Vous êtes plusieurs à me poser régulièrement des questions par rapport aux relations familiales. En effet, certaines d’entre vous se sont converties à l’âge adulte ou ont cheminé sur la voie de la féminité, de la décence, mais aussi de la foi, d’une façon totalement « indépendante » de l’éducation reçue ou de leur environnement familier. Il n’est pas toujours facile pour la famille d’accepter ces changements (et encore moins de les soutenir), et les relations peuvent alors devenir houleuses, voire douloureuses. Que faire dans ces cas-là ? La charité chrétienne nous oblige-t-elle à maintenir des relations proches et régulières avec notre famille ? Faut-il fréquenter ces personnes même si cela représente un danger pour notre foi (ou celle de nos enfants) et si cela nous pèse moralement ? C’est ce que nous allons essayer de voir dans cet article.
Si l’on choisit ses amis, on ne choisit pas sa famille. Et même si cela peut paraître difficile à faire, il est parfois préférable de couper les ponts ou de limiter les interactions avec les personnes qui nous tirent vers le bas, nous harcèlent, sont toxiques, contredisent en permanence tous nos choix…même si ce sont nos parents, nos frères et sœurs, nos cousins, ou autre. Car ce genre de relations mettent en danger notre foi, peuvent nous faire douter de nos choix et nous éloigner du Beau, du Vrai et du Bon. Et sans même parler de religion ni de morale, cela peut aussi nous peser et jouer sur notre mental, ce qui n’est pas bon non plus.
Il ne s’agit pas de couper les ponts avec tout membre de notre famille qui ne serait pas 100% d’accord avec tous nos choix, ou avec qui nous n’aurions jamais aucun conflit, non. Il s’agit simplement d’être prudentes, pour nous et pour ceux que nous avons à notre charge, et de ne pas présumer de nos forces et de nos vertus. Limiter les interactions, couper court à certains débats, poser des règles précises pour les retrouvailles en famille (Noël, anniversaires….), ne pas laisser vos enfants seuls chez ces personnes (qui souvent en profitent pour faire passer leurs idées dans le dos des parents).
Vous pourrez manifester votre charité et votre piété filiale de bien d’autres manières, et en premier à travers vos prières. Puis, en tâchant d’être exemplaires, patientes, mais aussi cohérentes et persévérantes dans vos valeurs. Et le fait de limiter vos interactions avec certaines personnes ne vous empêchera pas de les aider si elles sont dans le besoin 🙂 Comme en toutes choses, soyons équilibrées bien sûr, mais ne culpabilisons pas lorsqu’il s’agit de préserver notre foi et nos bonnes mœurs. En effet, le risque est bien trop élevé de se perdre (ou plutôt perdre ses valeurs), à force de fréquenter des personnes qui nous tirent vers le bas et dont les actions et paroles vont déteindre sur nous petit à petit, sans même que nous nous en rendions compte. Bon courage à toutes celles qui passent par ce genre d’épreuves !
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Merci Thérèse pour cette mise au point !
J’ajouterais néanmoins que, comme me l’a dit récemment mon directeur spirituel, il faut savoir bien distinguer entre ce qui fait objectivement du mal à notre foi et ce qui relève du caractère. Dans le deuxième cas, même si c’est parfois très difficile, nous devons tout tenter pour maintenir de bonnes relations familiales. Parfois, c’est justement là notre croix !
Tout à fait d’accord 🤗
Merci pour cet article. C’est exactement mon cas. Maman de deux jeunes enfants je me suis convertie il y a peu d’annees au grand etonnement de ma famille qui se moque souvent. Merci pour ces petits rappels très justes! Je pense au salut des âmes de mes enfants et il faut absolument limiter certaines interactions néfastes en restant diplomatique et aimant. Courage à toutes les mamans qui vivent la même chose 🙂