Comment cultiver sa vie intérieure ? J’avais déjà abordé le sujet dans cet article : Cultivez votre vie intérieure ! Vous y trouverez déjà quelques pistes. Nous avons eu une conversation sur le canal Telegram de Femme à part à ce sujet : comment faire pour être moins superficielle et se rapprocher du bon Dieu ? Voici un florilège des réponses reçues, qui, j’en suis sûre, sauront vous inspirer et vous aider à progresser sur le chemin de la vie intérieure et de la sainteté !
« Je pense que la lecture spirituelle quotidienne et encore mieux la méditation quotidienne peuvent vous aider.
La formation par les conférences, sermons, cours peuvent aussi contribuer. Il faut vraiment cultiver les sujets qui élèvent comme le dit si souvent Thérèse ! »
« Je sais que la lecture m’aide beaucoup, le fait de se donner aux autres (services, bénévolat…) aussi. Limiter le temps passé devant les écrans. Et surtout essayer de se ménager des « plages de silence » durant la journée (ne pas systématiquement mettre de la musique pendant nos trajets, faire 10 minutes d’oraison le matin…). Ah et aussi les petites oraisons jaculatoires pendant la journée, lorsque l’on passe devant un calvaire ou à d’autres moments, cela aide à se recentrer sur l’essentiel 🙏🏻 »
« Retraite de saint Ignace si vous pouvez ! Ou lectures spi, conférences ou cours de prêtres, adoration. »
« Plus haut, quelqu’un donnait une très bonne idée : les retraites de Saint-Ignace: se recentrer sur la seule chose qui compte : aimer Dieu et sauver son âme. Notamment par la pensée de la mort, des fins dernières, non par plaisir morbide, mais en guise d’électrochoc. Et peut-être, en dehors même d’un point de vue religieux, prendre conscience de la profonde misère de beaucoup de personnes dans le monde, aujourd’hui et dans l’Histoire: documentaires, récits de voyage, de missionnaires, mission humanitaire, et aussi (auto)biographie d’hommes de combat, je pense par exemple à Hélie de Saint-Marc , qui parle très bien de ces moments où la proximité de la mort révèle les âmes, dévoile toute hypocrisie, et oblige à revenir aux seules choses qui comptent : celles qui ne se comptent pas… Et chose qui n’est pas de notre ressort : parfois c’est une épreuve terrible et soudaine qui peut nous faire mûrir d’un coup… On ne peut pas souhaiter ce malheur en tant que tel, mais parfois il n’y a qu’en se prenant une grosse tuile sur la tête que notre cœur change… »
Citation tirée d’Hélie de Saint-Marc « Les Sentinelles du Soir » (il a vécu la déportation à Auschwitz, l’Indochine, l’Algérie, la prison après le putsch, etc…: tant de souffrances qui ont engendré des livres nourris de réflexions profondes écrites avec force et poésie à la fois, je recommande à celles qui ne connaissent pas!) : « En déportation, j’ai appris qu’il existe une limite au-delà de laquelle on trouve surtout des sentiments acides : le mensonge, la rage, l’abandon, l’égoïsme, la défiance. Nous portons chacun notre propre caricature. Il suffit souvent de quelques jours à peine pour que le masque tombe à terre. La statue intérieure se brise. On ne revient jamais vraiment de ces souffrances. »
On m’a rapporté une fois, aussi, cette phrase d’un Père Capucin qui disait que chaque matin il fallait se demander, non pas « Que vais-je faire aujourd’hui? » mais « Que vais-je être, aujourd’hui ?«
A la décharge des personnes vues comme superficielles, il faut noter aussi ce qui tient du tempérament : les personnes sanguines qui passent d’une chose à l’autre, et influencées par toutes les émotions, sont parfois fatigantes et enclines à la superficialité. Il ne faut pas écraser la personnalité non plus! Mais on peut transformer cette émotivité en empathie, et essayer un exercice tout simple : supprimer le « moi », le « je », dans les phrases, pour essayer de mettre au premier plan les autres : « comment vous, vous allez ? Que préférez-vous ? Qu’est-ce qui vous tracasse ? » S’oublier en se concentrant sur le prochain, qui , par conséquent, ne vous trouvera plus suroccupée de vous-même et votre apparence ! Au contraire vous serez considérée comme une personne qui écoute les autres, qui fait du bien. Et en écoutant ce prochain, on se rend compte aussi, souvent, de la chance qu’on a, des vrais problèmes que les autres peuvent avoir, et à côté desquels, au final nos petits chichis, colifichets et envies de briller ne sont pas grand chose… »
« Essayer le plus souvent possible de penser à Dieu dans la journée, même peu de temps, Le remercier par des petites phrases qui s’élancent du cœur. »
« Lire et méditer même peu de temps des textes de spiritualité catholique au moins 1 ou 2 fois par semaine, cultiver le silence. Et demander à Dieu qu’il augmente votre vie intérieure, Dieu attend souvent qu’on demande pour donner. Le tout paisiblement sans s’étonner d’être imparfaite et sans vouloir avoir une vie intérieure pour être mieux vue mais pour être plus proche et plus intime avec Dieu 🌹 »
« Prier plus souvent et méditer les mystères du Rosaires, les méditations de Saint Ignace etc… »
« Pour réfléchir et méditer, il faut plus souvent faire du silence dans sa vie : abat le bruit de la radio, télé, YouTube pour rester en silence et écouter le silence. Puis, lire! Lire des livres qui tirent vers le haut : agiographie, etc… Et ensuite accepter aussi avec humilité que cela puisse être un défaut qu’on ne corrige pas du jour au lendemain. Pour cela, les Litanies de l’humilité. »
« Ce sujet tellement intéressant et qui nous touche toutes au final, me fait aussi penser à un livre « Primauté de la Contemplation » issu de la Revue Itinéraires , editions DMM, 1979, réédité depuis il me semble ; ouvrage collectif, citant en incipit Bernanos : « On ne comprend rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. » C’est le cœur du sujet… »
« Cela fait penser à l’intemporel livre « Le Petit Prince » : l’essentiel invisible pour les yeux, etc…. C’est véritablement un conte de l’anti-superficialité, et reflète parfaitement ce que déplorait Saint-Exupéry : ce nouveau siècle à l’américaine où le profit, le matériel, la rapidité, l’efficace , l’utile étaient de mise. Retour aux fondamentaux, et qui montre que même hors du religieux, la nature humaine a besoin, constitutivement, de spirituel (au sens de vie de l’esprit). Cela me fait toujours autant de bien de le relire ! Vous pouvez d’ailleurs trouver de jolies affiches encadrées, des citations, qui pourraient embellir votre chambre et vous rappeler régulièrement votre désir de retourner à l’essentiel ! »
« Le silence et l’éloignement de l’esprit du monde, l’ardeur au travail… »
« Lectures spirituelles, vie d’oraison, retraite spirituelle sont d’une grande aide pour cultiver sa vie intérieure (celle de Saint Ignace a été un vrai déclic pour moi)! Bon courage et évitez de trop vous soucier du regard du prochain 😉 »
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