Depuis la nuit des temps, la femme travaille. Que ce soit dans les champs, à la maison, dans leur commerce, pour aider son mari à administrer son domaine, ou l’administrer elle-même d’ailleurs, les femmes n’ont jamais été empêchées de travailler, ni par l’Église, ni par la société. Régine Pernoud en parle très bien dans son livre La femme au temps des cathédrales. Ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui, c’est du travail rémunéré, d’une mère de famille, en dehors de son foyer, en dehors des cas de nécessité (chômage du mari par exemple). Nous ne parlerons donc pas du travail des célibataires ou des mères de famille n’ayant plus d’enfants à charge, ou encore des femmes exerçant une activité complémentaire à la maison sans que cela ait un impact négatif sur son foyer. Il ne s’agit pas de lancer une énième polémique, mais de vous faire réfléchir et de vous aider à prendre vos décisions en toute connaissance de cause.
Pour commencer, il serait intéressant d’étudier rapidement les origines du travail rémunéré des femmes, qui est plutôt récent. Les connaître permet de mettre les choses en perspective et d’appliquer toute la prudence nécessaire. Ce n’est pas parce que le travail des mères de famille est passé dans les mœurs que c’est forcément bien, ou obligatoire! Au contraire, il a été voulu tout d’abord par la Franc-Maçonnerie afin d’éloigner la femme de son foyer et de détruire la famille, je vous en parlais dans ma conférence sur le féminisme : « Pour abattre le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme. Mais puisque nous ne pouvons supprimer la femme, corrompons la avec l’Église ». Leur objectif ? Sortir la femme du foyer pour la mettre dans la sphère publique (mettre les femmes à l’usine et mettre au second plan le rôle de nourricières, d’éducatrices et de transmission de la foi). Henri Vincenot disait : « Pour déstabiliser cette sale société occidentale ?… Ce n’est pas difficile : il suffit de déstabiliser la Femme. La Femme, clé de voûte de toute société… Il suffit de sortir la Femme de son temple : la maison, la famille, qui ne tient debout que par elle… Il faut la persuader qu’elle y est exploitée, avilie. Il faut la désaccoupler. Il faut la banaliser, lui retirer l’enseignement et l’éducation de ses enfants qui deviennent alors proie facile pour le vice et les pires utopies. Et ce sera la crise de la moralité… ! Il faut la jeter en vrac sur le marché du travail ce qui fera baisser le prix de la main d’œuvre et amènera le chômage et la crise économique, donc désordre et ruine de la société ».
Ce qui nous amène à une deuxième considération par rapport au travail de la femme : il n’a fait que servir le capitalisme, puisque le fait de sortir les femmes de leur foyer et de leur proposer un travail contre salaire permet à l’état de taxer deux personnes, au lieu d’une, et de faire baisser le prix de la main d’œuvre. De plus, les femmes sont généralement plus consommatrices que les hommes et plus réceptives aux sollicitations de la publicité pour faire des achats impulsifs ou, en tout cas, pas complètement utiles. Le fait d’avoir un deuxième salaire dans le foyer favorise encore plus la consommation voire la surconsommation à laquelle nous assistons aujourd’hui.
Ce rapide aperçu des origines du travail rémunéré des femmes étant fait, nous pouvons maintenant rappeler qu’un enfant, jusqu’à ses 3 ans au moins, a particulièrement besoin de sa mère pour bien se développer. Bien sûr, il a besoin de son père, mais c’est la relation mère-enfant qui prime dans les premières années. Une fois que l’enfant est un peu plus grand et autonome, son père l’aidera à se construire d’une autre manière, tout à fait complémentaire de celle de son épouse. Plusieurs d’entre vous m’objecteront qu’il vaut mieux avoir une maman moins présente mais totalement épanouie (grâce à son travail à l’extérieur) qu’une maman 100% à la maison mais aigrie et malheureuse. Beaucoup de femmes pensent qu’être mère au foyer signifie ne jamais sortir, n’avoir aucune interaction sociale, se sentir inutile et ne rien faire de ses journées, en tout cas rien qui ne l’épanouisse. Lucie Choffrey l’explique très bien dans son livre L’Effroyable imposture du féminisme, tout ceci est totalement faux. Et c’est dû, en grande partie, à cette image très négative de la mère au foyer , que les médias veulent bien nous donner. Comme le disait Chesterton à juste titre, « le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu’elles servent leurs employeurs mais esclaves lorsqu’elles aident leurs maris« .
De plus, le salaire gagné par la femme sera vite englouti dans les frais de nounou, de crèche, de livraison de courses et autres frais occasionnés par son absence du foyer. Y a-t-il dans ce cas un réel intérêt économique pour la famille ? Sans compter qu’une femme qui reste au foyer a généralement une plus-value non négligeable : « Seules quelques âmes féminines généreuses échappent à ce courant utilitariste et savent reconnaître dans leurs consœurs au foyer, une richesse sociale inestimable. Elles comprennent qu’il y a là aussi une valeur économique non prise en compte – éducation, prévention en matière de santé, cohésion sociale, générosité intergénérationnelle bénévole… ». Sans compter les bienfaits de sa présence auprès de son mari, de ses enfants, de sa communauté. Certaines diront que leur salaire leur permettra de payer de bonnes études à leurs enfants. Mais, qu’est-ce qui est le plus important ? Veiller à donner une éducation chrétienne à ses enfants ou leur permettre de faire de grandes études ? De façon plus générale, il est très difficile pour les femmes qui travaillent de tout concilier, même si le papa aide beaucoup. Toutes les femmes le disent : elles ont énormément de pression pour réussir sur tous les fronts, et, dans les faits, il est très difficile de concilier sereinement travail, famille, foyer, sans que l’un ou l’autre ne soit négligé.
Avant de conclure cet article, je voudrais citer cette phrase du pape Pie XII : « Aucune activité humaine ne se trouve interdite à la femme dont les horizons s’étendent aussi aux domaines de la science, de la politique, du travail, des arts, du sport mais toutefois subordonnée aux fonctions primaires qui lui sont fixées par la nature elle-même« . Ainsi, une mère de famille a des devoirs importants, qui lui demanderont parfois beaucoup d’abnégation et de sacrifice, mais qui font partie de sa vocation. Ce n’est évidemment pas ce qui est prôné ou encouragé à l’heure actuelle, malheureusement, ce qui rend la tâche encore plus compliquée. Mais n’ayez pas peur d’être une vraie femme au foyer, épanouie et rayonnante ! Soyez fière de ce que vous faites, de ce que vous apportez à votre famille et à la société. Repensez au modèle de la Sainte Vierge, la plus sainte des femmes, qui faisait mille petits travaux à droite à gauche, prenait soin de Jésus et de son foyer, sans se plaindre alors qu’elle était la plus pure des créatures. Et elle était soumise à Saint Joseph, qui dans l’ordre de la grâce n’était pas au-dessus d’elle !
« Une bonne mère brille et illumine toute la maison de sa splendeur. Entourée de ses enfants, elle dirige ses pensées vers le Ciel, et ils peuvent voir comment elle adresse ses prières à Dieu » – Saint Antoine Marie Claret
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