Lorsque je publie des articles ou des posts Instagram (comme celui-ci par exemple) sur les mères au foyer, un commentaire revient très souvent : « Mais quand le mari prend la poudre d’escampette avec une jeunette et laisse sa femme et ses mômes avec une pension alimentaire de misère ? Elle devient quoi la mère au foyer exemplaire ?«
Il est vrai que, de nos jours, l’on fait parfois face à ces situations dramatiques, même dans les milieux catholiques. Il peut arriver, en effet, que certaines mères au foyer soient abandonnées par leur mari, et se retrouvent du jour au lendemain très démunies d’un point de vue financier. Sans parler de ces situations, certaines femmes deviennent veuves assez jeunes, ou il arrive aussi qu’un homme puisse perdre son travail. Est-il pour autant valable de conclure qu’aucune mère ne devrait rester au foyer (sous-entendu : ne pas avoir de travail rémunéré en dehors du foyer, ne pas cotiser pour sa retraite, etc), au cas où, un jour, elle se retrouverait dans cette situation ?
La réponse me paraît évidente : non, on ne peut pas poser ses choix de vie en fonction d’un potentiel malheur qui pourrait arriver. Allez-vous aussi décider de ne pas avoir d’enfant, au cas où celui-ci serait gravement handicapé et rendrait votre vie difficile au quotidien ? Allez-vous refuser de devenir médecin ou infirmière, au vue du nombre d’agressions que ces professions subissent à l’heure actuelle ? Allez-vous restée enfermée chez vous, pour ne pas risquer d’être renversée par une voiture ? Non, décidément, on ne peut pas vivre uniquement en fonction des risques potentiels.
En revanche, on peut prendre en compte ces risques, ces possibilités, et agir en fonction de cela. Il est souvent conseillé aux jeunes filles, par exemple, de terminer leurs études avant de se marier. On peut aussi reprendre une activité à mi-temps lorsque tous les enfants sont à l’école, ou développer sa propre entreprise depuis son domicile. Ce qu’il faut, c’est mesurer le risque et le sacrifice qui va avec, ou le bénéfice que l’on peut tirer. Cela vaut-il le coup de faire élever ses enfants par une nounou ou par la crèche, juste au cas où un jour votre mari vous quitte ou meurt prématurément ? En revanche, faire des sports extrêmes lorsque l’on a une famille à charge est-il avisé, sachant que le risque encouru est assez fort mais le bénéfice presque nul ? Tout est une question d’équilibre et de mesure entre la balance bénéfice / risque.
Sans oublier qu’il existe aussi des aides, des allocations, des assurances (et la Providence bien sûr !). Ce ne sont pas des situations faciles à envisager, et encore moins à vivre, mais nous ne devons pas pour autant nous laisser conditionner par cela. Bon courage à toutes, et prions bien pour ces mères de famille qui font face à des situations bien difficiles.
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