« Certaines personnes sont familières ou provocantes sur les réseaux (dans leur tenue, leur attitude ou leurs propos), et si nous osons leur dire quelque chose ou les reprendre avec charité, on se fait tout de suite traiter de prude, de coincée ; on dit qu’il y a des choses bien plus graves et que l’on fait des histoires pour rien. Que répondre ou que faire dans ces cas-là ? »
Il est fréquent d’être confronté à ce genre de personnes ou de propos, surtout dans le milieu catholique où les gens essaient de se donner bonne conscience en rejetant la faute sur ceux qui osent dire les choses et rappeler des éléments de bon sens. Non, être attachée à des valeurs telles que la modestie, la décence ou la pureté, ne font pas de nous des personnes pudibondes. Non, remarquer la provocation, la vulgarité ou l’impudeur autour de nous ne fait pas des personnes obsédées qui ont un problème avec le corps ou la sexualité. Je pense plutôt que ce sont les personnes qui ont besoin d’étaler leur corps, leur intimité ou parler de façon très crue à longueur de temps, qui manquent d’équilibre ou d’intelligence. Dois-je vraiment me dénuder ou parler grossièrement pour prouver que je ne suis pas coincée ? Quel raisonnement absurde !
Que veut dire « coincée » d’ailleurs ? Ce mot veut tout et rien dire, et sert surtout de dédouanement aux personnes qui ne veulent rien entendre. La pudibonderie est ainsi très facilement reprochée à tous ceux qui essaient simplement de vivre selon les enseignements de l’Évangile, en n’ayant pas honte de leur corps, mais en n’en faisant pas le centre de leur vie non plus. Comme le dit l’Abbé Cras dans La symbolique du vêtement dans la Bible, les chrétiens cherchent à « honorer un corps qu’ils ne veulent ni exhiber, ni mépriser ». Vivre sa foi en 2022 peut être parfois un parcours du combattant. Nous vivons dans un marasme d’impudicité et de dévergondage, qui peut, malheureusement, faire tomber même les personnes les plus attachées au bon Dieu. La pente est glissante, et très dangereuse, c’est pourquoi il faut d’autant plus d’exigence et de courage, ce qui n’empêche pas la compassion, la miséricorde et la patience.
Alors, que répondre aux personnes qui tiennent un tel discours ? Je dirais qu’il faut d’abord prier pour elles, pour qu’elles ouvrent les yeux. Il n’y a pas si longtemps, peut-être, vous, moi, votre voisine, nous n’étions pas irréprochables, nous avions peut-être le même discours, et le chant des sirènes du monde nous faisait avoir les mêmes réactions. Ayons donc de l’indulgence. Ensuite, essayons de faire réfléchir ces personnes, de leur demander de vrais arguments plutôt que des insultes ou du mépris à peine déguisés. Si ces personnes sont croyantes, rappelons-leur les paroles de la Sainte Vierge à Fatima : « viendront des modes qui offenseront bientôt Notre Seigneur ». Notre-Dame parlerait-elle pour ne rien dire ?Aurait-elle exagéré elle aussi, ou fait preuve de pudibonderie ? Devons-nous attendre d’aller encore plus loin dans l’indécence et la vulgarité (des tenues ou des propos) avant de réagir et de comprendre le message de la Sainte Vierge ?
Voici quelques articles complémentaires qui pourraient vous aider :
– Comment parler de modestie et de décence à quelqu’un qui ne les pratique pas ?
– Peut-on se moquer impunément de la modestie et de la décence ?
– Malheur à la femme par qui le scandale arrive !
– Que notre tenue extérieure manifeste notre sainteté intérieure
– La modestie de Marie, un exemple pour nous toutes
Bon courage à toutes, et prions bien les unes pour les autres !
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