Être catholique en 2023, voilà un vrai défi à relever ! Il y a un siècle et demi, la foi catholique allait généralement de soi, et presque toutes les familles françaises transmettaient l’amour, le respect et la pratique de la religion à leurs enfants. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout évident. Beaucoup de personnes ont très peu, voire pas du tout, reçu de leurs parents. Première difficulté donc. Deuxièmement, la société dans laquelle nous vivons est non seulement laïque, voire athée, mais plutôt presque ouvertement anti-cléricale. Difficulté supplémentaire. Enfin, même avec une foi solide, nous ne savons pas forcément comment la vivre au quotidien, avec sincérité et rigueur, quoi qu’il nous en coûte. Comment faire pour surmonter ces obstacles qui nous mènent la vie dure ? Je vous donne quelques pistes de réflexion dans cet article.
Commençons par remercier Dieu du don de la foi, ou par le Lui demander. Nous prenons souvent cela pour acquis, nous faisons aussi beaucoup de choses par habitude, sans vraiment y penser. Et pourtant, prenons quelques minutes pour y penser, et pour remercier Dieu de toutes les grâces qu’ils nous a faites depuis notre naissance ! La vie, le baptême, l’accès à la sainte messe et aux Sacrements, le soutien dans les épreuves, les grâces et lumières reçues du Saint Esprit… Dans les petits et les grands moments de la vie, malgré nos faiblesses et nos trahisons, Dieu est toujours là, fidèle, près de nous. Deo gratias ! La foi est un guide, un réconfort, la réponse à beaucoup de questions, un soutien dans les dangers et encore beaucoup de choses bien concrètes dans notre vie quotidienne. « Comprenez donc la grandeur et la sublimité de votre foi ! Aimez-la, chérissez-la, c’est la lumière de votre vie, c’est le flambeau qui vous montre le chemin du ciel. Ne laissez pas les vents du siècle venir l’éteindre dans vos mains ; et surtout, vivez votre foi, sans cela elle ne sera plus qu’une pauvre petite lampe allumée sur un tombeau ».
Il va sans dire qu’avec le don de la foi viennent un certain nombre de devoir. Le premier d’entre eux ? La préserver. En effet, nous l’avons vu dans l’article de la semaine dernière, le monde dans lequel nous vivons est hostile au christianisme et donc plein de dangers pour nous qui sommes si faibles et pouvons flancher à tout instant. Notre foi « court des dangers dans ce monde. Elle peut faiblir, elle peut même s’éteindre. Gardez jalousement ce trésor, on souffre trop quand on l’a perdu« . Et comment préserver notre foi ? En faisant attention à nos lectures, celles qui peuvent « amollir le cœur ou pervertir l’intelligence ». En surveillant nos fréquentations, celles qui nous mènent sur une pente glissante. N’oublions pas qu' »à force de tout voir, on finit par tout supporter… À force de tout supporter on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer on finit par tout accepter… À force de tout accepter on finit par tout approuver ! » (Saint Augustin). Veillons aussi à rester pure et chaste, et lorsque nous avons des tentations contre la foi, humilions-nous et prions. « La foi a deux ennemis mortels : l’orgueil d’une raison qui ne veut pas se courber devant les mystères d’une vie supérieure (…) et le cœur mordu par une passion mauvaise ».
Il faut non seulement préserver notre foi, il faut aussi l’alimenter. « À mesure que vous grandirez, votre foi devra aussi grandir« . Faire le minimum syndical n’est pas acceptable pour un catholique. En rester au catéchisme de notre petite enfance ne doit pas être une option ! Cherchons sans cesse à nous former, à approfondir certains sujets, à écouter des sermons, à lire. « Une foi qui n’est pas alimentée par la réflexion et par l’étude, peut finir par s’étioler, par végéter et mourir ; en tout cas, elle manque de solidité et n’est guère capable de se défendre contre les attaques aujourd’hui inévitables ». Enfin, n’oublions pas de vivre notre foi. Elle est « la vie de notre intelligence, par les lumières de la vérité qu’elle lui donne ; la vie de notre cœur par la charité qu’elle y fait naître ; la vie de nos œuvres aussi, puisqu’elle sanctifie les plus communes et nous rend capables d’exécuter les plus grandes et les plus difficiles ».
Même si c’est difficile dans le monde actuel, soyez fière de votre foi ! « Ayez au cœur un peu de cette fierté noble et sereine, qui caractérise le vrai chrétien et cette certitude granitique qui croit, les yeux fermés, comme un enfant croit à sa mère, qui croit parce que Dieu ne peut ni ignorer la vérité, ni parler contre elle ».
Si vous souhaitez lire l’ouvrage du Père Joseph Baeteman, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en Famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 😉 Merci d’avance 🙂
Ces articles peuvent également vous intéresser : Peut-on être catholique et porter des mini-jupes ? et Être une femme chrétienne aujourd’hui : le devoir intellectuel (1/3)
Crédit photo : Pexels.