Si vous suivez ce blog depuis un certain temps, vous savez combien il est important que nous avancions ensemble sur le chemin de la féminité et de la décence. Chacune a reçu une éducation particulière, chacune a ses propres repères ; nous n’avons pas toutes reçu les mêmes grâces et nous n’en sommes pas toutes au même point de réflexion. Cependant, je crois qu’il est important de toujours chercher à devenir meilleures, ne pas se contenter du minimum, réfléchir puis agir en connaissance de cause. En un mot, adhérer profondément aux principes qui motivent nos actions, plutôt que d’avancer à l’aveugle ou d’appliquer bêtement des règles sans même les comprendre. Sachons toujours garder un cœur ouvert et demandons au Saint-Esprit et à notre Mère du Ciel de nous éclairer et de nous guider pour que nous devenions de saintes femmes et que nous soyons un exemple pour les autres. Et rappelez-vous : seul le Bon Dieu peut juger notre âme, mais tâchons de ne pas faire preuve de présomption à ce sujet.
Le sujet que je voudrais aborder aujourd’hui est celui des manches. Une femme à part peut-elle porter des débardeurs ? Des hauts à bretelles ? Des robes sans manches ? Des chemisiers à manches courtes ? La longueur de nos manches est-elle insignifiante ? Dépend-elle du lieu dans lequel nous nous trouvons (église vs maison par exemple) ? Ou dépend-elle de nos occupations (travail vs vacances) ? Réfléchissons à ces sujets ensemble. Vous comprendrez bien que j’aborde aujourd’hui cette question du point de vue de la décence, et en aucun cas du point de vue du style ou de la morphologie. Cependant, ces deux derniers ne sont pas à négliger, et certaines silhouettes gagneraient beaucoup en harmonie et en équilibre, en couvrant leurs épaules 😉
Il est toujours bon de se demander en premier lieu ce que dit l’Église à ce sujet (règles canoniques, encycliques, lettres apostoliques, paroles de saints, etc…). Cela donne une bonne idée de ce que nous devons faire, et ensuite nous pouvons approfondir le sujet par notre bon sens et ce que nous observons au quotidien. Voici l’un des textes de l’Église qui est très précis sur ce sujet. Il s’agit d’un texte du Cardinal Pompili, vicaire général de Pie XI : “Nous rappelons que l’on ne peut considérer comme décent (…) un vêtement dont les manches ne couvrent pas les bras au moins jusqu’au coude, et qui ne descendent qu’un peu sous le genou“. Sans oublier les nombreux textes des papes qui rappellent l’importance de la modestie et de la décence, et avertirent sans cesse des dangers et dérives de la mode. Les paroles de Notre-Dame à Fatima ne peuvent que confirmer leurs craintes : “il viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur”. N’hésitez pas à vous référer à cet article pour approfondir ces sujets.
A l’époque où le Cardinal Pompili a écrit ces lignes, même les femmes de mauvaise vie de cette époque étaient plus couvertes que la plupart d’entre nous ! Nous pouvons donc supposer qu’il voyait déjà tous les dangers de modes qui cherchaient à dénuder toujours plus les femmes. Lui et bien d’autres (le pape Pie XII par exemple) avaient bien conscience que la mode n’était pas innocente et devait l’instrument de la corruption de la femme, de la famille et de la société. Certaines femmes, lorsqu’elles ne comprennent pas ou n’acceptent pas certaines règles de l’Église, en viennent à blâmer la personne qui les édicte ou minimiser l’importance de ses propos. Ainsi, celles dont le poil se hérisse au seul mot de “soumission” traitent Saint Paul de misogyne. Saint Paul ! Ferez-vous de même avec le Cardinal Pompili, Pie XII, et tous ceux qui ont parlé de décence et modestie de la tenue vestimentaire féminine ?
Maintenant que nous connaissons les règles de notre mère l’Église à ce sujet, faisons maintenant appel à notre bon sens, afin de comprendre Sa position sur la question. Les bras ne sont pas une zone intime ou sensuelle en tant que telles, mais l’absence de manches, ou des manches trop courtes, dévoilent de telles zones. Les bretelles fines dévoilent les sous-vêtement ou leur absence, le dos, le décolleté. Les robes sans manches, quant à elles, laissent très souvent apparaître les sous-vêtements (à moins d’avoir des manches qui remontent très haut sous les aisselles, ce qui est rarement confortable, surtout lorsqu’il fait chaud). Faites l’expérience devant un miroir, en vous positionnant de profil ! Les petites manches courtes ou manches à volants ont le même défaut, celui de dévoiler beaucoup trop ce qui devrait rester caché, au moindre mouvement de la personne qui les porte. La limite du coude est, comme la limite du genou pour le bas du corps, une limite de bon sens. Elle permet d’éviter tout type “d’accident” qui en dévoilerait trop, elle a aussi le mérite d’être claire. Car, consciemment ou non, la femme cherche à plaire, à séduire, à attirer l’attention, et à dépasser les limites. Nous devons prendre conscience de ce défaut, et accepter de suivre des règles claires, qui nous canalisent. Cela nous aidera dans ce combat, et nous poussera à être franchement généreuses dans la vertu.
Pour celles qui trouvent qu’il est impossible de porter des manches en été ou par des temps de forte chaleur, je vous répondrais la même chose que pour les personnes qui pensent qu’une jupe courte tiendra moins chaud qu’une jupe longue 😉 La quantité de tissu n’a rien à voir avec la chaleur que l’on va ressentir ou non. Des manches légères et non moulantes en coton ou en lin ne vous tiendront pas spécialement chaud, et auront le mérite de protéger votre peau. Il n’y a qu’à observer les personnes vivant dans le désert pour en être convaincue : mieux vaut être couverte quand il fait chaud (pas avec un jean moulant bien sûr, mais avec des coupes aérées et des matières qui laissent notre peau respirer).
Enfin, faisons preuve de bon sens et de juste mesure : selon le contexte dans lequel nous sommes, nous pourrons porter des manches courtes par exemple, ou qui arrivent au-dessus du coude. Mais gardons en tête que le glissement vers les vêtements sans manches, puis à bretelles larges, puis à bretelles fines, se fait rapidement, et au détriment de la décence. Et n’oubliez pas qu’ « il existe des valeurs supérieures à maintenir, bien plus nécessaires que les commodités passagères » (Cardinal Siri).
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Crédit photo : Femme à part.
L’élégance et la bienséance demandent une tenue correcte en toutes circonstance et saison. Porter des manches est donc indispensable.
Autre argument si ceux de la décence ne suffisent pas : les vêtements à fines bretelles sont rarement voire jamais flatteurs. Il faut vraiment être très fine pour que le rendu soit joli.