Retrouvez la présentation complète de ce livre sur YouTube.
« Nous vivons une révolution anthropologique. Nous la sentons dans le mouvement #MeToo, dans la dénonciation du féminicide, dans une critique de plus en plus pugnace de la domination patriarcale. Pourquoi cette montée soudaine d’une conception antagoniste du rapport entre hommes et femmes ? Dans son livre Où en sont-elles ? Un esquisse de l’histoire des femmes, Emmanuel Todd, informé de ses recherches d’anthropologue, avance que l’émancipation des femmes a pour l’essentiel déjà eu lieu mais qu’elle conduit à des contradictions nouvelles. En même temps qu’à la liberté, les femmes accèdent à l’anxiété économique, à l’anomie, au ressentiment ‑ individuel et de classe. Pour comprendre notre présent, il retrace, depuis l’origine, l’évolution de la relation homme/femme dans l’espèce homo sapiens. Il mène aussi une large étude empirique de la convergence entre hommes et femmes et des différences qui continuent de les séparer ‑ d’éducation, de métier, de longévité, de suicide ou d’homicide, de comportement électoral ou de racisme. Il montre comment la libération des femmes a permis l’effondrement de la religion et de l’homophobie, contribué au recul de l’industrie, conduit à l’essor de la bisexualité et au phénomène transgenre. Un livre qui s’efforce de comprendre, hors des sentiers trop fréquentés de l’idéologie, les paradoxes profonds de notre révolution. »
« Il apparaît aussi que les hommes comme les femmes estiment que les différences (entre les sexes, ndlr) qui existent encore sont d’origine sociale plutôt que biologique. Voici donc des citoyens incapables de penser en termes d’inégalité des sexes. »
« Ce livre a souligné l’existence d’un exercice spécifique de l’autorité par les femmes. Il a suggéré que l’effondrement de l’égalité économique et l’affaissement du potentiel industriel et du niveau de vie ont quelque chose à voir avec l’émancipation des femmes. Tout cela suppose l’existence de différences statistiques de comportement entre hommes et femmes. »
« L’idéologie n’est pas la réalité, et il est temps, pour conclure ce livre, de revenir à la réalité dans le monde. (…) Les gens ordinaires, dont je suis, n’adhèrent pour l’instant pas à cette idéologie (genre, féminisme, etc, ndlr) qui voile plus qu’elle ne transforme la réalité du monde. »
« Nous n’avons pas besoin de petites-bourgeoises qui dénoncent inlassablement, au nom du « genre », l’oppression d’un sexe par l’autre, et diabolisent des hommes qui ont un peu trop travaillé. Ce dont nous avons besoin, dans l’immédiat, c’est de femmes qui prennent leur part des luttes sociales et de l’organisation du collectif. »
« Idéologie désormais dominante du monde occidental, le féminisme de troisième vague a déformé l’histoire des rapports entre les sexes. (…) Avec ses concepts centraux et incertains de « genre » et de « patriarcat », il écrase l’histoire en mélangeant sans les comprendre tous les niveaux de la domination masculine. »
« Ce que nous vivons est l’accentuation d’un statut plutôt élevé des femmes et non le renversement d’un ordre « patriarcal » fantasmé. (…) Je serais tenté de dire que la destruction du patriarcat fut facile chez nous parce qu’il n’avait jamais vraiment existé. »
« L’ère des femmes est aussi celle d’une chute du dynamisme économique et du niveau de vie, d’un effondrement du sentiment d’inégalité entre les êtres humains en général. Il se caractérise par un pourrissement de la liberté d’expression, phénomène le plus souvent désigné par l’expression « politiquement correct », autoritarisme d’un genre nouveau, diffus et épais, quoique peu violent. »
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