Dans le milieu catholique, on pense parfois qu’être belle, c’est mal. Que se préoccuper d’avoir des vêtements propres, bien coupés, harmonieux, adaptés à notre silhouette, etc, est quelque chose de superficiel et de mauvais. Chaque chose doit bien évidemment rester à sa place et tout doit se faire dans une juste mesure, mais la beauté est tellement importante ! Il ne faut pas la cacher mais plutôt en faire l’ambassadeur de la modestie et de l’amour de Dieu. Et ne pas oublier, bien entendu, que l’élégance extérieure n’est rien sans l’élégance du cœur. Les femmes incarnent la beauté de façon privilégiée, comme l’explique très bien Claire de Saint Lager : « les femmes n’ont certes pas le monopole de la beauté, mais elles l’incarnent de façon privilégiée et elles peuvent exprimer toutes leurs potentialités dans ce rayonnement. Car la beauté manifeste quelque chose de mystérieux : elle n’est pas uniquement dans ce qui se voit, mais dans ce qui est en profondeur et s’exprime dans une certaine lumière ». La beauté de la femme et de son vêtement, reflet de la beauté de son âme et de son cœur, est loin d’être anodine.
Le beau nous élève, nous inspire, nous apaise, nous fait grandir, nous tire vers le haut. Le pape Pie XII disait que « le beau doit nous élever ». Car la beauté nous parle de Dieu : elle évoque le transcendant, et est un lien vers le ciel. En effet, « lorsque nous voyons quelque chose de beau, un beau jardin ou une belle fleur, cela nous fait penser que nous voyons un rayon de l’infinie beauté de Dieu qui a donné vie à cette chose » (saint Alphonse de Liguori). Ayons donc à cœur, en tant que femme, d’incarner une beauté élégante et décente, une beauté qui élève plutôt qu’elle n’avilit. Il est donc crucial d’apprendre à apprécier la vraie beauté, notamment à travers l’art. Il est important d’avoir du goût et de l’éduquer, que ce soit chez nous ou chez les plus jeunes. Le père Jean-Dominique l’explique très bien : « On comprend alors facilement le rôle du beau dans l’éducation. Le beau est un éclat de la vérité et du bien qui leur donne une lumière, une clarté particulières. Le beau est comme une loupe qui permet d’entrer plus facilement dans le secret du vrai et du bon. Le sens du beau rend intelligent puisqu’il aide à mieux comprendre le vrai, il rend vertueux parce qu’il rend la vertu aimable. Il est donc important de faire vivre les enfants et les jeunes dans de la beauté, de leur présenter la vérité avec ce vêtement qui lui revient, et d’adapter ainsi leur cœur aux vrais biens ». Nous voyons bien que le vrai, le bon et le beau sont intimement. Attachons-nous à chercher à approfondir ces trois axes dans notre vie en général, et dans notre façon de nous vêtir également.
Mais qu’est-ce que la beauté de la femme et de son vêtement ? Une mannequin retouchée, filiforme et filtrée ? Une femme aux mensurations parfaites qui s’habille uniquement avec des marques de luxe ? Non, la beauté est à portée de tout le monde. Tachons, par exemple, d’avoir des vêtements propres, repassés, non troués, à notre taille. Veillons à porter des habits qui siéent à notre silhouette, des couleurs qui nous mettent en valeur. Pensons également à équilibrer notre silhouette et à ne rien porter de vulgaire. Les têtes de mort et les tee-shirts à message sont à bannir par exemple. Au-delà de nos vêtements, n’oublions pas que notre hygiène de vie (sommeil, régime alimentaire, sport…) se reflète sur notre visage et notre corps, et contribuera, ou non, à notre beauté en général. Mais, plus important, c’est aussi notre foi, notre amour de Dieu, notre joie chrétienne qui resplendit à travers notre visage, notre attitude. Comme le disait saint Thomas d’Aquin, « la beauté d’une âme en état de grâce est si séduisante qu’elle surpasse la beauté de toute chose créée ».
En conclusion, la femme devrait se laisser pénétrer de la beauté de Dieu, le laisser la rendre belle, purifier son âme, illuminer son corps et faire d’elle une femme rayonnante, témoignage vivant de la bonté et de la beauté de Dieu. C’est ainsi qu’elle pourra faire beaucoup de bien autour d’elle et être un témoin vivant de l’évangile. Les vrais standards de beauté ne sont pas ceux du monde actuel, ce sont ceux, intemporels et indémodables, de Dieu : « Une vie de beauté est une vie d’intégrité et de sainteté. Nous ne pouvons pas oublier notre relation avec Dieu. Si nous osons nous appeler « chrétiens », alors chaque aspect de notre vie devrait être le reflet de cette vérité. À travers notre façon de nous habiller, de parler, et nos amitiés. Dans notre capacité à montrer de la gratitude et à être généreuses ; et ce, même dans les moments d’intense souffrance. Si nous sommes prêtes à regarder avec les yeux de Dieu, alors nous trouverons la beauté là où nous nous y attendons le moins » (Leah Darrow, The other side of beauty).
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