Leah Darrow est une américaine née dans une famille catholique et éduquée comme telle. Cependant, au fur et à mesure des années, elle s’éloigne de la religion, ne la pratique plus tellement et commence à faire des choix qui vont mettre son âme en danger. Elle décide notamment de devenir mannequin, et participe même au concours “America’s Next Top Model”. Pour elle, le plus important est clairement son apparence, et c’est le regard et le jugement du monde qui la fait se sentir vivante et aimée. Du moins c’est ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’elle entende, dans les coulisses d’une séance photo, la voix du Seigneur qui lui disait: “Je t’ai créée pour plus que cela”. À travers ce livre, elle nous raconte son expérience et son cheminement, tout en nous donnant de précieux conseils à propos de la beauté. Plutôt que de faire un résumé de son ouvrage, je me propose aujourd’hui de vous livrer les idées qui m’ont le plus marquée.
Après avoir rappelé que nous avons toutes un besoin urgent d’être aimées et admirées, l’auteur nous rappelle que la définition de la beauté selon le monde est loin d’être la bonne. Lorsque l’on parle de beauté à l’heure actuelle, l’on pense souvent à quelque chose d’extérieur : mode, taille de vêtement, maquillage, physique, cheveux, peu importe. Et le monde nous vend donc une quantité incalculable de produits pour nous rendre “belles” selon sa définition : produits anti-rides, anti-acné, régimes miracles, anti-cernes, etc. D’ailleurs, ce sont les marques de cosmétique qui vous trouvent des problèmes et des défauts que vous ne pensiez même pas avoir. Nous sommes considérées comme de simples portants, de vulgaires cintres, à plus forte raison dans le milieu du mannequinat ou de la mode. Dans les publicités, les femmes sont reléguées au rang d’objets que l’on essaie de rendre les plus attractifs possible par mille artifices. Aucune profondeur, aucune réflexion : tout est dans l’apparence. Comme le dit Leah, “il n’est pas intrinsèquement mauvais de se maquiller ou de faire une mise en plis. Mais nous devons comprendre que toutes ces choses doivent simplement servir à mettre en valeur une beauté qui est déjà là. Nous sommes nées avec. Il est peut-être temps de nous en rendre compte”.
L’industrie de la mode et de la beauté est construite sur vos insécurités, et sur l’idée que la meilleure contribution que la femme puisse apporter au monde, c’est son apparence. Leah Darrow cite notamment beaucoup de chiffres à propos de l’argent dépensé annuellement par les américaines dans les produits de beauté et cela donne le vertige ! Pour continuer à gagner de l’argent, ils mettent sous vos yeux vos défauts (même si vous viviez bien avec) ou vous en inventent de nouveaux. Et tout cela coûte cher, sans compter les dommages que tous ces produits remplis de “cochonneries” peuvent faire à votre peau et à votre corps (notamment les perturbateurs endocriniens). Tâchons de nous rappeler avec Édith Stein, que “le monde n’a pas besoin de ce que les femmes ont, mais de ce que les femmes sont”. Ne tombons pas dans le piège du monde qui veut nous faire croire que la beauté est uniquement temporaire, physique et peut s’acheter. Plus nous croyons à cela, plus nous oublions la beauté qui a de la valeur aux yeux de Dieu : la charité, la gratitude, le pardon, l’aide aux pauvres, à ceux qui sont seuls et à ceux qui sont dans le besoin ou oubliés de tous.
Le monde nous fait croire que nous sommes uniquement l’addition de nos attributs physiques et de la façon dont nous pouvons satisfaire les personnes qui nous entourent. Mais ce n’est pas le cas. Dieu ne nous a pas fait pour la consommation publique et le consumérisme. Le monde nous fait croire que nous ne sommes pas assez : pas assez grande, pas assez fine, pas assez jeune. Cela nous pousse à être anxieuses, à avoir peu d’estime de nous-mêmes, à avoir une vision très biaisée de notre propre corps. “Laissez-moi vous dire la vérité : vous êtes assez. Vous êtes plus qu’assez. Dieu vous a créée, et il l’a bien fait. Vous êtes plus qu’un corps, vous êtes un corps et une âme. (…) Non seulement vous a-t-il créée, mais en plus il continue de veiller sur vous et de se soucier de vous chaque jour. Il connaît le nombre de cheveux sur votre tête (Saint Luc)”
Plutôt que de chercher le sens de la beauté dans ce qu’en disent le monde et les créateurs de mode, essayons de le chercher dans les écrits des philosophes par exemple. Les grecs avaient identifié 3 qualités que l’on pouvait toujours trouver dans ce que l’on trouvait beau : l’intégrité, la proportion et la clarté. Ces qualités sont applicables aux objets, aux actions et aux êtres humains. En ce qui concerne l’intégrité, le monde moderne en manque totalement lorsqu’il met en scène, dans de nombreuses publicités, les femmes, comme si elles étaient des objets. Cela touche à son intégrité en ne la présentant pas comme un tout et une unité entre corps et âme. La proportion, quant à elle, manque cruellement lorsque le monde moderne met l’accent sur la beauté physique et plastique, sans prendre en compte la beauté d’une âme généreuse, souriante, courageuse. La clarté est, en quelque sorte, le rayonnement de ce que nous sommes, de notre essence-même, de notre féminité. Ce que nous sommes intérieurement rejaillit à l’extérieur. Et “si la beauté physique n’atteint pas l’âme, la beauté de l’âme peut rayonner physiquement” (Père Fulton Sheen).
Après sa conversation, notre ancienne mannequin décida de tout faire pour devenir réellement belle, notamment en recherchant la chasteté et la sainteté. La dernière étape consistait pour elle à partager toute cette beauté qu’elle avait appris à mieux comprendre et mieux appréhender au quotidien. Selon elle, cela passe notamment dans notre façon de nous habiller, qui doit être à la fois élégante et modeste. La beauté se concrétise également dans nos bonnes actions et dans nos amitiés. Celles-ci doivent nous tirer vers le haut et nous aider sur le chemin de la sainteté. Dans une société de consommation bien triste, pensons à partager la beauté à travers notre gratitude pour ce que nous avons, ce que nous vivons et toutes les grâces que Dieu nous fait au quotidien. Pensons également à surveiller notre langage. Pour conclure ce dernier chapitre sur les différentes manières de partager le Beau, Leah Darrow nous invite à réfléchir au sens de la souffrance et à toutes les petites et grandes contrariétés que nous pouvons offrir au quotidien.
“Une vie de beauté est une vie d’intégrité et de sainteté. Nous ne pouvons pas oublier notre relation avec Dieu. Si nous osons nous appeler “chrétiens”, alors chaque aspect de notre vie devrait être le reflet de cette vérité. À travers notre façon de nous habiller, de parler, et nos amitiés. Dans notre capacité à montrer de la gratitude et à être généreuses; et ce, même dans les moments d’intense souffrance. Si nous sommes prêtes à regarder avec les yeux de Dieu, alors nous trouverons la beauté là où nous nous y attendons le moins”.
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