Voici quelques extraits du livre de Père Jean-Dominique, Adam, où es-tu ? Étude de psychologie chrétienne, à propos de la formation de la personnalité.
« De premier abord, il semble qu’il faille attribuer à la volonté le rôle prépondérant dans la personnalité. On attend d’une personnalité forte, en effet, l’aptitude à faire face aux difficultés, la ténacité dans l’adversité, la persévérance dans les résolutions. Ce qui relève de la volonté. (…) Cependant, un principe de bon sens corrige cette première estimation : « on ne peut pas aimer (ni vouloir) ce qu’on ne connaît pas« . La volonté est un appétit, une force, un désir, le sujet de l’amour, ce qui est une grande chose. Mais un appétit est toujours un appétit de quelque chose. Un mouvement est toujours un mouvement vers quelque part. Un amour est un amour d’un bien. La volonté n’est donc pas une force aveugle. Elle se meut en pleine lumière, dans la connaissance de son objet. L’acte de la volonté suit toujours un acte d’intelligence qui lui présente son objet. En conséquence, il n’y a de volonté énergique, aimante, constante et saine, que dans la mesure où l’intelligence elle-même est lumineuse et pénétrante. »
(…) Le premier acte de l’intelligence fondant la personnalité est le regard posé sur le monde extérieur. L’expérience montre que de nombreux troubles du comportement proviennent d’une coupure entre l’homme et la réalité. La personne sans cesse repliée sur elle-même, vivant dans un monde purement artificiel, tournant en rond dans l’univers intérieur de ses rêveries ou de ses ressentiments aura un jugement et un agir qui sonneront faux. (…) Le deuxième acte de l’intelligence fondant la personnalité est la formation de l’idéal. Pour grandir, la personne doit avoir une idée claire de ce qu’elle doit devenir et du bonheur pour lequel elle est faite. (…) Un élément décisif de l’éducation de la personnalité apparaît ici, c’est le rôle des modèles. Car l’homme se forme aussi par imitation. (…) Après le jugement sur la réalité du monde et sur celui de l’idéal, il faut le jugement sur la possibilité. C’est un jugement sur soi-même, l’estimation de ses propres possibilités”.
« Le regard objectif de l’homme sur le monde et sur lui-même détermine les trois actes de volonté qui contribuent immédiatement à la constitution de la personnalité : le sens de la responsabilité, (…) la décision ou la résolution et (…) la joie de l’œuvre faite, la joie du succès. (…) Cette joie du succès est si nécessaire qu’elle est même la condition de la persévérance. Un acte ne nourrit et ne réjouit la volonté, et en conséquence il donne envie d’être reproduit, que s’il est complet, achevé, bel et bien fini. Lui seul donnera à la volonté la stabilité et la persévérance.
« Il ne peut pas y avoir de personnalité, même selon l’ordre naturel, sans une connaissance au moins confuse de l’existence de Dieu, ni sans une recherche honnête de sa volonté. La psychologie humaine est ouverte et orientée vers la cause première de toute vie ».
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