des états d’angoisse profonde (ma mère avait l’impression d’être damnée, et qu’elle allait mourir, à la fin de sa grossesse, tout simplement à cause d’un manque de potassium… les médecins lui ont dit que c’était relativement courant !).
En soignant le corps et l’âme conjointement, on peut espérer que vous retrouviez le sourire 🙂
Grand courage en tout cas, et que Dieu vous garde !
Chère Maman,
Tant de conseils et réponses vous ont déjà été apportées (ainsi qu’à toutes celles comme moi qui les ont lus, merci Thérèse et les contributrices), mon témoignage peut-il encore aider ? Mais ne pas l’écrire serait de la paresse, chaque histoire est différente et peut-être y a-t-il chez nous motifs à vous redonner joie d’être maman au foyer.
Autrefois (et oui) parisienne, nous avons choisi de nous installer au vert, en espérance d’enfants, voilà 7 ans. Ce n’est pas autant “paumé” que vous, nous sommes en bourg, avec une épicerie, une boulangerie et une pharmacie et… une abbaye mais les amies sont loin, les liens se sont étiolés avec l’arrivée des enfants et la conception/gestion bien différente de la maternité. Après la naissance du 2e, je n’étais pas à ma place. Maman au foyer mais pas parfaite, ne faisant “même pas ses yaourts maison”, pas toujours douchée le matin etc. mon entourage proche a commencé à craindre que mon mari me pousse de trop à être au foyer, coupée du monde. Bien que pratiquante, je n’ai hélas pas la conviction de nombre des contributrices et peine à remettre dans les bras du Seigneur mes difficultés. Les premières années ont été difficiles, le deuil de la vie d’avant sans doute. Et puis notre 3e est arrivée et les nuits se sont morcellées… Jusque 12 levers entre minuit et 5h du matin, à l’incompréhension de mon mari qui me disait “pourquoi tu te recouches ?”, j’ai adoré la réponse pragmatique de ma maman (mère de 5 enfants en 7 ans) :”quand on aime, on ne compte pas !”.
Voilà pour le décor. Pas bien reluisant, tout pour être heureuse, et pourtant !
Relations, entretien des liens amicaux etc.
Je prends le temps d’écrire, pour de vrai, avec papier et crayon, à mes amies. Le temps de rédiger, de calligraphier, j’oublie que je ne suis pas en face. Je suis avec elles (ou eux d’ailleurs), par la pensée, par le temps offert. Et je sais le plaisir de recevoir une lettre alors, je me plais à leur offrir ce petit plaisir. Parfois une simple carte, parfois plusieurs pages.
Tenue de la maison, du linge, du jardin : wonderwoman
J’ai découvert chez Hanna Gas (par laquelle j’ai découvert Thérèse) le principe du bullet journal. Moi qui trouvais que trop de smartphone n’était pas un bon exemple pour mes enfants et qui n’étais pas tellement organisée, ça me va parfaitement (bon, pas aussi joli que celui d’Hanna, le mien est très sobre) et je prévois mes “taches” mensuelles ou par quinzaine, et j’ai le plaisir de les cocher parfois même “en avance”.
J’ai la chance d’être issue d’une famille dite nombreuse, avec des frères et soeurs loin par la distance mais confrontés aux mêmes questions existentielles. Je crois que c’est important de se sentir comprise (mon mari par exemple, n’y arrive pas, aussi extraordinaire qu’il soit et a fini par renoncer à me convaincre qu’un mail était plus rapide, moins cher qu’un missive épistolaire:-D).
Les nuits, la fatigue
Pour les levers nocturnes, j’ai découvert l’euphytose (phytothérapie) qui me permet de me lever sans stress, sans boule au ventre, même la dixième fois (rassurez vous, je compte sur les doigts de la main les nuits, depuis 5 ans donc où je me lève plus de 5 fois – hors allaitement). Et – une nuit, j’ai eu l’idée d’invoquer Ste Thérèse de Lisieux, à laquelle nous avions confié notre espérance d’enfant. Et au matin, j’étais fraîche comme la rose.
4.Le sentiment d’être nulle
J’ai parlé rapidement de votre appel à mon époux à midi, qui m’a gentiment rappelé que j’étais plus épanouie depuis notre 3e enfant. L’une des mamans qui vous a répondu écrit qu’elle est plus épanouie à 5 qu’à 4, qu’à 3 etc. Idem chez nous. Notre aînée va avoir 5 ans le mois prochain et nous attendons le 4e. Et je me sens aujourd’hui vraiment à ma place (je ne me permettrais pas de vous inciter à mettre en route d’autres loulous pour autant, simple témoignage). Mon mari (un homme hein, il faut une “raison”) me disait tout à l’heure que les “sacrifices” de vie de femme se justifiaient davantage pour 3 que pour un, qu’inconsciemment je devais devant l’ampleur des taches ménagères, me sentir aussi utile que ces femmes qui travaillent, sortent etc. Et peut-être oui y a t-il de cela.
J’ai également la chance d’avoir un mari conscient de la grâce que c’est d’une épouse qui accepte de suivre à 200% votre rythme professionnel. Les horaires de repas (il est en télétravail beaucoup) sont calés sur ses réunions et les horaires de l’école, s’il n’y a pas d’école, je fais valises pour tout le monde, organise l’intendance et zou, nous le suivons en déplacement, pour qu’il ait les enfants lors de ses moments libres. Il n’est pas avare en remerciements, et cela compte vraiment pour la solidité du couple et de la maman !
Le projet “Maman prie” m’a beaucoup aidé (de famille chrétienne de mémoire), à ne pas me sentir toute seule, déconnectée, nulle justement.
Et puis, plus honteux (l’écrire n’est pas très agréable) mais qui m’a relevée plus d’une fois : regarder vraiment chez les autres mamans comment c’est. Pour voir ce qu’il y a à prendre, les bonnes idées, pour rêver oui, mais aussi pour voir ce qui ne nous conviendrait pas et ainsi prendre conscience que ce n’est pas mieux, mais différent. (me concernant, ce sont de petites choses, que vous jugerez peut-être mesquines, mais qui me rendent fière de mes choix : moins d’emballage que chez wonderwoman à la carrière de rêve, maison mieux rangée que chez un ange proche du zéro déchet, enfants plus attentifs à l’ordre ou aux déchets, prompts à consoler, absence d’écran pour les enfants même quand je prépare le repas et que j’ai besoin de mes deux jambes et de mes deux bras… il y en a des tas. Dieu a confié à chacun ses talents, à nous de les trouver et de les faire fructifier)
Hanna Gas également, en particulier son bilan de l’année écoulée dans lequel elle reconnait qu’elle ne réussit pas tout. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux, notamment pour ne pas comparer ce qui n’est pas comparable. Convaincue avec mon mari que l’éducation et l’épanouissement de nos enfants passent avant tout.
Et pour nourrir mon besoin de me rendre utile “à l’extérieur”, d’être valorisée en dehors de mon foyer, je transmets notre beau patrimoine architectural et religieux, une fois de temps en temps quand mon mari parvient à se libérer du temps le weekend pour garder notre petite troupe.
Bonjour,
Merci pour votre témoignage. Personnellement, j’ai vécu la même chose avec mes deux premiers enfants et ça va beaucoup mieux actuellement (3 enfants). Pour ma part je n’ai pas de talent particulier qui m’aurait permis d’égayer le quotidien (activité professionnelle indépendante, activité artistique ou autre) comme quelques mamans qui ont laissé des commentaires ici. Mais j’ai appris par l’expérience (et grâce aux conseils de mon mari) à mettre en place des « gardes-fous » quotidiens qui m’aident à me détacher de la ronde infinie des tâches ménagères (et je ne pleure plus tout les soirs d’épuisement !) :
– sieste d’une heure minimum (pour moi temps de lecture allongée), sans aucune tâche ménagère, pendant la sieste des enfants ;
– en plus du minimum vital (repas+lessives) : 1 seul objectif par jour (p. ex. repassage, rangement des habits d’hiver, courses, tri des photos, tâche administrative, etc.), mon mari me demandant même le matin quel est mon objectif du jour pour être sûr que je n’en ai pas 2-3 sur ma liste !
– le dimanche : pas de lessive du tout et le strict minimum de tâches ménagères
Je dois encore beaucoup progresser sur les temps de qualité passés avec mes enfants, car pour l’instant j’ai encore du mal à y consacrer du temps.
Je penses que vous arriverez vous aussi petit à petit à trouver vos propres « gardes-fous » permettant de rendre le quotidien viable et même agréable.
Courage !
Bonjour,
Petit conseil prenez du magnésium et des vitamines. Bon courage.
Je suis désolée de vous dire cela mais je trouve que vous culpabilisez plus que vous n’encouragez … la personne qui lance ce sos n’a peut-être pas besoin de s’entendre dire qu’il faut qu’elle fasse plus que ce qu’elle fait déjà ni qu’elle se regarde le nombril. Si c’est une dépression on ne peut pas juste prendre ça à la légère en disant simplement d’arrêter de ressasser. Ce n’est pas si simple.
Et faire des tas d’activités et oeuvres caritatives quand on a du mal à gérer son foyer c’est peut-être pas une bonne idée. La priorité est son mari, ses enfants. Les œuvres caritatives sont très bien mais à condition que la vie de famille n’en pâtisse pas sinon c’est un déséquilibre.
Merci quand même pour votre commentaire qui est intéressant sur le rôle de ces femmes d’une autre époque, mais je vous avoue que je me serai sentie découragée en vous lisant si j’étais là personne qui avait publié cet appel à l’aide.
Oui d’accord avec vous 300 Marie. La vision de l’étincelle est intéressante, mais encore faut il avoir les moyens de se payer une jeune fille au pair et/ou une femme de ménage pour avoir le temps de s’occuper d’oeuvres caritatives lorsque l’on est déjà mère de famille. Ou avoir des membres de sa famille disponibles à proximité pour garder les enfants, ce qui est rarement le cas aujourd’hui. Et avoir l’énergie aussi, tout le monde n’a pas la même vocation à ce niveau.
En effet la maman qui a rédigé l’article semble être émotionnellement bien submergée, elle aurait certainement davantage besoin d’une aide psychothérapique dans un premier temps ( EMDR, ou Vittoz, ou encore hypnose Ericksonienne, ou psychologue ou psychiatre catho).
Loin de moi l’idée de culpabiliser qui que ce soit.
Mes propos ont sûrement été mal interprétés.
Je voulais préciser que parfois nous avons mauvaise conscience de ne pas s’épanouir pleinement au foyer en tant que « mère au foyer » stricto-sensu.. et que parfois la déprime vient de là…. surtout quand on a de jeunes enfants et que le discours quotidien est plutôt limité…
Je ne conseille absolument pas de s’investir obligatoirement dans les œuvres caritatives ou autres….
Je dis juste que cela peut-être un remède contre la déprime, le sentiment de solitude ect… et permettre un épanouissement intellectuel personnelle… qui parfois peut être mis à rude épreuve lorsque l’on parle bébé toute la journée….
Je suis aussi d’accord avec Marie qui faut avoir les moyens de se payer une aide à domicile… mais il y aussi beaucoup de petites choses que nous pouvons faire sans avoir besoin d’aide…
Mais en faite tout cela est purement théorique… chaque famille est différente; chaque femme a ses besoins personnelles, ses difficultés…
Plein de courage à vous toutes.
Bonjour,
Bravo à cette jeune maman d’avoir oser lancer cet appel à l’aide. Nous sommes beaucoup à avoir éprouvé les mêmes sentiments qu’elle. J’ai 3 enfants, mon aîné a 6 ans et j’attends le 4ème . Beaucoup de choses intéressantes ont été dites donc j’axerai mon commentaire sur quelques réflexions et des conseils pratiques qui peuvent rapidement être mis en application. Il est bien sûr nécessaire de prier mais « aide-toi et le ciel t’aidera »:
– Ni le mariage, ni la maternité ne sont choses faciles. Cela nécessite un long et difficile apprentissage. On ne devient pas super épouse et maman en claquant les doigts. Non, ce n’est pas que du bonheur et je crois que toutes les mamans du monde ont eu un jour envie de tout plaquer parce que la tâche leur semblait insurmontable et qu’elles ne sentaient pas faites pour ce « job ». Cependant quand on a cette envie, c’est un signal qu’il faut changer quelque chose sinon on va exploser. Attention à la dépression, au burn-out, au surmenage qui nous guettent toutes (surtout avec de jeunes enfants)
– Vous semblez faire une dépression. Il peut être nécessaire de faire une cure de vitamine, magnésium… et de consulter un professionnel de santé (psychologue catho…). Une autre solution peut être de faire une retraite spirituelle de 5 jours. S’isoler sans mari et sans enfants sous le regard de Dieu vous permettrait peut-être d’y voir plus clair et de réfléchir en paix, tout en ayant les conseils d’un prêtre.
– Vous semblez être perfectionniste et idéaliste, en conséquence le réel ne sera pas à la hauteur de vos attentes. Ne soyez pas trop dure avec vous-même, vous faites ce que vous pouvez. Je vous recommande le livre de Holly Pierlot qui m’a bien éclairé (Manuel de survie d’une mère de famille). Je crois que tout est dit dans le titre du livre : parfois c’est de la survie avec les enfants et tout le reste !
– Visez moins haut pour les tâches ménagères (« toujours et partout propre » est impossible avec des petits enfants) et vos tâches de maman. Définissez avec votre mari ce qui est prioritaire pour lui en termes de tâches ménagères/maison/repas. Peut-être serez vous surprise de découvrir qu’il n’attend pas que vous soyez parfaite sur tous les points mais que vous soyez épanouie et que le minimum vital (pour lui !) soit fait.
– Les tâches à réaliser dans une maison sont usantes car répétitives. Pour ma part dès que je suis en cuisine, que je repasse ou autre, j’écoute une émission en replay sur Youtube (politique, religion, organisation maison,…). Ainsi j’apprends de nouvelles choses et j’ai de quoi discuter avec mon mari le soir sur d’autres sujets que les enfants/la maison.
– Faites un mini planning des tâches ménagères avec le vital à réaliser tous les jours (lessives, repas, cuisine à ranger, vaisselle à faire…) et une grosse tâche à réaliser par jour (1 jour pour le repassage, 1 jour pour batch cooking par exemple, 1 jour pour les courses, …)
– Prenez un temps pour vous (1-2h ou plus) toutes les semaines afin de faire du sport ou une autre activité qui vous plait et laissez le bébé à votre mari (par exemple pendant le weekend). Il sera compréhensif si vous lui expliquez que vous en avez besoin et que votre équilibre mental en dépend. Il est indispensable que vous fassiez de temps en temps quelque chose qui vous fait plaisir sinon vous ne sortirez pas de votre état de tristesse.
– Sortez avec votre enfant au parc, organisez des cafés de mamans, discutez avec des inconnus, cela vous changera les idées.
– Essayez de prendre de temps en temps (1 fois par trimestre/mois) une baby-sitter pour garder votre bébé et sortir avec votre mari. Cela vous rapprochera de lui et le fait de vous habiller/pomponner pour l’occasion vous donnera une meilleure image de vous-même. Sinon le risque est de vous éloigner l’un de l’autre.
– Peut-être vaut-il mieux en effet attendre de vous sentir mieux dans votre peau pour avoir un autre bébé. Un nouvel enfant ne résout aucune difficulté mais génère de nouvelles problématiques à résoudre.
– Vous êtes déjà infirmière, pourquoi ne pas devenir assistante maternelle et garder des enfants chez vous ? Cela augmenterait vos revenus. Renseignez-vous auprès de votre mairie à ce sujet.
J’espère que ces quelques réflexions conseils ont pu vous aider. Bon courage, prenez soin de vous et union de prières !
J’aimerais rajouter que j’avais pris conseil auprès d’un abbé il y plusieurs années en lui disant que je me sentais débordée et à bout de nerfs. Il m’avait recommandé de prendre du temps pour moi sans négliger mon devoir d’état et m’avait aussi dit qu’il ne fallait pas se faire de scrupules en laissant de temps en temps les enfants à notre mari qui les emmènerait faire une balade avec un sandwich et que tout le monde serait ravi . Il a rajouté qu’en tant qu’humains, nous ne pouvons vivre en ne faisant les choses que par devoir sans aucun plaisir et qu’il fallait quand même aimer notre vie, donc s’organiser pour faire régulièrement des choses qui nous plaisent. Sinon c’est le pétage de plombs assuré ! J’espère que j’exprime clairement sa pensée, sans la travestir. Bien entendu, celà ne veut pas dire qu’on ne fait que s’amuser !
Chère Madame,
Allez faire un tour sur le site des Fabuleuses au foyer https://fabuleusesaufoyer.com/
Vous y trouverez beaucoup de ressources pour la fabuleuse Maman que vous êtes. J’aime beaucoup la façon dont Hélène Bonhomme donne des clefs pour aider à affronter les défis de la maternité. Vous n’êtes pas seule. Courage!
Bonjour Madame,
J’ai énormément été émue par votre témoignage et je vous remercie pour votre sincérité. Je ne suis pas encore mère au foyer mais j’espère le devenir au jour et étant donné que ma sœur s’est mariée et que ma deuxième sœur va se fiancer, je me permets de vous mettre ce message en espérant qu’il pourra vous aider d’une quelconque façon.
Je comprends tout à fait ce que vous voulez dire par exécuter des petites tâches du quotidien que personne ne remarquera et pour lequel vous ne recevrez jamais de remerciements et de félicitations. Cependant, il y en a un qui voit ce que vous faites et qui vous remerciez du fond du cœur ; c’est Dieu. Je sais que c’est un raisonnement simple et que vous aurez pu le trouver toute seule mais c’est une pensée qui me traverse souvent l’esprit quand j’hésite à faire une tâche ménagère ou quelconque autre affaire. Dés que je suis fatiguée, préoccupée, et même mal dans ma peau et que justement je me rebute à faire mon devoir d’état, mon ange gardien me rappelle qu’il y a Quelqu’un qui me regarde, non d’un œil sévère mais d’un doux regard compatissant et encourageant. Comment ne pas répondre à cet appel autrement qu’avec un « oui » ? Je ne sais pas quel auteur disait : » Le chrétien doit être occupé, non préoccupé. »
Je comprends également que vous sentiez cruellement le manque d’évasion, de sortie et de vie sociale, c’est normale et humain. Mais pensez à la Sainte Vierge ( oui je sais, là c’est visé haut, mais si nous voulons le ciel, il faut atteindre la sainteté, alors autant s’y préparer dés maintenant ! ). Cette jeune fille encadrée par ses parents a été dés sa naissance prédestinée aux travaux du temple, toute sa vie avait été déjà réglée par les prières et cérémonies quotidiennes et elle y a passé son enfance et son adolescence. Et quand la Vierge a été envoyé dans la ville de son fiancé, a-t-elle rêvé d’une autre vie ? Ses pensées ont-elles volées jusqu’à une autre destinée qui l’aurait conduit sur les routes, à travers le monde auprès d’un groupe d’amis ? Sans doute. Mais elle s’est toujours pliée à la Providence de Dieu. C’est admirable comme histoire et je pense qu’étant donné que nous connaissons par cœur les histoires de Jésus, de Marie et de Joseph, il est bon de les relire dans de pieux livres pour les redécouvrir par un œil d’adulte et les méditer. Je suis désolée que mon message soit si long et j’espère que vous ne prendrez pas mes propos comme une leçon de moral car je compatis réellement à vos difficultés et je prierai pour vous.
J’aimerais vous dire une dernière chose. Nous ne pouvons pas juger, Dieu seul juge. Cependant, il est bien de ne point trop nous comparer aux autres. Comme vous nous l’avez dit dans votre message, vous avez l’impression que les femmes aux foyer que vous connaissez, on est des enfants parfaits, une maison rangée et même parfois un travail ! Mais il y a des nuances à souligner. Une maison rangée, certes mais est-elle lavée par les soins de la mère et décorée aux goûts du père ? Les enfants sont parfaits mais ils sont peut-être 5 jour sur 7 dans des écoles où la maman n’a peut-être jamais mis les pieds ni pour rencontrer les professeurs, ni pour amener les enfants tôt, ni pour les reprendre le soir car ils y sont pensionnaires etc. Bref, vous, vous faites votre devoir d’état, vous prenez soin votre maison, de votre mari, vous éduquez votre fille et je vous encourage dans cette voie en espérant que petit à petit ce chemin vous permettra de vous épanouir avec un nouvel élément. ( un deuxième enfant, un livre passionnant, une découverte d’un ami, d’un film, d’une activité etc )
En union de prières,
Bonjour,
C’est très exactement la même chose pour moi. Bébé de 11 mois à côté de moi, je l’aime mais n’ai aucun plaisir à m’en occuper, devoir, devoir, devoir. J’ai eu envie d’avoir un bébé, décision d’avoir une grande famille avec mon mari, décision personnelle d’être encore plus occupée, et envie pure. Donc je suis enceinte de 3,5 mois. Encore plus dur car fatigue et mal être physique ajouté à la faiblesse mentale.
J’ai décidé de laisser tomber les taches ménagère, tant pis si c’est crade, comme ça je n’en veux pas à mon mari, et on le fait ensemble quand on en a marre. Étant à la campagne je ne vois personne, mais ça ne changerai rien si je voyais des gens. Ce dont j’ai besoin c’est de faire des choses en équipe, en groupe! Juste prendre un café ou boire un coup (j’aime bien quand même) à la longue ça ne va rien changer!
Bref il y a des femmes qui aiment s’occuper des enfants, qui aiment s’occuper de la maison, d’autres qui préfèrent marcher dans la nature et le travail physique d’extérieur, d’autres partager avec d’autres adultes des moments de camaraderie, etc… la maternité est donc vécue différemment ce qui n’empêche pas d’aimer ses enfants!
Je n’ai pas trouvé de solutions…
En outre quelques astuces concrètes pour avoir moins à choisir entre ton enfant et toi :
– apprendre à porter dans le dos permet de refaire plein d’activités sans devoir faire garder bébé (pour moi le manduca est plus facile et moins chaud que l’écharpe),
– s’asseoir sur un gros ballon ou dans un hamac permet de bercer sans être debout (le hamac est aussi idéal pour allaiter des jumeaux),
– il existe des systèmes pour fixer le cosy sur un vélo (par exemple pour emmener bébé à la piscine, très bon pour son développement et pour notre dos),
– organiser un atelier massage, comptine, ou lecture bébé pour rencontrer d’autres mamans sans avoir à se déplacer (et se motiver à rendre son salon présentable),
– demander à l’improviste de l’aide pour offrir une présence à bébé quelques minutes à la fratrie ou au voisinage (même jeune ou âgé, on est même souvent remerciée après!),
– se rappeler que la femme est cyclique, et que si aujourd’hui ce n’est pas top, ce n’est que temporaire 😉