Lorsqu’on regarde la société actuelle, on serait bien tenté de répondre sans hésitation : NON ! Hommes et femmes se chamaillent sans cesse, la galanterie est prise pour du patriarcat oppresseur, les femmes sont souvent considérées comme un morceau de chair et rien d’autre, et ceci est valable à tous les âges et dans tous les milieux, à peu d’exceptions près. Ne soyons donc pas étonnés que peu de jeunes aient envie de se marier ou tout simplement de s’engager, il faut dire que ce tableau ne donne pas très envie… Forte de ces constatations, je réitère donc ma question initiale : hommes et femmes peuvent-ils s’entendre, ou sont-ils voués à vivre de malentendu en malentendu jusqu’à ce que la mort les sépare ? Peut-on envisager un meilleur avenir pour ces deux sexes que tout semble opposer ? Sans plus de suspens, la réponse est oui 🙂 Je vous propose quelques pistes de réflexion pour vous expliquer comment j’en suis arrivée à cette conclusion.

Commençons par le commencement ! Le récit de la Genèse nous dépeint un tableau tout à fait idyllique dans lequel homme et femme, créés à l’image de Dieu et égaux en dignité, évoluent en harmonie au paradis terrestre. Ils sont différents mais complémentaires. Ève a été tirée du côté d’Adam pour lui être une aide semblable et briser sa solitude. Notons au passage qu’elle n’a pas été créée à partir de glaise comme Adam, mais qu’elle a été créée à partir du premier homme lui-même qui s’est donc exclamé à juste titre « voici la chair de ma chair et l’os de mes os ». C’est le péché original qui est venu briser cet équilibre. L’homme aura désormais tendance à abuser de l’autorité naturellement donnée par Dieu et à se laisser entraîner vers son côté plus « brute ». La femme si elle ne se contrôle pas deviendra celle qui tente, la séductrice qui entraîne égoïstement l’homme vers ses instincts les plus bas.

Il est donc plus difficile aujourd’hui de vivre en bonne entente, mais pour autant est-ce impossible ? C’est un peu comme si nous disions que depuis le péché originel nous ne sommes plus aussi parfaits qu’avant, nos penchants nous poussent à faire le mal. Nous préférerions abandonner car cela nous demande beaucoup de volonté, de sacrifice et de prières pour rester vertueux, c’est-à-dire faire le bien et rejeter le mal, en cherchant toujours à nous approcher de la perfection. Pourtant nous devons chaque jour nous battre pour dépasser ces instincts primaires. Et bien je crois que c’est la même chose pour les relations homme-femme : il n’est pas aussi évident qu’avant de vivre en harmonie, mais ce n’est pas impossible. Cela va demander plus de travail, de patience, de persévérance, en un mot cela va nous coûter plus d’accomplir notre vocation. Mais n’est-ce pas ce que le Bon Dieu a prévu pour nous ?

Non, je ne parle pas de la souffrance, mais plutôt de cette entente entre l’homme et la femme. Dieu nous a créés pour que nous nous sanctifiions mutuellement et que nous ne soyons pas seuls sur le chemin de la sainteté. Nous autres femmes avons un grand rôle à jouer dans cette conquête presque quotidienne de l’équilibre homme et femme, spécialement dans le couple mais aussi en amitié ou au quotidien (travail, sorties…). En restant vraiment femmes et fidèles à notre vocation, nous allons pousser l’homme à rester ou devenir viril, et à ce qu’il développe les qualités qui lui sont propres. Gustavo Corçao disait à ce propos que « la femme enfante à leur vocation son mari, ses enfants, son entourage, voire sa patrie, mais toujours de manière indirecte et matricielle, en changeant intérieurement les autres au lieu de changer directement le cours des choses ».

Gardons en tête qu’il est tout à fait stérile de vouloir ressembler aux hommes ou prendre leur place, cela ne ferait qu’aggraver les choses et c’est ce que le féminisme n’a pas compris. Pour la femme, « il est plus facile d’obtenir des résultats en changeant le cœur des hommes plutôt que d’agir à leur place. C’est cela « agir sous le voile ». La femme n’est pas mise en avant, mais c’est justement lorsqu’elle agit « sous le voile », c’est-à-dire intérieurement, que son jugement est le plus fort. On sort ainsi totalement d’un affrontement stérile homme/femme qu’ont engendré cinquante ans de féminisme. La femme excelle dans l’intériorité, elle est la « sentinelle de l’Invisible », là où l’homme, façonné par Dieu à partir de la glaise, entretient avec le monde extérieur un lien privilégié » (Gustavo Corçao).

Tâchons donc de rester à notre place, sans perdre de vue que beaucoup de grandes choses s’accomplissent dans l’ombre et l’humilité : prenons tout simplement comme exemple la Sainte Vierge qui doit être notre modèle.

Et vous, qu’en pensez-vous ? À votre avis hommes et femmes peuvent-ils s’entendre ? Donnez-moi votre avis en commentaire !

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