Modeste: Emprunté au latin modestus «modéré, mesuré; calme, doux, tempéré ; honnête; réservé, discret; vertueux». Qui a de la pudeur, de la décence.
Voici quelques réflexions à propos de cette fameuse modestie dont on parle tant et qui n’est pas toujours bien comprise. Il ne s’agit pas de devenir coincée, ni d’être hypocrite en pratiquant uniquement la modestie vestimentaire en laissant de côté celle du cœur et de la parole par exemple. Elle est une façon d’honorer Dieu et un témoignage de notre foi, de nos vertus et de nos valeurs, c’est pourquoi les apôtres et les saints ont toujours insisté sur l’importance de cette vertu.
La modestie est l’un des douze fruits de l’Esprit (Épître de Saint Paul aux Galates V, 22). Elle est la conséquence et le signe du Saint Esprit dans nos âmes mais aussi la condition pour qu’Il y reste.
La modestie permet de dominer les mouvements immodérés de toutes nos passions, elle a donc besoin du concours des autres vertus. Nous devons la pratiquer en tous temps et en tous lieux car elle a pour objet d’honorer Dieu. « Elle fait que notre tenue, nos mouvements et tout ce que nous faisons se tiennent en dessous de l’excès, au-dessus du défaut » (Saint Bonaventure).
Dans l’un de ses sermons, Saint Bernard nous rappelle que « la modestie est la perle des mœurs, la verge de la discipline, la sœur de la continence, la lampe de l’âme chaste ; elle fait disparaître le mal, elle propage la pureté ; elle est la gloire spéciale de la conscience, la gardienne de la réputation, l’honneur de la vie, le siège de la force, les prémices de la vertu, ce que la nature a de plus louable, et l’ornement de tout ce qui est honnête».
« L’important est de conserver la modestie aussi bien que le sentiment éternel de la féminité » (Avertissement du cardinal Siri à propos des femmes portant des vêtements masculins). « Il existe des valeurs supérieures à maintenir, bien plus nécessaires que les commodités passagères » : pensons-y lorsque nous sommes tentées de porter des pantalons ou des jupes trop courtes.
« Que l’intérieur des femmes soit riche devant Dieu, par l’incorruptibilité d’un esprit modeste et tranquille » (Pierre III, 1-17).
N’ayez pas peur du regard des autres et n’oubliez pas que « vous n’influencerez jamais le monde en tentant d’être comme lui» !
Attention aussi au respect humain qui empêche, sous couvert de fausse politesse, de laisser passer le vice en toute impunité. On ne peut pas laisser passer certaines choses sans donner au moins une claque verbale. La limite maximum des jupes, c’est mi-mollet. La petite Jacinthe reprenait même des adultes pour impudicité…
La doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelque sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. St Pie X.
Ne reprends pas le sot, il te haïra, reprends le sage il t’aimera (Prov., IX, 8)
Oui, cela demande du courage mais il faut savoir aussi dire les choses clairement, ce qui n’empêche pas d’être délicate et bienveillante 🙂