Nous l’avons vu dans les précédents articles de cette série sur la femme catholique dans le monde actuel, la situation n’est pas au beau fixe pour les chrétiens dans cette société athée, voire anti-cléricale. Tout est fait pour nous tirer vers le bas, nous éloigner de Dieu, et, de ce fait, retirer tout sens à la vie. Beaucoup de personnes tombent en dépression, en burn-out ou, pire, se suicident. Car elles n’ont plus aucun sens dans leur vie et n’arrivent pas à surmonter les épreuves qui leur arrivent, ou tout simplement ne voient pas l’intérêt de vivre une vie si courte et si dépourvue d’idéal. Nous l’avons vu la semaine dernière, notre foi est déjà l’ancre qui va nous aider à nous repérer lors de notre cheminement terrestre. Elle est évidemment un grand soutien, mais que serait-elle sans l’espérance ? C’est de cette vertu théologale que nous allons parler aujourd’hui.
« Il est dans le ciel une puissance divine, compagne assidue de la religion et de la vertu. Elle nous aide à supporter la vie, elle s’embarque avec nous, pour nous montrer le port dans la tempête ; également douce et secourable au voyageur célèbre et au passager inconnu. Quoique ses yeux soient couverts d’un bandeau, ses regards pénètrent l’avenir. Quelquefois, elle tient des fleurs naissantes dans sa main, quelquefois une couple pleine de liqueur enchanteresse. Rien n’égale le charme de sa voix et la douceur de son sourire ; plus on avance vers la tombe, plus elle se montre belle et brillante aux mortels consolés. La Foi et la Charité lui disent : Ma Sœur. Elle se nomme : l’Espérance ! ». Comme le dit si bien le Père Baeteman, l’espérance « épanouit le cœur, exalte le courage et nous invite à aller à Dieu malgré tout, même malgré nos défauts ». C’est aussi la vertu qui va nous attacher et nous attirer vers Dieu, en nous montrant le but de notre vie terrestre et ce à quoi nous devons tendre, ce qui fera notre bonheur éternel : la sainteté et l’amour de Dieu.
« Elle est notre soutien contre la tentation ; elle nous présente un baume consolateur dans nos tristesses et nos deuils ; elle nous fait, comme disait un vieil auteur, embrasser Dieu de nos deux bras, dans le remerciement de notre reconnaissance émue ». Comme c’est dit dans l’acte d’espérance que tout catholique devrait connaître et réciter régulièrement, nous espérons « parce que Dieu l’a promis et qu’Il tient toutes ses promesses ». Une promesse de Dieu, c’est autre chose qu’une promesse humaine ! Nous devons lui faire confiance, et nous tourner vers Lui dans les dangers ou les souffrances. Je vous disais en introduction de cet article « que serait la foi sans l’espérance ? » mais l’inverse est également vrai, l’espérance suppose la foi, et s’appuie dessus afin de se jeter aveuglément dans les bras du bon Dieu, sans aucune crainte, comme un enfant dans les bras de sa mère. « Dire « Mon Dieu, j’espère en Vous ! » c’est Lui crier du fond de son cœur : mon Dieu vous êtes grand, vous êtes bon, vous êtes tout-puissant ; moi je suis petit, tout petit, misérable, c’est pour cela que j’ai confiance en Vous. Comment voulez-vous que le cœur de Dieu ne soit pas touché ? Espérez donc, espérez encore, espérez toujours !
Certaines personnes désespèrent. Cela peut être à cause de leurs fautes et de leurs péchés par exemple. Mais n’y a-t-il pas au ciel un brigand (le bon larron) et une femme de mauvaise vie (Marie-Madeleine) ? Il y a donc de la place au Ciel pour ceux qui se repentent et qui espèrent et crient vers Dieu du fond de l’abîme. Certains désespèrent à cause de leurs épreuves et de leurs souffrances. Comme le rappelle le Père Baeteman, la première étape est d’essayer d’accepter les croix en silence, avec résignation. Le niveau supérieur consiste à souffrir avec amour, comme Jésus l’a fait pour nous. Mais la plus belle façon de souffrir, c’est de le faire avec joie, et de remercier le bon Dieu : « si vous vous plaignez, si vous prenez la chose du mauvais côté, vous souffrirez davantage ; tandis que si vous acceptez la souffrance le sourire aux lèvres, vous augmentez votre résistance, vous décuplez vos forces, et vous souffrez moins ».
Ce n’est pas tout de ne pas désespérer, il faut espérer même contre toute espérance. Il faut avoir en tête la miséricorde de Dieu, qui est un père juste mais aimant, et fera tout pour nous aider à le retrouver au Ciel, parce que nous aurons eu confiance en Lui.
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