Cette conférence que j’ai découpée en 3 articles nous est proposée par l’association des Âmes Vaillantes. La semaine dernière, il était question du devoir intellectuel. Je vous remets l’introduction pour que vous puissiez vous replonger plus facilement dans le sujet !
Une chrétienne, au premier abord, est un être comme les autres. Comme tout être humain il y a l’être pensant et l’être raisonnable. Tout cela est éclairé par une lumière naturelle que tout homme possède dès l’âge de raison. Cette lumière naturelle conduit chaque individu jusqu’à ses limites où commence la lumière de la Foi. Et c’est cette lumière de la foi qui donne vie à l’âme. C’est cette lumière de la foi qui donne la différence entre une femme et une chrétienne. Notre vie sensible et notre vie raisonnable ne diffèrent en rien de celle des autres femmes mais il y a au-delà de ces deux vies la vie surnaturelle que nous possédons par notre baptême et lorsque notre âme est en état de grâce. C’est cette vie qui donne à nos actions en apparence semblables aux autres une fin qui dépasse l’homme et sa fin naturelle.
Une femme chrétienne est donc en un sens une femme complète puisque son champ de pensée et d’action avec la lumière de la foi et la vie surnaturelle devient l’œuvre de Dieu et rejaillit pour le bien commun par la communion des saints. La femme chrétienne a donc une grande tâche qui s’impose à elle en tant que femme mais aussi au point de vue pleinement chrétien. Son devoir est inspiré par la foi et se présente sous plusieurs aspects : intellectuel, familial et social.
Il est plus qu’urgent qu’aujourd’hui la femme chrétienne soit consciente de ce grand devoir familial. Dans notre monde désorienté, la famille n’est plus un repère, la famille est banalisée. Avec l’Église, la famille est le socle sur quoi repose tout l’édifice de la vie morale, nationale et sociale. Je pense que tout ce qu’on fait pour la famille, tout ce qu’on fait pour solidifier nos familles, pour les rendre heureuses et équilibrées, épanouies et stables, augmente la grandeur et la force du genre humain et des sociétés. Et je pense d’autant plus fortement qu’aujourd’hui nous voyons nos ennemis s’attaquer à elle, s’attaquer à cette pierre angulaire de l’édifice qu’est la famille en dénaturant la femme et nous assistons à l’effondrement et à la destruction des races et des civilisations.
La femme chrétienne doit donc travailler à fortifier partout et en chacun le sens et le respect de la famille. Ce travail familial s’adresse tout particulièrement aux épouses et aux mères chrétiennes. En effet c’est du cocon familial que naissent les générations aussi faut-il faire de ce cocon un havre de paix et de joie et c’est à l’épouse chrétienne que revient cette tâche. La femme chrétienne fera de son foyer un endroit chaud et paisible où il fait bon vivre. Je citerai Pie XII : « L’épouse est le soleil de la famille. Mais qu’arrive-t-il si la famille se voit privé de ce soleil, si, continuellement et à tout propos jusque dans les rapports les plus intimes, l’épouse n’hésite pas à faire sentir combien lui pèse la vie conjugale (et je rajouterais la vie familiale). Où est son affectueuse douceur ? Elle ne fait, hélas, par sa voix âpre, ses plaintes et ses reproches, que jeter le trouble et l’amertume dans l’intimité de la vie familiale. Ainsi les maris vont chercher ailleurs la tranquillité, le repos, le plaisir que ne leur donne pas leur propre maison. Voilà jusqu’où peut aller, épouse, votre part de responsabilité dans la concorde du bonheur familiale ».
Rayonner de bonheur est une qualité qui dépend de notre volonté et qui peut s’extérioriser comme un sourire. Ce sont des choses comme la gaité, le rire, le chant, la bonne humeur, l’optimisme, l’entrain, la capacité de transmettre du bonheur aux autres. « La joie est, après la vertu et la paix dont elle est la source, le plus grand bien de l’homme dans ce monde » disait le Père Lombez (vous pouvez relire l’article sur la joie ici). La femme chrétienne travaillera à conserver en elle la sérénité et la paix que rien ne nous enlève, ni les épreuves, ni les souffrances, ni les pires catastrophes car elle vient de Dieu et qu’elle est la source divine d’équilibre et de joie.
La femme chrétienne doit être un exemple de don, de douceur et de tempérance face aux êtres humains, aux évènements et à la vie car « quand les femmes trahissent le mystère qui leur est confié, elles se blessent elles-mêmes, mais aussi elles blessent l’Église et la société en générale » (Alice Von Hildebrand, vous retrouverez ses ouvrages dans la bibliographie). « Face au matérialisme, à la sécularisation, à la pornographie, à la drogue, à tous les éléments de décomposition démoniaque de la famille, c’est la femme qui est prédestinée à dire non pour arrêter l’homme au bord de l’abîme et lui montrer sa véritable identité, sa vraie vocation dans les mystères divins ». La femme chrétienne doit être à la famille ce que sont les racines pour un arbre : plus les racines sont solides plus l’arbre devient inébranlable. Elle doit AIMER. Elle doit apprendre à aimer tout simplement, à aimer sans artifices et sans manière. À aimer pleinement et généreusement. En agissant ainsi, la femme chrétienne assure son bonheur et emmène à sa suite dans la joie et la paix son mari, ses enfants et tout son entourage.
Prochain article : le devoir social.
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Crédit photo : Pixabay.
Cet article est beau, mais il met une pression incroyable….
Oh mais pourquoi donc? C’est vrai que la vocation d’une femme, d’une épouse et d’une mère est exigeant, c’est certain, mais nous avons aussi les grâces d’état et il ne faut pas se mette la pression ainsi! Nous sommes chacune sur le chemin du Bien, du Beau et du Vrai, et c’est certain que cela demande des efforts mais c’est aussi ce qui va nous mener au Ciel!
C’est parce que je traverse une période difficile et je trouve que la façon dont est présenté la joie est vraiment difficile quand nous sommes bien loin de ça…
Et comment vivre le devoir familiale quand nous sommes célibataire ?
Merci pour votre commentaire! Je suis d’accord qu’il n’est pas toujours facile d’être joyeuse, cependant avec de la volonté et surtout pour moi l’appui de la prière je trouve que l’on peut vraiment y arriver! Ce qu’il faut c’est savoir évacuer autrement qu’en se « lâchant » sur les autres ou qu’en se laissant aller. Parfois ce qui aide à se remonter le moral ça peut être le sport, la musique, le grand air, une discussion avec une amie etc, à chacune de trouver sa recette. Avez-vous lu l’article sur la joie? Peut-être y trouverez-vous quelques réponses aussi: https://femmeapart.com/2018/01/28/la-joie-est-le-plus-grand-bien-de-lhomme/
Pour ce qui est du devoir familial lorsque l’on n’a pas son propre foyer, je pense qu’il est déjà bon de s’occuper de sa famille: frères et sœurs, parents, grands-parents si l’on a la chance de les avoir encore. Ensuite je crois qu’il faut faire selon son devoir d’état et les gens qui nous entourent, que ce soit au bureau, à la paroisse, etc. L’important est de se donner, de rester généreuse et ouverte et de ne pas se replier égoïstement sur soi. Peut-être que cet article pourra vous éclairer si vous ne le connaissez pas encore: https://femmeapart.com/2018/07/25/jai-30-ans-je-suis-celibataire-et-je-desespere/
N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de tout ça, vous pouvez aussi m’écrire un mail si vous le souhaitez 🙂